Capitale : Nouakchott

Monnaie : Ouguiya

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20.90° N - 17.06° W
Nouadhibou, bâtie sur la pénisule du Cap Blanc, est proche de la fronitère avec le Sahara Occidental. C'est la porte vers le désert des déserts, celui que les Arabes ont tout simplement baptisé : Sahara. Le Désert. A l'origine petit village de pêcheurs, Nouadhibou, à l'époque Port-Etienne, devient un centre d'exportation des produits de la pêche, d'où la venue de Théodore Monod en 1922. Aujourd'hui , principal port mauritanien, par lui transite l'essentiel des exportations de minerais.
la ville en 1930
Des vestiges datant de l'âge de pierre sont partout présent dans le pays. Les scientifiques s'accordent à dire que le peuplement du pays a été determiné par les variations climatiques et la désertification enclenchées il y a dix millénaires. Les villages néolithiques des Dhar Tichit et de Oualata ( IIIemillénaire avant notre ére) témoignent d'une activité agricole, culture et élevage, mais aussi beaucoup plus surprenants d'une intense activité de pêche en mares ou en lacs. Des lacs qui ont totalement disparu.
Marché, Noadib euh...Nouadhibou !
Les premières populations sont donc des cultivateurs et des pêcheurs, vraisemblablement ancêtres des Soninkés. Reculant devant l'avancée du désert, Ils ont peu à peu migrés vers le sud. La deuxième vague de migration est le fait des Peuls, pasteurs nomades venus de l'Est. Ensuite, arrivent les Berbères et enfin les Arabes.
Les Berbères nomades venus du Nord, possesseurs de chevaux et de dromadaires, s'installent dans la région en voie de désertification au cours du premier millénaire de notre ère. Ils assujettissent les agriculteurs noirs et introduisent la culture des palmiers dattiers. Convertis à un Islam austère par les Almoravides du Maroc, les Berbères appartiennent à la confédération des Sandhadjas qui domine le commerce entre l'Afrique du Nord et le puissant Royaume du Ghana dont la capitale, Koumbi Saleh, est située dans le sud-est de la Mauritanie.
Elles sont bonnes mes... !
En 1076, les Berbères annexent Koumbi Saleh. L'Empire du Ghana survécut cependant jusqu'au début du XIIIe siècle où il fut conquis par l'Empire du Mali. Au milieu du XIIIe, des nomades arabes principalement des Beni Hassan investissent la région. Les conflits avec les autochtones sont fréquents et violents, ils vont durer près de 400 ans. Au XVe, les Beni Hassan contrôlent le Nord du pays, le processus d'arabisation commence. Les Portugais débarquent en 1445. Ils installent un comptoir sur l'île d'Arguin sur la côte nord, d'où ils importent de la gomme arabique. En 1677, victoire définitive des Arabes sur les Berbères.
Cheik Sidi Moktar - 1928
De cette époque date la structure en caste de la socièté mauritanienne. Au sommet de la Pyramide, les Arabes constituent la caste des guerriers ou “Hassan", à laquelle étaient intégrés certaines tribus berbères. Viennent ensuite les tribus libres berbères avec deux groupes : les lettrés et religieux marabouts, les "Zawiya" ( Chinguetti, pôle culturel et intellectuel de l'ouest saharien), et les "Znaga" cultivateurs ou éleveurs. Plus bas encore, les "Haratani" esclaves noirs affranchis, agriculteurs et enfin au bas de cette échelle sociale les "Abid", les esclaves. L'arabe intègre les dialectes berbères pour former l'arabe hassanya, langue officielle du pays.

Au début du XVIe, arrivée des Français, des Anglais et des Hollandais qui troquent des esclaves contre des armes, des étoffes et du sucre. En 1727, les Hollandais quittent la région. Le pays est partagé entre 4 émirats : Trarza, Brakna, Adrar et Tagant qui n'entretiennent entre eux que peu de relations. Au XIXe, les tensions entre émirats sont alimentées par les Français. Le Traité de Paris, en 1814, donne la Mauritanie ( le pays des Maures ) à la France. Bien entendu, les populations autochtones ne sont pas consultées. En 1820, les Français abolissent l'esclavage, qui reste cependant profondement ancré dans la société maure.

Remontant le fleuve Sénégal depuis Saint-Louis, les Français passent des traités avec les tribus maraboutiques du Sud en 1958 et pénètrent pacifiquement dans le pays. Puis de la même façon, continuent leur conquête avec les traités d'alliances signés par les marabouts groupés autour de Cheik Sidiya de 1901 à 1905. La "Pacification" du Tagant, de l'Adrar et du Nord se heurtent aux tribus Hassan et berbères libres entre 1910 et 1933. L'Extrême Nord du pays avec ses tribus qui nomadisent entre le Sud marocain, le Sahara espagnol et la région de Tindouf en Algérie, ne sera jamais sous contrôle. En 1920, la France fait de la Mauritanie une colonie, rattachée à l'AOF elle est administrée depuis Saint-Louis. En 1946, elle devient un teritoire d'outre-mer. L'autonomie interne est accordée en 1956. En 1957, Nouakchott est désignée comme capitale. le 28 septembre 1958, l'Assemblée Territoriale proclame la République Islamique de Mauritanie.
Aérien côte sud
L'indépendance est proclamée le 28 novembre 1960, malgré l'opposition concertée du Maroc et de la Ligue Arabe qui déclarent que le pays fait partie intégrante du Maroc et nient l'existence même du nouvel état. Protégé par la France et l'Espagne, la Maurtanie devient membre de l'ONU en 1961. En 1970, le traité de Casablanca met fin aux prétentions marocaines. En 1973, une terrible sécheresse précipite les populations nomades vers les villes et vers le sud agricole, peuplé essentielement de noirs. Cet exode provoque le début des tensions communautaires qui ont marqué la fin du XXe siècle. En 1976, les accords de Madrid partagent le Sahara Espagnol en deux parties, l'une rattachée au Maroc, l'autre à la Mauritanie. Mais le front Polisario, mouvement indépendantiste et nationaliste saharien s'oppose à cette décision et déclenche une guérilla meurtrière qui affaiblit considérablement le pays.
Le régime vacille et les coups d'états se succèdent. Le pouvoir passe de la caste des marabouts lettrés à celle des Hassan, guerriers originaires de l'Adrar. En août 1979, le pays se retire de sa partie du Sahara Occidental aussitôt annexée par le Maroc . En 1980, devant la persistance de la coutume dans le Sud, une nouvelle loi d'abolition de l'esclavage est votée sur injonction de l'ONU.

En 1984, un coup d’Etat militaire renverse Mohamed Khouna Ould Haidalla. Le Comité Militaire de Salut National que préside Maaouiya Ould Taya va diriger le pays jusqu’en 1992.

En 1989, brusque regain de tensions entre communautés. La communauté noire réclame plus d’équilibre et aussitôt c’est l’escalade. Affrontement violent et forte tension avec le Sénégal.  Expulsions de populations des deux côtés de la frontière.
Sahara
La Mauritanie est duelle, avec un équilibre toujours précaire entre les populations blanches et noires, les Maures contre les Noirs du Fleuve, mais aussi entre islamistes et laïques. Aujourd'hui les revendications d'équités des Haratines et des noirs de langue Hassanya se font plus précises.

En 1991, une nouvelle constitution instaure le multipartisme et crée le Parti républicain Démocratique et social. En 1992, Maaouiya Ould Taya est élu puis réélu en 1997, alors que le pays grogne contre l’absence de liberté.

Le 03 août 2005, nouveau coup d’Etat militaire. Le colonel Ely Ould Mohammed Vall prend le pouvoir. Officiellement pour mettre fin au régime totalitaire de Taya et mettre en place de véritables institutions démocratiques.
Difficile à croire quand on sait que le colonel Vall était le bras armé de Taya et en tant que responsable de la sureté nationale, à la base de toutes les politiques de répressions qu’il prétend abolir.

Des élections sont prévues en 2007 dans le cadre d’une transition démocratique. On ne demande qu’à le croire...
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Théodore Monod
République Islamique de Mauritanie