14.66° N - 17.43° W

Dakar fut fondée en 1857, à l'emplacement d'un village de pécheurs Lebous où une mission catholique s'était implantée depuis 1846. Une initiative du capitaine de vaisseau Protet, commandant en chef de la garnison de l'île de Gorée. Jusqu'en 1939 ce fut la seule grande ville africaine.

Oh ! Dakar...

Au Sénégal, de Su-Nu-Gal pirogue en Wolof, la langue officielle est toujours le français mais les plus parlées sont le wolof, le sérère et le peul (poulaar). 90% de la population est musulmane sunnite, regroupé en confréries. La plus importante est celle des Mourides, essentiellement wolof, dont le Calife Général réside à Touba. Les autres religions, chrétiens et animistes restent limités à des ethnies plus spécifiquement installées dans le sud du pays.

Le Sénégal est un des rares pays d'Afrique à avoir bénéficié très tôt de recherches sur son Histoire. A l'initiative de ces recherches on trouve Théodore Monod, fondateur de l'Institut Français d'Afrique Noire ( IFAN ), à la veille de la deuxième guerre mondiale. Les vestiges sont nombreux, on remarque entre autres les cercles de mégalithes au centre du pays, unique en Afrique de l'Ouest. On date du VIIe siècle, les premiers royaumes connus. Le Royaume de Djolof, par exemple, présente de nombreuses parentés avec le Royaume du Ghana son voisin oriental. Les Toucouleurs s'installent dans le Fouta Toro et la vallée du fleuve Sénégal au IXe. Le puissant Royaume de Tekrour domine l'Est du pays du XIe au XIVe siècle. Au XVe, les provinces du Djolof deviennent autonomes et donnent les royaumes de Cayor, du Walo, du Baol et du Siné-Saloum. Ce qui reste du Djolof exerce une prééminence formelle sur les autres Royaumes jusqu'à la fin du XVIIIe.

Sur les quais de L'AOF...

Les premiers échanges avec l'Europe commencent avec l'arrivée des Portugais en 1444. Basés sur le Troc d'étoffes et de métaux contre de la poudre d'or, de la gomme arabique et de l'ivoire. La traite des esclaves liée au commerce avec les Maures se poursuit avec les Européens et attise les conflits. Après 1600, les Hollandais et les Français remplacent les Portugais. La France s'installe militairement et commercialement à Saint-Louis en 1659. En 1700, la France domine le commerce côtier mais Anglais et Français luttent pour la région et les combats durent j'usqu'au XVIIIe. Peu à peu, les Français étendent leur influence vers l'intérieur. Depuis Saint-Louis, ils remontent le Sénégal et s'enfoncent dans le continent noir vers les pays du Niger.

La résistance des Toucouleurs d'El Hadj Omar et des Peuls du Fouta Toro est acharnée. Mais en 1859, Omar est battu est la région " pacifiée". Au Sud à l'intérieur du pays, les résistances à l'envahisseur blanc sont nombreuses et violentes. Lat Dior, l'un des héros de la rébellion dans la province côtière du Cayor sera tué à la ataille de Dekhele en 1886. En 1900, seule la Casamance au Sud du pays résiste encore. Les nombreux chefs de cette région rendent difficile l'art du traité avant domination, qui marque la colonisation à la française en Afrique.

Sous le commandement de Louis Faidherbe et de ses successeurs, la France accentue son contrôle des populations. Dès 1848, les habitants de Saint-Louis et de l'île de Gorée deviennnent citoyens français. Ils envoient un député à l'Assemblée Nationale de de 1848 à 1852. Après 1871, les habitants de Dakar et de Rufisque bénéficient du même statut et ont aussi leur député. Les musulmans pour des raisons religieuses refusent de s'y associer. En 1895, le Sénégal devient officiellement une colonie, administrée depuis Saint-Louis.

Mosquée de Touba
Peinture sous verre
collection Renaudeau

En 1902, le gouvernement s'installe à Dakar. La ville devient la capitale de l'Afrique Occidentale Française ( AOF ). La culture de l'arachide, pour l'importation, se généralise. En 1914, le premier député noir, Blaise Diagne, est élu. Il siége jusqu'à sa mort en 1934. Après la IIWW, une Assemblée Territoriale est créée. Tous les habitants majeurs de la colonie obtiennent le droit de vote. Lamine Gueye et Léopold Sédar Senghor dominent la vie politique.

En 1958, le Sénégal devient une République Autonome. L'Indépendance est proclamée en juin 1960. Le Sénégal et le Soudan (actuel Mali ) forme la Fédération du Mali. Création éphémère puisque le 20 août 1960 le Sénégal la quitte. Elu Président depuis l'indépendance Senghor démissionne en 1980. Son Premier Ministre depuis 1970, Abdou Diouf, lui succède. Réelu en 1983, 88 et 93, il est battu aux élections de mars 2000 par un opposant de longue date, Abdoulaye Wade. Cet avocat, docteur en droit et en économie, porte malgré son âge les espoirs du peuple sénégalais. Son actuel Premier Ministre est Macky Sall, auparavant ministre de l'Intérieur.

En 2004, le Sénégal abolit la peine de mort.

Au grand dam des députés de l’opposition, l’Assemblée Nationale vote, en 2005, une loi couplant les élections présidentielle et législatives de 2007.

Lat Dior

Place de L'indépendance

Depuis 1982, la Casamance riche et verte région du Sud, connait une situation insurrectionnelle avec le Mouvement Indépendantiste Casamançais. Diolas à 80%, le mouvement méne une guérilla active contre la venue des colons du Nord. Essentiellement des wolofs de confessions musulmanes, qui fuient l'apreté de la vie dans leurs régions sahéliennes d'origines. Le nouveau Président s'est engagé à régler le problème, mais à ce jour les avancées sont minimes. D'autant plus que la revendication d'indépendance est antérieure à la République, avec la formation déjà en 1947 du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance, le MFDC, toujours actif.
Le 30 décembre 2004, un accord de cessez-le–feu est signé à Ziguinchor entre le ministre de l'Intérieur Ousmane Ngom et l'abbé Augustin Diamacoune Senghor, chef de la rébellion des MFDC.

Adoulaye Wade

né en 1926, élu en 2000

Léopold Sedar Senghor

le poète de la négritude (1906-2001)

Les Tirailleurs Sénégalais

Fondé par Faidherbe en 1857 pour conquérir le Nord du pays et lutter contre les Maures. Initialement basé à Saint-Louis ce bataillon est rattaché à l'infanterie de marine. Il se bat au Soudan et au Niger. Entre 1914 et 1918, 180 000 tirailleurs sont recrutés, le plus souvent de force pour se battre en France. 30 000 vont y laisser la vie. En fait, il n'y a qu'une minorité de Sénégalais, tous les pays de l'AOF et de l'AEF étant représentés. Ils se battront aussi aux côtés des Alliés pendant la IIWW, et interviendront en Syrie, en Tunisie, à Djibouti et en Indochine et ce jusqu'en 1962.

Tirailleurs et leurs familles

L'île de Gorée - l'Aéropostale