Le Darfour
Capitale: Khartoum

Monnaie : Dinar Soudanais

GMT +2 / Tel. 249 / www : .sd

16.61° N - 37.21° E
Le Darfour, une province de l'Ouest, tient son nom de l'ethnie des Four dont le royaume indépendant fut rattaché au Soudan en 1916. Peuplée de 6 millions d'habitants, la région est le siège du plus violent des nombreux conflits que connaît le pays.

Les conflits traditionnels tiennent à l'origine de la mésentente entre deux communautés aux modes de vie différents. L'une constitué d'une population d'agriculteurs sédentaires, l'autre, une population d'éleveurs nomades ou semi-nomades.

Les incessants conflits liés à la terre se sont encore aggravés avec la sécheresse et la propagation des armes à feu.Les autochtones réclament plus de pouvoir au niveau de l'administration locale et un effort de développement et de réhabilitation de la région, largement négligée par le pouvoir.

En 2003, création du Mouvement pour la Justice et L'Egalité (MJE) dominé par les Zaghawa et du FLD, Front de Libération du Darfour.
En mars 2003, l'AMLS, l'Armée, Mouvement pour la Libération du Soudan est créée et revendique le développement de la région, plus de pouvoir politique et le démantèlement des milices. Gulu est prise en février 2003.
Le 24 avril 2003, raid sur El-Facher. Destruction d'avions et d'hélicoptères de combat, pillage des stocks d'armes et de carburant, prise d'otages.
Le 11 mai 2003, Mellit est attaquée, les stocks d'armes et de vivres sont pillés.

Face à la rébellion, Khartoum déclenche une répression féroce. L'aviation soudanaise pilonne les villages, détruisant habitations, récoltes et puits. Puis, l'Armée de Terre intervient à son tour.

Refugiés au Darfour
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MSF

Les milices Janjawids (signifie approx. Les Cavaliers du Diable armés de Kalachnikov), issues de groupes ethniques d’origine arabe et nomade, agissant en coopération avec l'armée qui les fournit en matériel et assure leurs financements, ce que Khartoum dément, écument la région. Leurs opérations sont particulièrement sanglantes, d'autant que pauvres parmi les pauvres, ils vivent de pillages.
La violence de la répression et la destruction systématique des moyens de subsistance, déclenchent un exode massif, près de 1 million de personnes sont sur les routes. Entre 100 et 200 000 se réfugient au Tchad. La proximité géographique et le fait que certains groupes ethniques sont présents des deux côtés de la frontière facilitent sinon leur intégration du moins leur accueil.

A l'appel des ONG urgentistes et Droits de l'Homme, l'ONU, tardivement active, met en place le long de la frontière des camps de réfugiés et tente d'amener Khartoum à une solution négociée.

Le Tchad, extrêmement pauvre, ne peut seul subvenir aux besoins de ces populations d'autant que des tensions ethniques apparaissent (les Four, par exemple, n'ont pas de parents au Tchad) encore exacerbées par les raids des milices janjawids sur les camps en territoire tchadien.
Tchad - Colonne de réfugiés
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MSF
Le 30 juin 2004 sous la pression internationale, Khartoum s'engage à lutter contre les milices Janjawids et autorise officiellement les ONG à intervenir sur le terrain.Le conflit a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes, mais le pire reste à venir avec une famine d'une ampleur catastrophique et des conditions sanitaires effroyables.

En 2005, l’Union Africaine déploie 7000 soldats au Darfour. Chargés de faire respecter une trêve aussi fragile que constamment bafouée, ils vivent eux-mêmes dans des conditions difficiles dans cette région particulièrement inhospitalière. La mission de l'UA coûte près de 40 millions de dollars par mois. Mais au contraire des missions de maintien de la paix de l'ONU, qui reçoivent des fonds prélevés sur le budget des Nations Unies, l'UA dépend de pays donateurs pour financer la sienne.

En 2006, rien n’est réglé au Darfour. L’UA a bien du mal à faire respecter l’accord de paix conclu le 5 mai sous son égide et Khartoum s’oppose farouchement à l’envoi de casques bleus.

En juin, une épidémie de choléra menace les 2 millions de civils réfugiés dans des camps où les conditions d’hygiène et de précarités sont effroyables.

Au moins 200 000 personnes ont péri au Darfour. 2 millions vivent dans des camps de réfugiés constamment sous la menace des Janjawids et où l’ALS (l’Armée de Libération du Soudan) recrutent à tour de bras y compris de très jeunes garçons. 235 000 ont trouvé refuge au Tchad en sécurité, mais là aussi dans des conditions d’extrême précarité.

Doit-on attendre le bon vouloir de Khartoum pour envoyer une force internationale ?
F
aut-il chercher la réponse dans le sous-sol soudanais ? Sa majesté Pétrole aiguise bien des appétits. En regard de ce paramètre essentiel, la vie de quelques millions d’êtres humains est finalement négligeable.

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