Capitale: Dodoma
Monnaie : Tanzanian Shilling GMT + 3 Tel. : 255 www : .tz |
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06.16° S - 39.18° E
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A 35 km de la côte au nord de Dar Es Salam, la capitale administrative du pays, Zanzibar est un port sur une île qui porte son nom. Mais d'où lui vient-il ce nom dont le seul fait de le prononcer est une invitation au voyage ? Eh bien, aprés moultes recherches une des hypothèses est : Zanzibar viendrait de Zenj et bahr, deux mots arabes qui signifient littoral des Noirs. Une autre plus poétique : “Zain za'l barr“ (Beau est ce pays), auraient dit les arabes en abordant l'île avant de s'y installer. Bien des années plus tard, Stanley (celui de Livingstone) sera de cet avis puisqu'il écrit en 1874 : " A la première vue de ce rivage, il n'est point d'étranger qui n'éprouve de plaisir et ne l'exprime, Zanzibar est la Bagdad, l'Ispahan et la Stanbul de L'Afrique de l'Est...". Chapeau bas !
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Port en 1883
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Toutes les civilisations qui ont un jour navigué dans ces eaux sont passées à Zanzibar. Assyriens, Sumériens, Egyptiens, Phéniciens, Indiens, Chinois, Perses, Portugais, Arabes, Hollandais, Français, Allemands et Anglais y ont fait escale. Les Perses Shirazi et les Arabes d'Oman s'y sont installés durablement. Zanzibar est l’un des berceaux de la civilisation swahilie, mélange exceptionnel d’Afrique, d’Arabie et d’Inde qui a profondément influencé cette partie du monde. Une civilisation qui a donné à la ville une architecture pleine de charme où se côtoie les styles et les influences encore largement visible aujourd’hui.
Au début du XIXe siècle, la ville est le plus gros exportateur mondial de Clou de girofle, mais aussi le plus important entrepôt d'esclaves d'Afrique de l'Est. 20 000 hommes raflés ou achetés parfois jusqu'au Lac Tanganyika passent ici annuellement. C'est aussi le plus grand marché d'Ivoire de toute l'Afrique. Ces "plus" font de Zanzibar la plus importante cité de négoce de la côte Est-Africaine. |
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HISTOIRE DE LA TANZANIE | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Des restes fossiles de quelques-uns des plus anciens ancêtres de l’espèce humaine ont été mis au jour dans les célèbres gorges d’Olduvai, dans le Nord de la Tanzanie actuelle. L’ensemble de la vallée du rift est très vraisemblablement le ou l’un des berceaux de l’humanité. La région côtière, elle connaît une évolution très différente avec dès l’Antiquité, une forte influence étrangère. Les cités bantoues ont des relations commerciales avec les Egyptiens, les Phéniciens , les Grecs et les Romains qui s’approvisionnent en or, en ivoire, en bois précieux, en peaux, en cire, et aussi en esclaves noirs. C’est avec les marchands en provenance de la Péninsule Arabique, du Golfe Persique et d’Inde que le lien est le plus fort. Les boutres profitent des vents de Mousson pour arriver en décembre et repartent en mars avril portés par les alizés soufflant du sud-est. Au VIIe siècle, des marchands s’installent définitivement et fondent des comptoirs. Certains fuient leurs régions d’origines en proie aux tensions quand le monde musulman s’interroge pour savoir qui va succéder au prophète Mahommed. Avec le temps les populations se mélangent et de ce melting pot née la civilisation swahilie. |
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Des cités-États voient le jour, fondées par les commerçants arabes : Lamu, Pate, Pemba, Zanzibar, Malindi, Mombasa, Sofala. Les Shirazis perses s’installent à Kilwa qui devient le centre de commerce le plus florissant de la région au XIe et surtout au XIVe siècle. La ville, célébré pour sa beauté, fait commerce d’ivoire d’éléphants et d’hippopotames, et de l’or en provenance des mines de Sofala, dans l’actuel Mozambique, à destination de l’Europe et du monde islamique. En 1498, le portugais Vasco de Gama après avoir passé le Cap de Bonne espérance, longe la côte est-africaine ; Sa morgue lui vaut une importante hostilité dans ces rapports avec les notables et marchands arabes. Lui et ceux qui l’accompagnent se rendent aussi compte que certaines cités-États swahilies (Kilwa, Mombasa, Lamu, etc.) se livrent à un important et apparemment fructueux commerce de l'or. En 1502, Vasco de Gama revient cette fois à la tête d’une flotte d’une vingtaine de navires bien équipés. Il menace les cheiks de Kilwa, Zanzibar et Brava de destructions si un tribut annuel en or n’est pas versé au Roi du Portugal. Les arabes refusent. Kilwa, la cité la plus au sud, tombe la première en 1502. Elle est complètement détruite. Zanzibar est prise en 1503, puis d’autres cités plus au nord (Mombasa, Lamu..). Seule Mogadiscio au nord de la côte échappe aux Portugais. |
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Une terrasse à Zanzibar...
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Après 10 ans de combat, aux accents de guerre sainte, les Portugais occupent la majeure partie de la bande côtière est-africaine. Ils dominent l’essentiel du commerce vers l’Inde et l’Orient. Zanzibar est le principal entrepôt commercial d’Afrique Orientale.
A partir du XVIIe les portugais doivent faire face à la détermination grandissante des swahilis, soutenus par le Sultanat d’Oman, qui ne supportent plus leur domination, au moment où eux-mêmes ont le plus grand mal à assumer leurs conquêtes militairement et politiquement. Les Portugais de l’île Pemba sont massacrés en 1587. C’est un premier avertissement. En 1698, aidés par une force de 3000 hommes envoyée par l’imam de Mascate en Oman, Seif Bin Sultan, les Arabes de la région prennent Mombasa, Kilwa et Pemba. Après un bref sursaut et la reprise de Mombasa, les Portugais quittent la région et se replient sur le Mozambique. L’essentiel du commerce est à présent dominé par la traite, qui fournie en hommes, l’Arabie, l’ensemble du Golfe Persique, les plantations de la région et celles des possessions françaises de l’Océan Indien, l’île de France (Maurice) et l’île Bourbon (La Réunion) très gourmandes en main d’oeuvre. Le sordide commerce s’avère très lucratif et les caravanes de chasseurs d’hommes s’enfoncent de plus en plus loin à l’intérieur des terres. |
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Belle Bête...
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Négoce d'Ivoire - 1890
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Au début du XIXe siècle, Sayyid Saïd devient Sultan d’Oman. A Mascate, la capitale, il consolide son autorité, remet de l’ordre dans les affaires du sultanat et s’attaque ensuite aux problèmes des territoires extérieurs où la domination Omanaise est menacée.
En 1822, Sayyid Saïd envoie, sur la côte d’Afrique orientale, des troupes qui mettent au pas une partie des cités rebelles. Pour se rapprocher du théâtre des opérations, Sayyid Saïd déplace sa capitale de Mascate à Zanzibar. Tombé sous le charme de cette île qu’il vient de découvrir, il a pour elle de grands projets. Zanzibar fournit bientôt les 3/4 de la production mondiale de clous de girofle, une culture importée de l’île Bourbon en 1812. Le sultan intensifie également la traite des noirs, on estime qu’environ 20 000 esclaves transitent chaque année par son port, ce qui en fait l’un des plus importants d’Afrique pour cette sinistre activité. En 1840, après avoir maté toutes velléités d’émancipation chez ces gouverneurs, Sayyid Saïd règne sur la côte est de l’Afrique, de l’actuelle Somalie jusqu’au Mozambique. La puissance d’Oman est à son apogée. Mais une menace se fait de plus en plus précise, l’appétit des puissances européennes coloniales en pleine lutte d’influence pour le contrôle de l’océan Indien et des routes maritimes vers l’Asie. Dans un premier temps, les Britanniques s’accommodent de la puissance du Sultan qu’ils soutiennent. Pour eux le but principal est d’évincer la France de cette partie du monde. A cette époque, les rares occidentaux qui débarquent en Afrique de l’est sont des explorateurs ou des hommes d’église, missionnaires évangélisateurs. La plupart arrivent par Zanzibar où ils sont confrontés à l’horreur de la traite. |
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Le décès de Sayyid Saïd, en 1856, et la lutte fratricide que se mènent ses héritiers fait le lit des ambitions britanniques. Le fils aîné Thuwaini monte sur le trône à Oman tandis que Majid, son frère cadet, prend la tête des possessions de Zanzibar, déclarées indépendantes du sultanat omanais. Bargash succède à son frère Majid, les Britanniques augmentent la pression jusqu’à interdire l’esclavage avant de faire passer le sultanat sous leur tutelle. Pendant que les Britanniques assoient leur domination sur les îles et la région côtière, l’Allemagne elle avance ses pions à l’intérieur avec une politique de traités d’Amitié auxquels les chefs locaux ne comprennent le plus souvent pas grand chose. En 1886, lors d’une première conférence de Berlin, le Royaume-Uni et l’Allemagne reconnaissent la souveraineté du Sultan sur Zanzibar, mais réduisent fortement l’étendue des zones où s’exerce cette souveraineté. A savoir : les îles de Zanzibar, Pemba, Mafia et Lamu, et une bande côtière de 16 km de large qui va du Cap Delgado (dans l’actuel Mozambique) jusqu’à Kipini (dans l’actuel Kenya). À l’Allemagne revient l’intérieur du continent jusqu’aux grands lacs, plus le Burundi et le Rwanda ; l’ensemble de ces possessions prend le nom de Deutsche Ost Afrika (DOA), Afrique Orientale Allemande. La frontière entre les territoires allemands et britanniques est une simple ligne droite tracée vers l’ouest depuis la rivière Tana jusqu'au lac Victoria. |
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Parade du corps des Askaris pour l'anniversaire du Kaiser à Dar es Salaam
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En 1888, le sultan perd toutes ses prérogatives. La couronne lui offre un statut équivalent à celui d’un fonctionnaire britannique. En 1896, un fils de Bargash tente de reprendre le pouvoir, l’armée intervient et les Britanniques nomment, le 27 août 1896, un nouveau Sultan tout à leur botte, Hamud Ben Mohammed. En 1897, l’esclavage est définitivement aboli. Au grand dam des notables arabes et indiens qui voient leur échapper une main d’oeuvre bon marché pour les plantations. Les Allemands nourrissent de grandes ambitions pour leur nouveau territoire. Mais la colonisation ne se fait pas sans difficulté, heurts, soulèvements et émeutes se succèdent, durement réprimés par l’armée allemande qui administre le territoire. Après quelques années de répit en 1905 éclate la révolte Maji Maji, du nom d’un esprit qui habite les montagnes Uluguru au sud de Dar-es-Salaam. Cet esprit procure à l’eau qui coule du massif le pouvoir de protéger des balles. Les habitants de cette région, auxquels se joignent d’autres tribus plus au sud, attaquent les Allemands simplement armés d’arcs et de lances. Appliquant la stratégie de la terre brûlée, les Allemands matent impitoyablement la rébellion en 1907. Victimes aux combats ou morts par famine, on estime de 75 000 à 120 000 le nombre total de morts du côté des populations indigènes. La révolte Maji-Maji réunie pour la première fois différents peuples de la région en cela elle peut être considéré comme la première manifestation du nationalisme tanzanien. |
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Train vers Usumbura - DOA
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Gare de Dodoma - DOA
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Les Allemands tirent les leçons de ce tragique épisode. Les budgets de financement des colonies sont augmentés et une administration plus libérale remplace le régime semi-militaire. Durant cette période et jusqu’au début de la première guerre mondiale, les Allemands vont développer les infrastructures et amorcer le démarrage de l’économie. Chemin de fer, encouragement à l’agriculture dans la zone fertile des grands volcans et introduction de nouvelles cultures comme le café et le thé dans le nord et le coton dans le sud. Le sisal, fibre végétale servant à faire des cordages ou des tapis, est importé de sa région d’origine, le Mexique, par l’agronome allemand Richard Hindorff. L’administration a besoin de fonctionnaires, de nouvelles écoles sont créées au côté de celles misent en place par les missionnaires. |
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Khalifa bin Harab
Zanzibar - 1911 |
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Durant la première guerre mondiale, directement au contact dans la région les grandes puissances se défient. Cernés de toute part les Allemands résistent jusqu’en 1916 avant d’être définitivement défait à la fin de l’année 1917 |
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Premier gouverneur britannique du Tanganyika, de 1920 à 1924, Sir Horace Byatt veut sécuriser la situation des populations africaines. En 1923, une ordonnance vise à s’assurer que leurs droits fonciers sont respectés. Une ordonnance qui lui vaut les foudres d’une partie des colons britanniques qui souhaitent une politique qui, comme au Kenya, leur soit plus favorable. Durant les années 20, les Britanniques font venir de nombreux indo-pakistanais au Tanganyika, pour occuper des postes dans l’administration et participer aux constructions d’infrastructures, cette population immigrée est généralement plus instruite que la moyenne des Africains et de plus est parfaitement anglophone. Une population qui encore aujourd’hui tient la plupart des commerces dans les villes tanzaniennes. |
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Que dire...
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Sir Donald Cameron, gouverneur de 1925 à 1931, veut donner un nouveau dynamisme au pays. Il opte pour le « gouvernement indirect » (« indirect rules » en anglais), déjà expérimentée par les Britanniques au Nigeria. Cette politique consiste, pour administrer et diriger le pays, à s’appuyer sur les structures politiques traditionnelles existantes et à agir presque en conseiller auprès des autorités indigènes.
Le gouverneur, qui conçoit le rôle des Britanniques comme étant de créer les conditions d’un transfert progressif de la responsabilité du pays aux Africains, met aussi l’accent sur l’éducation, qui voit son budget augmenté. Le 18 juin 1926 il crée un conseil législatif, composé de 20 membres nommés par lui-même. Les conditions d’une future autonomie politique émergent progressivement dans la société. Des coopératives de producteurs agricoles indépendants se forment. L’élite africaine du pays dont le niveau d’instruction monte, crée l’Association Africaine du Tanganyika (TAA) en 1929. |
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Sa Majesté le Kilimanjaro
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Les années 1930 sont difficiles pour le Tanganyika. Le pays doit faire face à une importante crise économique et le Royaume-Uni ne fait pas de gros efforts financiers pour compenser le manque de ressources locales. Le financement du système éducatif est notoirement insuffisant et, régulièrement, le gouverneur fait appel aux missionnaires religieux pour assurer l’existence et le fonctionnement des écoles.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le Tanganyika est utilisé par les Britanniques comme centre de production de certaines matières premières et cultures utiles aux approvisionnements de l’effort de guerre (café, caoutchouc). L’Organisation des Nations Unies nouvellement créée met en place un système de mise sous tutelle pour les populations qui ne s’administrent pas encore elle-même. En décembre 1946, l’ONU confie la tutelle du Tanganyika au Royaume-Uni, avec comme perspective de parvenir à l’autodétermination et à l’indépendance. |
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Femme Masaï
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© Henry Richardson 1993
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Parallèlement, les îles de Zanzibar et Pemba sont toujours sous protectorat du Royaume-Uni, qui maintient en place le système politique du sultanat, tout en officialisant son exercice du pouvoir en constituant en 1925-26 des conseils exécutifs et législatifs à la place du conseil consultatif.
A partir du milieu des années 1950 se forment différents partis politiques plutôt indépendantistes, chacun avec une dimension ethnique assez marquée. Le ZNP, Zanzibar National Parti est essentiellement composé d’Arabes. Beaucoup ouvriers agricoles africains, souvent issues des anciennes populations esclaves, se retrouvent pour leur part dans le parti ASP (Afro-Shirazi Party), aux tendances assez radicales. En 1953, Julius Nyerere le « mwalimu » (l’instituteur), brillant et ambitieux enseignant né en 1922, passé par Edimbourg pour terminer ses études, prend à 31 ans la tête de la TAA. Il la transforme rapidement en un véritable parti politique, le Tanganyika African National Union (TANU), qui prône l’indépendance. |
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L’indépendance de Zanzibar et Pemba est obtenue le 10 décembre 1963. Le nouvel État commence par être contrôlé par les partis initiés par les Britanniques (une coalition du ZNP et de petits partis de Pemba). Mais, à peine un mois le plus tard, en janvier 1964, les tensions communautaires qui couvent depuis des années se libèrent, et le parti ASP, écarté depuis longtemps du pouvoir alors qu’il est majoritaire dans les urnes, déclenche une révolution. On relève de nombreuses victimes dans les rangs des communautés arabes et indiennes. 10 000 environ, pour la seule nuit du 11 au 12 janvier à Zanzibar. Karume, leader de l’ASP, devient président de la République de Zanzibar. Le 26 avril 1964, Le Tanganyika et Zanzibar fusionnent pour former la République Unie de Tanzanie. Nyerere en devient le président, Karume, le vice-président, mais il reste président de Zanzibar qui conserve une large autonomie. Le gouvernement central tanzanien s’occupe des domaines « nationaux » de la politique à Zanzibar : Défense, Intérieur, affaires étrangères, tandis que le gouvernement local zanzibarite est compétent dans les domaines de l’éducation, l’économie. |
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Julius Nyerere
(1922-1999) |
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Soucieux d’accélérer l’émancipation des Africains par rapport au monde occidental, Nyerere s’engage résolument sur la voie du socialisme. Selon son idéal, tout cela doit conduire à la création d’une société égalitaire, juste, solidaire, qui trouve dans ses propres ressources les moyens de son autosuffisance. L’éducation est sa priorité numéro un. A Zanzibar, l’Afro-Shirazi Party mène une politique implacable et totalitaire. Les propriétés arabes et indiennes sont nationalisées. Quelques désaccords apparaissent même entre Nyerere et Karume, ce dernier voulant se rapprocher davantage du monde communiste alors que le président tanzanien cherche lui à ménager au maximum les relations avec les Occidentaux. |
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Cueillette du café
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La Tanzanie reçoit l’aide de la Chine qui cherche à s’implanter en Afrique de l’Est. Sur le plan politique, les partis TANU de Nyerere et l’ASP se rapprochent et fusionnent en 1977 pour former le Chama Cha Mapinduzi (CCM), le parti de la Révolution. |
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Séparer le bon grain de l'ivraie.
Riz |
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La guerre coûte cher, environ 500 millions de dollars. Sans réelle industrie avec un secteur agricole improductif, au début des années 1980, la Tanzanie est l’un des pays les plus pauvres du monde. En 1985, Nyerere choisit après 24 ans de pouvoir de se retirer. |
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Réfugiés du camp de
Ngara - Lukole |
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© EC/ECHO/ Yves Horent 2003
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