Capitale : Rabat

Monnaie : Dirham Marocain

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Casablanca, avec plus de 8 millions d'habitants, ne correspond en rien à l’image d'Epinal de la ville maghrebine, elle est tout entière tournée vers la modernité. Ici, les buildings les plus modernes côtoient les vieilles maisons délabrées et le monde des affaires, la misère la plus profonde. La mosquée Hassan II fut inaugurée le 30 août 1993, dessinée par l’architecte français, Michel Pinseau, elle possède le plus haut minaret du monde, 172m (le Phare de l’Islam).
Construite en 1770 sur le site du port D'Anfa, détruit à deux reprises par les Portugais, exaspérés par ses corsaires, en 1468 et 1515. La ville baptisée Dar el-Beida nom qui évoque les murs blancs de ses maisons devint dès le début du XIXe un port de commerce international.
Le Port dans les années 30
On date de 15 000 av JC, les nombreuses traces de peuplement paléolithique du Maroc.
3000 ans avant notre ère, la région est peuplée de pasteurs et d’agriculteurs, qui se font de plus en plus rares quand on se rapproche du Sahara.
Autour de 1100 av JC les Phéniciens installent des comptoirs sur la côte, Tingi (Tanger) ou Russadir (Melilla).
Vers 200 av JC ces villes-comptoirs se développent malgré la chute de l’Empire Phénicien, la population augmente des réfugiés de Carthage. La région passe sous domination romaine.
A début de notre ère, un royaume berbère s’établit au nord-ouest.
En 42, Rome s’impose sur les côtes, la région devient une province romaine nommée Maurétanie Tingitane (de Tanger) par opposition à la Maurétanie Césarienne (l’Algérie). Cette présence déclenche l’hostilité des autochtones, les combats sont nombreux. En 253, retrait des troupes romaines. 429, occupation par les Vandales (germaniques) et en 533, par les Byzantins qui règnent sur les régions côtières du nord et du nord-ouest.
Vues du ciel
Dès 681, première introduction de l’islam, avec l’arrivée d’Oqba Ibn Nafi. Ses troupes sont défaites par les Berbères et en 683 quittent le pays.
En 710, Le gouverneur arabe Musa Ibn Nasr prend le contrôle des régions du centre, commence alors la longue et difficile arabisation et islamisation du pays. Souvent aidés par les "dhimmis", les gens du Livre, chrétiens et juifs qui protégés par l’islam, se convertissent pour ne pas avoir à payer la taxe destinée à compenser l’interdiction qui leur était faite de porter les armes.
En 787, un chiite, Moulay Idriss reconnu comme un Imam édite les règles fondatrices du Maroc et de la première dynastie régnante, les Idrissid.
Moulay Idriss II étend son contrôle, en 807, jusqu’au nord des montagnes et aux oasis du sud de l’Atlas. Il fait de Fez sa capitale.
Au Xe siècle, fin de la dynastie Idrissid, le pays se morcèle en petits royaumes.
Réjouissance coloniale sur le port
1062 le royaume est à nouveau uni sous la dynastie berbère des Almoravides des guerriers rigoristes originaires du sud de la Mauritanie. Le royaume s’étend au nord à l’Espagne musulmane au sud profondément dans le Sahara et à l’est jusqu’à la Libye. Mais l’immensité du territoire conquis trop difficile à protéger va précipiter la fin de la dynastie.
En 1145, une tribu berbère du Haut Atlas, les Almohades dont le fondateur Ibn Tumart se réclame du Mahdi, le dernier prophète de l’Islam, et tient d’un islam plus austère prend le pouvoir. En 1212, la défaite de Las Navas de Tolosa sur le sol espagnol sonne la fin de la dynastie. Et le début de la Reconquista en Espagne. Les Espagnols et les Portugais occupent même les côtes du pays. Les Portugais sur L’Atlantique, les Espagnols la côte méditerranéenne. Suivent, ensuite, trois siècle d’incertitude et de stagnation économique et culturelle.

1415, les Portugais occupent le port musulman andalou de Sebta (Ceuta). Vers 1492 le Maroc reçoit un énorme flux de réfugiés, des juifs et des musulmans qui fuient l’intolérance et les tortures de l’église catholique espagnole.
Ce qui a pour conséquence de booster la vie économique et culturelle du pays.
En 1497, Melilla tombe aux mains des Espagnols.
Dans le même temps, le pays passe sous le contrôle des Wattassides puis des Beni Saad ou Saadiens et en 1660 des Chérifiens (aussi appelé Alaouite) qui règnent toujours aujourd’hui.
Muhammmad V
(1909 - 1961)
En 1672 le Sultan Moulay Ismaël fait de Meknès sa capitale. Son règne cruel mais juste marque la fin de la glorieuse période impériale. Le XVIIIe est marqué par des guerres civiles et des luttes entre factions pour le pouvoir.
Au début du XIXe le Maroc cesse toute relation et tout commerce avec l’Europe. Ce qui laisse son économie exsangue.
L’occupation de L’Algérie voisine en 1830 provoque une réaction nationaliste au Maroc, Le Sultan Abd al-Rahman apporte son soutien à l’émir Abd el-Kader qui dirige la résistance algérienne depuis l’Oranie. En tentant de reprendre les territoires espagnols de Ceuta et Melilla, les Marocains s’attirent les foudres hispaniques et perdent Tétouan c’est en 1860, la première défaite du Maroc contre l’Europe depuis 200 ans. Le Maroc doit accorder la souveraineté des territoires à l’Espagne par le traité de Tétouan.
Hassan II
(1929 - 1999)
Un des joyaux de la couronne
En 1880, la conférence de Madrid fait de Tanger une zone franche administrée internationalement. L’Espagne et la France interfèrent de plus en plus dans les affaires intérieures marocaines, et toujours bien évidemment en faveurs de leurs ressortissants.
En 1904, la messe est dite avec un "gentleman agreement "entre la France, la Grande-Bretagne et l’Espagne sur le partage des zones d’influences en Afrique. L’Espagne garde ses territoires et les régions du Rif qui leurs sont contiguës et le reste du pays revient à la France qui en contrepartie laisse l’Egypte aux Anglais. En 1905 l’Empereur d’Allemagne, offusqué de son éviction de fait de ces pourparlers, offre son soutien au Sultan de Tanger. La crise diplomatique dure jusqu’en 1911, elle est stoppée quand les Français abandonnent à l’Allemagne une partie du Congo frontalière du Cameroun, alors allemand.

Les Français occupent Oujda, près de la frontière algérienne (déjà française) en 1907, puis entrent à Casablanca. En 1910, les Français capturent le Sultan Moulay Hafiz et le force à accepter leurs conditions. En 1912, le Traité de Fez fait de la France le défenseur des intérêts marocains, L’Espagne conserve ses territoires de la côte nord et du Rif et le grand sud, le Sahara Espagnol (Sahara Occidental). Le général Lyautey conduit la pacification du pays.
Mohammed VI
né en 1963
En 1921 une rébellion éclate dans les montagnes du Rif, mené par Abdu I-Karim qui proteste contre l’exploitation espagnole du territoire. Après 5 ans de traque, menée par 100 000 hommes de troupes (espagnols et français) sous les ordres du Maréchal Pétain, la rébellion est matée. On estime à 27 000 le nombre de morts français entre 1921 et 34 pour la conquête du Maroc.
La capitulation française de mai 1940 ravive les mouvements nationalistes. En 1943, le parti Istiqlal demande l’indépendance totale pour le Maroc. Le Sultan Mohammed V est exilé en 1953 suite à son ralliement aux thèses nationalistes et ses refus répétés aux demandes de l’Administration Coloniale. Les Français nomment le Pacha berbère de Marrakech à sa place sans plus de succès.
Le retour du Sultan est autorisé en 1955, une grande défaite politique des Français.
En mars 1956, les Français empêtrés dans une sale guerre coloniale en Algérie, donne au Maroc sa totale indépendance. En avril, l’Espagne suit l’exemple et rend la plupart des territoires qu’elle contrôle hormis les deux enclaves de Ceuta et de Melilla.
Le pays possédant des infrastructures remarquables, le Sultan oriente ses actions vers des réformes en particuliers dans le domaine de l’administration et de l’éducation. Il sécurise son pouvoir en s’appuyant sur l’armée et la police. En octobre, Tanger revient dans son giron.
Humphrey Bogart
Peut-être le plus célèbre des "habitants" de Casa
En 1957, le Sultan prend le titre de Roi du Maroc. En 1958, une rébellion éclate à nouveau dans le Rif.
A la mort du roi, en 1961 son fils Hassan II le remplace. Celui-ci va appuyer son action politique sur un pouvoir absolu qu’il légitime de plus avec une position religieuse forte en se déclarant Commandeur des Croyants. En 1962, une nouvelle constitution, qui assoie définitivement son pouvoir, est largement plébiscitée par referendum.
Le Roi échappe à deux tentatives d'assassinat, en 63 puis en 70, la répression est féroce.
En 1975, c'est la Marche Verte, Al Massira, par laquelle le Maroc annexe les deux tiers du Sahara Espagnol. Al Massira déclenche les hostilités avec le front Polisario (Frente Popular para la Liberacion de Saguia El-Hamra y Rio de Oro), qui exige l’indépendance du Sahara Occidental.
En 1979, le Maroc occupe la partie du Sahara Occidental laissé vacante par la Mauritanie. Depuis les combats n'ont cessé avec les nationalistes sahariens (Voir Polisario-Sahara Occidental). Soutenu par l'Algérie, le Polisario tente de faire du conflit un cas majeur d'obstruction aux décisions de l'ONU. Les exactions sont courantes dans les deux camps. Toutes les tentatives d'amener à un référendum d'autodétermination, et ce, malgré de nombreux pourparlers et l'appui de l'ONU se sont toujours heurtées au final à une fin de non recevoir de l'un ou l'autre des protagonistes. Au final, familles séparées, désunies, obligées à se déterminer de force pour un camp ou l'autre, ce sont les populations sahraouies qui sont les principales victimes de cette situation. Largement subventionnée et modernisée par le Royaume Marocain, la région reste aujourd'hui le principal obstacle à une réelle unité économique des pays du Maghreb, à un rayonnement plus important du Maroc en tant que puissance indéniable sur l'ensemble du continent africain et à une normalisation totale des relations du Royaume avec son partenaire de toujours la CEE.
Les années 90 sont marquées par une démocratisation lente du régime et l’acceptation limité par Sa Majesté le Roi de l’existence d’une opposition politique. En 1998 pour la première fois des membres de l’opposition parlementaire entrent au gouvernement.

En juillet 1999, le roi Hassan II décède, il est remplacé par son fils Mohammed VI. Le nouveau Roi déclenche dans un premier temps, une véritable chasse aux privilèges qui lui attire toute la sympathie de son peuple. Mais la situation économique est difficile, et les réformes sont lentes, au grand dam d’une population globalement très jeune qui attend beaucoup de son nouveau souverain.
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