Capitale: Khartoum

Monnaie : Dinar Soudanais

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16.61° N - 37.21° E
Port Soudan
en 1935
Construit par les britanniques en 1905, "sans doute pour fêter les prémices de la révolution russe", c'est le principal port de la côte soudanaise. Pour trouver son nom, les british ne se sont pas foulés. Heureusement les arabes y avaient pensé avant eux en "baptisant " le pays : " Bilad al-Sudam " la terre des noirs.

Le Soudan est l'ancien Royaume Nubien, grand rival ou allié de l'Egypte antique (il lui a donné des Pharaons). Il passe ensuite sous sa domination, puis son celle conjointe de l'Egype et de l'Empire Britannique en 1882.
Aujourdh'ui, flou...

Muhammad Ahmad ibn Abdallah (12 août 1844 - 22 juin 1885) Prône une mission divine : purifier l'islam, et prétend être le Mahdi (Messie) annoncé par le Prophète. Il prend la tête d'une révolte nationaliste qui aboutit à la chute de Khartoum en 1885 et à la mort du général britannique Charles George Gordon. Il fonde un état théocratique au Soudan avec comme capitale Omdurman, où se trouve son tombeau. L'État Mahdiste survit jusqu'en 1898 où il est anéanti par une armée anglo-égyptienne dirigée par Lord Horatio Kitchener.

En 1951, l'Egypte du Roi Farouk décide d’administrer seule le Soudan.

Nasser lui accorde l'Indépendance, proclamée le 1er janvier 1956.
Une fois en place, le gouvernement de Khartoum revient sur les promesses faites aux provinces du Sud de créer un État fédéral, Les officiers originaires du sud se mutinent ce qui déclenche une première guerre civile qui va durer 17 ans (1955-1972).

Sur les Quais, docker et balles de coton.

Des élections ont lieu en avril 1965 mais les gouvernements successifs sont incapables de se mettre d'accord sur une constitution permanente ou de résoudre les problèmes de la lutte entre factions, de la stagnation économique et de la dissidence ethnique.
Le mécontentement amène un second coup d'État militaire le 25 mai 1969. Son meneur, le colonel Gaafar Muhammad Nimeiri, devient Premier ministre. Le nouveau régime supprime le Parlement et interdit tous les partis politiques.

En juillet 1971, la lutte entre faction marxiste et non-marxiste chez les militaires au pouvoir engendre un nouveau coup d'État initié par le Parti Communiste soudanais. Après quelques jours, les troupes anti-communistes restaurent Nimeiri.

En 1972, l'accord d'Addis-Abeba met fin à la guerre civile Nord-Sud et instaure un certain degré d'autonomie régionale.

Sud - Colonne de réfugiés
©
Markus Matzel

En septembre 1983, le président Nimeiri annonce sa décision d'introduire la charia (la loi islamique) dans le code pénal. Les conséquences ne se font pas attendre et le sud, toujours marginalisé économiquement et à majorité chrétienne mais surtout animiste entre en dissidence. La guerre civile éclate, elle est toujours d’actualité.

Après une brève éclipse, durant les années 1985 -1989 après le coup d’Etat du général Souwar al-Dahab qui instaure à Khartoum un gouvernement civil, la Charia s'impose définitivement en 1989 avec le coup d’Etat qui porte au pouvoir le général Omar el-Bechir.
Celui-ci s’allie avec l’islamiste Hassan al-Tourabi, et devient Président en 1993.

La loi pénale de 1991 institue des peines sévères telles que l'amputation et la lapidation. Bien que les états du Sud non musulman soient officiellement exemptés de ces dispositions, cette loi permet cependant une possible application future de la charia sur l’ensemble du territoire.

Sud - village rebelle
© Markus Matzel

En 1999, Hassan al Tourabi, président du parlement soudanais tente d’évincer le Président el-Béchir. Ce dernier l’écarte du pouvoir avant de le faire incarcérer en 2004. Il le fait libérer le 30 juin 2005, ainsi que tous les prisonniers soudanais pour fêter dignement le 16ème anniversaire de son accession au pouvoir. Un drôle de type que ce Hassan al Tourabi qui islamiste et frère musulman prône un islam moderne au point d’être accusé d’apostasie par ses pairs conservateurs et qui par ailleurs est soupçonné d’entretenir des relations étroites avec Al Quaïda et les milices islamistes qui sévissent au Darfour.

En 2003, une autre rébellion commence dans l’est du pays au Darfour (voir bas de page).

Le 9 janvier 2005, un accord de paix est signé à Nairobi entre John Garang, chef historique de la SPLA (Sudan Popular Liberation Army), et le vice-président Ali Osman Taha, représentant le gouvernement soudanais. Il met fin à 21 ans de guerre civile entre l'État et les miliciens chrétiens de Garang. Cet accord prévoit un régime d'autonomie de 6 ans au Sud-Soudan, période à l'issue de laquelle un référendum d'autodétermination sera organisé.

Omar el-Bechir
Né en 1944

Le 9 juillet 2005, la nouvelle constitution, élaborée grâce aux accords de Nairobi, est appliquée et permet le retour du mouvement de John Garang à Khartoum. Un gouvernement d'union nationale est mis sur pied pour cette période de transition.

Le 31 juillet 2005, John Garang meurt dans l'accident de l'hélicoptère ougandais qui le transportait, dans le sud du Soudan.
Ses partisans ne croient pas à la thèse de l’accident et les émeutes se multiplient.

Le Soudan a connu depuis son indépendance en 1956, deux guerres d'indépendance et une quinzaine de coups d'Etat. Les rébellions contre le pouvoir de Khartoum, les conflits armés entre les 600 ethnies qui le peuple n'ont jamais cessé. Historiquement, comme tous les pays sahariens à la limite de l'Afrique blanche et de l'Afrique noire, le Soudan a toujours été en proie à de violentes flambées de violence qui alternent avec des périodes de répit plus ou moins pacifique. Plus encore que la religion ou la race, l'inégalité économique et sociale entre les provinces, la dualité sédentaire et nomade, rendent bien souvent la situation explosive. 1/3 de la population n'est pas musulmane. 18% d'animistes et 9% de chrétiens, essentiellement les populations noires du Sud. Les Dinkas, Noubas, Nuers et Zandés.

John Garang
1945 -2005
Histoire d'une catastrophe annoncée

Aujourd'hui, le Soudan traverse une crise d'une ampleur jamais atteinte dans sa province occidentale du Darfour. Réduite dans les pays occidentaux à un conflit ethnique ou racial, ce nouvel épisode sanglant de l'histoire du Soudan, traduit une fois de plus la difficulté économique dans lequel se débattent les zones les moins favorisés du continent africain.

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