Capitale : Tunis

Monnaie : Dinar Tunisien

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36.80° N - 10.18° E
Petite bourgade berbère fondée en 698 avant d’être une place militaire arabe, Tunis s’est développée au VIIIe autour de son arsenal et sa mosquée. Mise à sac deux fois en 1535 puis en 1573 la ville ne retrouve son statut qu’au XVIIe. Géographiquement située à quelque 150 km de la Sicile, elle contrôle le passage obligé entre Méditerranée occidentale et orientale
Tunis possède trois quartiers distincts : la vieille ville, la ville coloniale et la banlieue. La ville ancienne, la Médina, est inscrite par l’Unesco au patrimoine de l’Humanité en 1979 avec la Mosquée de Ez-Zitouna fondée comme la ville en 698. Tunis est considérée comme l’une des plus importantes cités du Monde Arabe. 700 monuments : Palais, mosquées, mausolées, médersas et fontaines témoignent de son illustre passé. Aujourd’hui ville moderne et première ville du pays, elle est la capitale culturelle, politique, administrative, commerciale et industrielle, Ouf ! Avec 1,6 millions d’habitants, c’est aussi la plus peuplée.
Tunis - 1903
Autour de 2000 av JC introduction du métal depuis la Sicile, la région entre dans l’âge du bronze.
1100 av JC, arrivée des Phéniciens, qui installent les premiers comptoirs sur la côte. En 814 av JC fondation de Carthage, les Phéniciens continuent l’installation de comptoir à Bizerte, Utica, Sousse.
Au VIIe av JC, arrivée des marchands Grecs, les grands rivaux pour le commerce méditerranéen. Les cités phéniciennes de Tunisie, jusqu’alors indépendantes s’allient sous la bannière de Carthage.
La bataille d’Himera, en Sicile entre Grecs et Phéniciens, gagné par les premiers provoque une indépendance accrue de Carthage par rapport à son pays d’origine. Les Grecs envahissent et détruisent Carthage en 310 av JC.
En 263, début des Guerres Puniques, qui vont opposer Rome et Carthage durant près de 120 ans. La fin de la troisième guerre punique voit la victoire de Rome qui détruit la ville pour reconstruire sur ses ruines une ville romaine en 44 av JC.
En 439 les vandales occupent toute la région, qui est conquise par les Byzantins en 533.
Les Arabes envahissent le pays en 647, ils établissent leur capitale à Kairouan. Les tribus Berbères opposent une résistance farouche. Ils pratiquent un islam khariji, alors que les Arabes sont sunnites. En 757, les berbères prennent Kairouan, reprise par les Arabes en 761. Les berbères se retirent dans le sud du pays où ils créent un état indépendant.
Chef de la dynastie des Aghlabides, Ibrahim Ibn Aghlab se déclare gouverneur en 800 et avec l’assentiment du Calife Haroun er-Rachid fait de la Tunisie un état quasi indépendant.
En 827, les Arabes envahissent la Sicile, ils y resteront près de 250 ans.
En 846, raid arabe sur Rome.
909 les Aghlabides sont remplacés par les Fatimides, une dynastie chiite qui fait de Mahdia sa capitale. Les Fatimides mènent campagne contre l’Egypte en 914. Les Berbères Khariji assiègent Mahdia en 944, puis Kairouan en 945. La rébellion khariji s’effondre en 947
Les Fatimides, maîtres de l’Egypte, laisse la place en Tunisie aux Zirides qui leur promettent allégeance en 984
Depuis l’Egypte ils envoient en Tunisie la tribu des Banu Hillal, une gigantesque migration de 200 à 300 000 personnes qui dure plusieurs années, les Zirides sont chassés des grandes villes par les Banu Hillal.
Le Port de La Goulette
Carthage
Les Normands après les conquêtes de la Sicile et de Djerba débarquent en Tunisie en 1148, précipitant la fin des Zirides.
En 1159 les Almohades s’emparent de la Tunisie qui est administrée depuis leur capitale Marrakech. En 1229, les Hafsides déclarent leur indépendance. Ils règnent en maîtres sur le royaume de Tunis qui donne son nom au pays.
Conquise par les Ottomans en 1574, la Tunisie est sous les ordres d’un Dey nommé par la Porte. En 1705, Hussein Ibn Ali prend le pouvoir à Tunis et se nomme Bey, son règne est marqué par la prospérité et une plus grande autonomie face aux Turcs. Il est le premier Bey de la dynastie des Husseïnide qui régnera de 1705 à 1957.
En 1801, les USA déclenche dans toute la région une opération punitive pour lutter contre les actes de pirateries qui font la fortune des villes de la côte.
Le Congrès de Berlin en 1878 voit la France et la Grande-Bretagne se partager la région. La GB s’octroie Chypre, la France la Tunisie.
Le 12 mai 1881, le Traité de Bardo fait de la Tunisie un protectorat français.
Plusieurs groupes de nationalistes forment le Destour (constitution) en 1920, un parti qui veut l’extension des réformes démocratiques à l’ensemble des Tunisiens. Il est interdit par les français en 1925.
Le parti du Néo-Destour est créé par Habib Bourguiba en 34.
Mosquée de la Casbah
En 1946, le pays obtient le statut d’Etat Associé au sein de l’Union Française. De retour d’exil en 1949, Bourguiba continue sa promotion de l’indépendance. 1952, les dirigeants nationalistes sont à nouveau arrêtés. Le pays est au bord de la guerre civile. Pierre Mendès France, Président du conseil se rend à Carthage et promet l’autonomie interne.
Le 17 septembre 1955, pour la première fois un gouvernement composé exclusivement de tunisiens siège à Tunis.
Le 20 mars 1956 l’abrogation du traité de Bardo reconnaît à la Tunisie le statut de monarchie constitutionnelle entièrement souveraine.
Les premières élections législatives donnent une large victoire au Néo-Destour le 25 mars 1956, le 8 avril Bourguiba est élu président de l’Assemblée Nationale Tunisienne.
Le 25 juillet 1957, l’Assemblée Nationale dépose le Bey ( Lamine 1er) et proclame la République. Bourguiba en est le premier Président. Il le restera jusqu'au 7 novembre 1987. Ce jour-là, le vieux “combattant suprême” est déposé par son Premier Ministre Zine el-Abidine Ben Ali toujours au pouvoir aujourd’hui.

En 2002, Ben Ali fait voter un amendement à la constitution qui supprime la limitation du nombre de mandat présidentiel, l’abaissement de l’âge pour se présenter à 75 ans et lui assure une immunité permanente pour tous ses actes liés à sa fonction.
Les années Ben Ali risquent de durer.
Habib Bourguiba
(1903 - 2000)
Jour de l'Indépendance - 20 Mars 1956

En novembre 2005, Le Sommet Mondial sur la Société de l’Information, sous l’égide de l’ONU, se tient à Tunis. Zine Ben Ali ouvre les débats. Pas mal pour le dirigeant d’un pays où la liberté d’informer est bafouée quotidiennement.
En 2006, face à la dérive sécuritaire du pays, à la répression que subissent les opposants politiques comme les partisans des droits de l’Homme, l’UE rappelle à la Tunisie que le respect des droits de l’Homme « constitue un élément essentiel » de l’accord qui lie ce pays à l’Union Européenne.

La Tunisie semble un havre de paix au milieu du tumulte que vivent ses voisins la Libye et l’Algérie, mais la relative prospérité économique se paye pour ses habitants d’une extrême dureté des lois et du pouvoir sans bornes d’un gouvernement qui tire sa légitimité de sa police autant que des urnes.

Zine el Abidine Ben Ali
né en 1936
Place de la femme dans la société tunisienne
Cas quasi unique dans le monde arabo-musulman, le principe d'égalité entre hommes et femmes sur le plan de la citoyenneté et devant la loi est expressément garanti et affirmé dans les textes constitutionnels et législatifs tunisiens.
Il est consacré dans la Constitution: "Tous les citoyens ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Ils sont égaux devant la loi" (article 6); La femme est électrice et éligible (selon les articles 20 et 21).
Le Code du Statut Personnel (promulgué le 13 août 1956) a aboli la polygamie, institué le divorce judiciaire, fixé l'âge minimum au mariage à 17 ans pour la fille, sous réserve de son consentement et attribué à la mère, en cas de décès du père, le droit de tutelle sur ses enfants mineurs.
Depuis le "Changement" du 7 Novembre 1987, un ensemble de mesures sont venues renforcer les acquis de la femme tunisienne.
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Vénus - Mosaïque IIe siècle av JC
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