Capitale : Tripoli

Monnaie : Dinar Libyen LYD

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32.89° N - 13.18° E
Al Jumahiriyah al Arabiyah al Libiyah ash Shabiyah al Ishtirakiyah al Uzma
La Grande Jamahiriyya arabe libyenne populaire socialiste
La Jamahiriya est, dans le concept, un état de masse gouverné par le peuple par le biais de conseils locaux.

Oea devenu Tripoli est fondée au VIIe Av JC par les phéniciens. La ville retrace à elle seule une partie de l’histoire Phénicienne puis Carthaginoise, Grecque, Romaine, Byzantine, Vandale, Arabe et Turque
La ville compte aujourd'hui 1,55 millions d'hab.
Tripoli en 1877
Le nom de Libye viendrait de la tribu des Libou, qui occupait la façade méditerranéenne durant le premier millénaire avant JC. Sous l’empire romain, le terme finit par désigner l’ensemble de l’Afrique à l’Ouest du Nil. En 1911, les Italiens ont repris ce nom pour l’appliquer à la région tripolitaine, puis à l’ensemble du pays.
Sur 9 millions d'habitants la Libye compte 4 millions de Marocains, d'Egyptiens, de Nigériens et d’Européens essentiellement employés dans l’industrie pétrolière.
70% de la population libyenne vit en Tripolitaine.
C’est l’Etat le plus saharien du Maghreb, quatre grandes régions :
La Tripolitaine au nord-ouest
La Cyrénaïque au nord-est
Le Fezzan au sud
Le Désert libyque à l'est
Les 9/10 du pays s'étendent sur une des parties les plus arides du Sahara : vastes plateaux désertiques constitués d'ergs sablonneux ou de hamadas rocailleuses, un pays plat qui descend en pente douce vers la Méditerranée.
Au Paléolithique inférieur : premières traces de la présence humaine en Libye.
Deuxième millénaire avant JC : peintures rupestres de l’Akakus.
La Libye est en contact avec les peuples africains vivant au sud du Sahara depuis l'an 1.000 avant J.-C. Les Garamantes occupent les principaux oasis situés sur les routes menant au fleuve Niger, et contrôlent le commerce des esclaves et de l'or entre l'Afrique sub-saharienne et la Méditerranée. Au VIIème siècle avant J.-C., les Grecs s'installent en Cyrénaïque et fondent la ville de Cyrène, qui devient un centre artistique et scientifique. Au VIème siècle avant J.-C., la Tripolitaine devient une province orientale de Carthage. Création des comptoirs phéniciens de Tripolitaine. Au Ier siècle av JC conquète romaine. La Libye est intégrée à l'Empire Romain et devient une région prospère et florissante grâce à sa position privilégiée sur la côte méditerranéenne, comme en témoignent les ruines romaines des villes de Leptis Magna, Sabratha et Oea (Tripoli).
A la chute de l'Empire romain, la Libye tombe sous le contrôle de l'Empire byzantin de Constantinople, jusqu'en 439 après J.-C., lorsque les Vandales venus d'Espagne conquièrent la Tripolitaine et la Cyrénaïque. L'Empire byzantin reprend la région un siècle plus tard.

En 642, avec la conquête arabe, les Libyens épousent la religion musulmane. Les peuples berbères forment leur propre version de l'islam et résistent au contrôle politique des dynasties arabes de Damas et de Bagdad.
Du Xe au XIIe s : La Libye est brièvement occupé par les Normands, les Hafsides de Tunis puis les Génois. Règne des dynasties (Fatimide, Aghlabides...).
Au milieu du XIème siècle, des tribus nomades, les Beni Salim et les Beni Hilal, s'installent dans la région, imposent leur pouvoir et une arabisation forcée aux Berbères. La culture arabe commence à dominer le pays.
En 1510, Tripoli est prise par les Espagnols, puis en 1551 par les Turcs de Draghut Pacha qui annexe le pays à l’Empire Ottoman
Sabratha
1710-1835 : Dynastie des Qaramanlis.
1843 : Arrivée à Beida du cheikh al-Senoussi, fondateur de la confrérie al-Sanoussiya.
5 octobre 1911 : Débarquement italien. A l'issue de la guerre avec l'Empire Ottoman, l'Italie prend le contrôle du pays. Les colons italiens s'installent sur la côte et dans les meilleures régions agricoles du pays, construisent des routes pour améliorer le transport des forces armées, ainsi qu'une importante base navale à Tobrouq.
Entre 1911 et 1932, les Libyens résistent à la domination italienne. Sa puissance militaire permet à l'Italie de prendre la Tripolitaine en 1923. Cependant, des groupes de Berbères, d'Arabes et de Sanusies continuent à se battre en Cyrénaïque sous la conduite du légendaire chef religieux Omar al-Mukhtar.
Colonisation Italienne...1923
Ce combat perdure jusqu'en 1931, lorsque que Omar al-Mukhtar est pris et pendu.En 1939, la Libye devint une colonie italienne.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, le pays voit s'affronter sur son territoire les forces germano-italiennes et les troupes alliées. Après la défaire des forces de l'axe, il est administré par un gouvernement militaire franco-britannique.
Arrestation Omar al Mukhtar 1931
En 1950, le 24 décembre la Libye devient la première nation indépendante à être créée par l'ONU après la guerre. Originaire de la région orientale de Cyrénaïque, Mohammad al-Saoui monte sur le trône sous le nom d’Idris Ier. Elle devient membre de la Ligue Arabe en 1953 et des Nations Unies en 1955. Peu de temps après l'indépendance survint un second événement d'importance : en 1959, d'importants gisements de pétrole furent découverts en Libye, transformant un pays pauvre et sous-développé en une nation prospère.
Durant cette période, le gouvernement libyen choisit de maintenir d'étroites relations avec le monde occidental, malgré une popularité croissante du nationalisme arabe, notamment auprès des jeunes générations.
En 1963, le pays est l'un des membres fondateurs de l'Organisation de l'Unité Africaine.
Le 1er septembre 1969, pendant un séjour à l'étranger du roi Idriss, un groupe de jeunes officiers se donnant le nom de Conseil de Commandement de la Révolution (CCR), renversent le gouvernement et abolissent la monarchie et proclame la République arabe libyenne. Idris Ier est exilé en Egypte où il meurt en 1983 .
Idris Ier et Nasser
Le dirigeant du groupe est un colonel de 27 ans, Mu'ammar al-Kadhafi.
CCR le Ier septembre 1969
Khadafi est rapidement nommé chef de l'Etat, commandant en chef des forces armées puis président du Conseil du Commandement de la Révolution en 1972.
Le milieu des années soixante-dix est le théâtre de nombreux changements dans les systèmes politique et économique du pays.
Depuis 1973, l'organe de prise de décision politique est le Congrès général du peuple (Abd Ar-Razik Sawsa le Secrétaire général du Congrès populaire, est le Chef de l'Etat constitutionnel, depuis 1990), qui nomme un Comité général du Peuple, détenant le pouvoir exécutif. Dans la réalité, Kadhafi continue à tenir les rênes de l'Etat.
Le 2 mars 1977 la République Arabe Libyenne devient la Jamahiriya Populaire Socialiste Libyenne.
Les orientations politiques du gouvernement libyen sont basées sur la Jamahiriya "l’Etat des masses", qui peut être défini comme le socialisme islamique. Les fondements de ces orientations sont exposées dans le "Livre Vert" écrit par Kadhafi.
Conformément à la Jamahiriya, les revenus pétroliers ont permis de financer un vaste programme de construction, concernant aussi bien les habitations, les routes, les communications, que le système éducatif. Kadhafi découragea toute initiative privée et s'efforça de diversifier l'économie afin de réduire sa dépendance à long terme par rapport au pétrole. Malgré ces améliorations, des milliers d'opposants libyens à la politique de Kadhafi émigrent à l'étranger.
Au début des années quatre-vingt, plusieurs dossiers posent problème au régime de Kadhafi : le baisse des revenus pétroliers, la récession économique qui s'ensuit, l'état de dépendance du pays par rapport au savoir-faire étranger, des relations extérieures tendues et enfin la dissidence interne.
Mu'ammar al Khadafi
1942 - ....
Le pays a également investi des sommes considérables dans l'armement, devenant ainsi une des premières puissances militaires d'Afrique du Nord.
Sur le front international, Kadhafi devient le principal défenseur de l'unité arabe durant les années soixante-dix. Dans le cadre de ce projet, il cherche tour à tour à construire une union politique avec l'Égypte, la Syrie, le Tchad, la Tunisie et le Maroc. Ses tentatives ont peu de succès. Représaille ou tragique méprise en 1973, un avion des lignes régulières libyennes est abattu, au dessus du Sinaï, par les forces israélienne. La Libye devient un des soutiens les plus importants de la "Cause Palestienne". En 1981, le GPC annonça le soutien général libyen aux mouvements nationaux de libération dans le monde entier. Cette politique est vivement désapprouvée par des gouvernements étrangers, méfiants à l'égard de la Libye, soupçonnée de soutenir les activités de terroristes internationaux et la subversion politique.
Au début de l'année 1983, la Libye promet son soutien militaire aux "forces révolutionnaires" des pays arabes. Le Congrès général du peuple appelle les Libyens à prendre les armes. Face à la multiplication des attentats terroristes, les Etats-Unis bombardent Tripoli et Benghazi, détruisant le quartier général de Kadhafi. Celui -ci devient pour les USA l'homme à abattre, le Sadam des années 80, relayé par l'ensemble de la presse occidentale la diabolisation est en marche.

En 1992, après l'attentat contre un Boeing de la Panam au-dessus de Lokerbie et celui qui détruit un appareil français au dessus du Ténéré, l'ONU sous l'impulsion de son maître à penser les USA impose à la Libye un embargo aérien et militaire. Quant au peuple libyen, c'est à se demander s'il existe.
1999 : suspension par le Conseil de Sécurité des Nations Unies des sanctions visant la Libye. Avec la fin de l'embargo, et principalement parce que ses ressources pétrolières atisent les convoitises des compagnies occidentales, la Libye redevient fréquentable. La dénonciation par Tripoli de l'attentat du 11 septembre 2001 et sa condamnation de l'Internationale Terroriste Islamique semble des gages de bonne foi à la communauté internationale. Les contrats économiques se multiplient, devancés par les Européens, les Américains ne veulent pas loupé le coche libyen. Leur visée éco-impérialiste a trouvé un objectif autrement plus porteur, le Shaïtan de Bagdad : Sadam Hussain et son pays l'Irak dont le sous-sol regorge lui aussi de ce produit devant lequel l'avis et la vie d'un peuple n'a strictement aucun poids : le Pétrole. Paralèllement à cette détente, Khadafi développe une nouvelle politique tout entière tourné vers les pays d'Afrique Noire. Le président a surtout voulu s'imposer en leader du panafricanisme, notamment lors du sommet de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA), à Syrte en mars 2001. Le régime reste cependant très dur, et toute velléité de critique est sévèrement réprimée. L'ensemble des médias restent totalement inféodés au pouvoir en place.
Khadafi et les Touaregs du Mali et du Niger
Après les grandes sécheresses des années 70 et 80, Les Touaregs commencent à fuir les villes du Niger et du Mali, des pays où la classe dirigeante est depuis l’indépendance exclusivement aux mains des populations noires et où ils sont regardés comme des marginaux, des intouchables exclus politiquement et socialement. Pour beaucoup le nord du Sahara : l'Algérie et la Libye sont les terres promises. Ils y trouvent souvent la même discrimination, la même exclusion, ils en sont parfois expulsés.
Tintin et le petit "livre vert"
Légion Touaregue
En 1980, le colonel Kadhafi fait un appel solennel aux Touaregs et les invite à se réfugier en Libye avec la promesse de les aider à fonder un état saharien indépendant. Enrôlés commes soldats de la Légion Islamique, ils combattent au Sahara Occidental, au Tchad en 1987, peut-être même certains sont ils envoyés au Liban. Les Touaregs servent à Tripoli pour la construction du grand état lybio-sahélien dont elle rêve.
Dans le même temps Khadafi est soupçonné de mener la vie dure aux dirigeants, le général Kountché au Niger essuie plusieurs attentats en 1976 et 1983. Un Lybien, Liman Chaafi, pour son deuxième coup s´était organisé avec un Touareg, Khamed Moussa.
Ce passage pour de nombreux Touaregs par les rangs des armées lybiennes est probablement "l´Ecole de la Rébellion". Les Touaregs se forment militairement, apprennent là manier la Kalashnikov et le 4x4 Toyota. Finalement beaucoup d´émigrés Touaregs reviennent au pays parce que les crises pétrolières contraignent M. Kadhafi à réduire ses ambitions militaires et à se séparer d'une partie de son contingent. C’est dans les rangs des ex de cette Légion Touaregue que l’on trouve l’essentiel des hommes qui prendront commandement des actions militaires, durant les rebellions Touaregs du Mali et du Niger.
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