Capitale : Brazzaville

Monnaie : Franc CFA

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5° S - 12° E
Fondée en 1883, par un officier français le lieutenant Cordier, Pointe Noire prend véritablement son essor en 1921. Ancienne capitale du Moyen-Congo, elle est le terminus de la voie ferrée Congo-Océan reliant Brazzaville, la capitale, à l’Océan Atlantique, une ligne longue de 795 km achevée en 1934.
Pointe Noire - années 50
La conception coloniale de la ville reste perceptible avec deux parties distinctes :
La "Ville" , habitée par les plus riches.
La "Cité" où logent les pauvres, largement majoritaires, dans des conditions plus que précaires.
Le wharf de Pointe Noire - années 50
Chef-Lieu de la région de Kouilou, "Ponton la Belle", comme on la qualifie parfois, compte plus de 600 000 habitants
L’activité essentiellement tournée vers la mer, avec le pétrole off-shore, les exportations de bois, de minerais et dans une moindre mesure la pêche, en fait la capitale économique du pays.
Le Port autonome, à 150 km de l’embouchure du fleuve Congo se divise en deux parties, les installations portuaires situées en ville et le terminal pétrolier de Djeno.
Gare Pointe Noire
La population, estimée à 2,6 millions d'habitants, est essentiellement composée de Bantous et de quelques minorités parmi lesquelles des Pygmées (1,4 %). Parmi les nombreuses ethnies, les Kongos sont les plus nombreux (51,5 %), suivis par les Tékés (17,3 %) et les Mboshis (11,5 %). Les nombreuses ethnies non citées représentent 19,7 % de la population.
Malgré une faible densité, cette population est inégalement répartie : 70 % se concentre dans le sud du pays, sur le littoral, sur la rive du Congo moyen et parallèlement à la voie ferrée Congo-Océan qui relie ces deux zones.
Les trois quarts de la population habitant les villes – à elles seules, les agglomérations de Brazzaville (990 000 habitants) et de Pointe-Noire (600 000 habitants) concentrent plus de 60 % de la population, le Congo est l'un des pays les plus urbanisés d'Afrique. Les autres villes importantes sont Loubomo (83 000 habitants) et Nkayi (42 000 habitants).
La langue officielle est le français. Les langues véhiculaires sont le lingala et le munukutuba (kikongo véhiculaire). Une quarantaine de langues bantoues sont également parlées. Les catholiques représentent 53,9 % de la population, les protestants 24,9 %, les membres d'Églises indépendantes 14,2 % et les adeptes de religions traditionnelles 4,8 %.
Euh...Le train !
Histoire du Kongo puis du Congo.
Les pygmées sont les premiers habitants du Congo. Le pays a ensuite été touché par la grande migration Bantou, venus du nord en longeant la côte et les cours d'eau. Plusieurs royaumes dont on ne connaît pas encore totalement bien les origines : le royaume Téké au nord dans les terres ; plusieurs royaumes Kongo, sur la côte et dans le massif du Mayombe. L’un d’eux est fondé par Néné Miniloukeni.

En 1482, l'explorateur portugais Diogo Cam atteint l'embouchure du Congo. Basés sur le troc et principalement sur la Traite, les premiers contacts avec le royaume du Kongo sont empreints de violence. La pénétration européenne reste limitée au littoral, avec l’implantation de comptoirs. Durant les trois siècles qui suivent, la Traite eut des conséquences dramatiques tant sur les plans démographiques que politiques déstabilisant l’ensemble de la culture et des pouvoirs traditionnels.
Dans ce contexte de ruine économique et politique interviennent les grandes explorations africaines au XIXe siècle. En 1875, Pierre Savorgnan de Brazza entreprend son premier voyage, à l'époque où Stanley explore le cours principal du Congo. Il atteint le fleuve en 1879 en remontant le cours de l'Ogooué, explore la rive droite et atteint le Stanley Pool. En 1880 il passe un traité de protectorat (au profit de la France) avec le souverain Téké, le roi Makoko, et fonde le poste de MFoa qui deviendra plus tard Brazzaville. Le Parlement français ratifie l'accord en 1882, et la conférence de Berlin (1884-1885) reconnaît les droits de la France sur la rive droite du Congo. Le Congo et le Gabon sont alors réunis et placés sous l'autorité de Pierre Savorgnan de Brazza, nommé commissaire général. Celui-ci étend encore les possessions françaises vers le nord.
Le premier drapeau français flotte à Loango
En 1891, création de la colonie du Congo français. Une période sombre commence alors pour les peuples du Congo. Livrée aux compagnies concessionnaires, chargées d'exploiter ses ressources, en particulier le caoutchouc et, dans une moindre mesure, l'ivoire, la colonie est le siège de tous les excès : réquisitions, pillage systématique des ressources, travail forcé, brutalités. Les révoltes, largement suscitées, sont noyées dans le sang. En 1905, le procès de deux administrateurs convaincu d'abus, Gaud et Toqué, soulève l'indignation à la Chambre des députés. L'administration coloniale lance une enquête, rapidement étouffée. En 1910, Brazzaville devient la capitale de l'Afrique Équatoriale Française (AEF- voir Carte AEF), et les régions explorées par Brazza sont partagées en deux territoires : le Gabon et le Moyen-Congo. Pendant la Première Guerre mondiale, les Français mobilisent de nombreux soldats dans le Moyen-Congo. Ils se battent en Afrique et en Europe, où ils se distinguent par leur bravoure et leur vaillance. La fin de la guerre ne voit pourtant aucun changement du régime colonial. La construction du chemin de fer Congo-Océan s'avère un enfer : sur les 125 000 hommes recrutés de force, 25 000 meurent d'épuisement, de maladie ou victimes de mauvais traitements.
Colonialisme ou Esclavagisme ?
Les conditions d'exploitation de la colonie expliquent que le nationalisme se est très tôt développé au Congo. En 1926, André Matsoua fonde une amicale chargée de venir en aide aux anciens combattants. Amicale qui se transforme rapidement en un mouvement de protestation et suscite un tel engouement que l'administration coloniale prend peur et fait incarcérer Matsoua. Ce dernier meurt en prison en 1942, dans des conditions restées obscures. Le mouvement matsouaniste se transforme alors peu à peu en parti politico-religieux. Le soulèvement de Brazzaville en 1940 permet le ralliement du Moyen-Congo au général de Gaulle. Brazzaville est décrété capitale de la France libre. De Gaulle confie l'AEF à Félix Éboué, ancien gouverneur du Tchad et premier administrateur d'Afrique centrale rallié à sa cause. En 1944, de Gaulle et Éboué réunissent les administrateurs coloniaux à Brazzaville pour évoquer l'avenir des colonies françaises. La conférence rejette totalement l'idée d'une indépendance, même lointaine, mais promet davantage de participation des Africains aux affaires locales.
de Gaulle - Brazzaville 1944
Le nationalisme prend réellement corps après la guerre. En 1945, élection du premier député congolais, Félix Tchicaya, à l'Assemblée constituante à Paris. Celui-ci fonde en 1946 le Parti progressiste congolais (PPC), section congolaise du RDA (Rassemblement démocratique africain). Tchicaya s'oppose à Jacques Opangault. L'un et l'autre sont pris de vitesse par l'abbé Fulbert Youlou, fondateur de l'UDDIA (Union démocratique de défense des intérêts africains) qui remporte les élections municipales de 1956. En 1958, référendum sur la Communauté française, le "oui" obtient 99 % au Moyen-Congo. Le Congo devient une République autonome, avec Fulbert Youlou pour Premier ministre. En 1959, des troubles éclatent à Brazzaville et l'armée française intervient. Fulbert Youlou est élu président de la République. Le 15 août 1960, l'indépendance du Congo est proclamée.
Fulbert Youlou
1917-1972
RFI grand'Ma
Le régime de Fulbert Youlou exacerbe les tensions ethniques, déjà fortes lors de la marche vers l'indépendance, et manifeste un anticommunisme virulent. En août 1963, un soulèvement populaire, "les Trois Glorieuses ", organisé par les syndicats contraint Fulbert Youlou à la démission. Alphonse Massamba-Débat constitue un gouvernement provisoire avant de remporter les élections présidentielles de 1963. En 1968, profitant des désaccords entre le président et son parti, le capitaine Marien Ngouabi prend le pouvoir par la force et fonde le PCT (Parti congolais du travail). Il met en place une politique de type marxiste-léniniste. Les conflits ethniques et idéologiques se poursuivent et, en 1977, Marien Ngouabi est assassiné. Le colonel Joachim Yhombi-Opango, après avoir pris sa succession, démissionne en 1979. Quelques mois plus tard, le colonel Denis Sassou-Nguesso est à la tête du parti et de l'État. Malgré un discours marxisant et une pratique dictatoriale du pouvoir, son régime évolue vers le libéralisme économique.
Pascal Lissouba
né en 1931
Denis
Sassou-Nguesso
né en 1943
En 1990, la population du Congo se soulève massivement. Le PCT renonce alors au marxisme-léninisme et, en 1991, le président Sassou-Nguesso réunit une conférence nationale. Celle-ci adopte une nouvelle Constitution (instauration d'un Conseil supérieur de la République encadrant les pouvoirs du président) La restauration du multipartisme politique conduit à l'élection à la tête de l'Etat, en 1992, de Pascal Lissouba dirigeant de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS). En juin 1993, l'UPADS remporta les élections législatives. L'expérience est loin d'être concluante. Recrutement des milices, mauvaise gestion des fonds de l'Etat, le pays tombe en déliquescence. Les désaccords politiques et ethniques, qui déchirent le pays depuis plus de trente ans, et les graves difficultés économiques provoquent des affrontements meurtriers entre l'opposition et l'armée. En juillet 1993, le président Lissouba décrète l'état d'urgence, ce qui soulève d'intenses protestations. L'existence même du Congo va être remise en question par une succession de trois guerres civiles, particulièrement dévastatrices (1993,1997 et 1998-1999). Les premiers affrontements vont mettre aux prises les partisans du nouveau Président Pascal Lissouba (milices cocoyes,mambas et zoulous) et ceux du maire de la capitale, Bernard Kolela (milice ninjas). Et ensuite, ayant fait alliance, ces deux groupes vont combattre les supporters de l'ancien Président Sassou Nguesso.
Réguliers, rebelles ou miliciens ?
En mai juin 1997, l'armée régulière et les milices de Lissouba appuyés par l'UNITA (voir Angola) et les milices de Sassou-Nguesso, les cobras, s'affrontent, compromettant les élections prévues en juillet. Sassou-Ngesso prend le pouvoir par la force, renforcé par l’armée angolaise et discrètement appuyé par la France.
Ruines à Brazzaville
© Christopher Black
La longue agonie des populations et les massacres des opposants, en particulier dans le sud du pays ne peuvent en rien, évidemment, se comparer aux impératifs économiques induits par l’exploitation du pétrole et du bois.
Vainqueur de la guerre civile, Denis Sassou Nguesso va s'atteler à la "pacification" définitive du pays. Un mot qui prend toute sa substance dans l’histoire Franco-Algérienne.
" Je me réjouis de l'intervention de l'Angola au Congo-Brazzaville pour la raison simple que ce pays était en train de s'effondrer dans la guerre civile, de s'auto-détruire, et qu'il était souhaitable que l'ordre revienne. Il y avait quelqu'un qui était capable de le faire revenir, c'était Denis Sassou-Nguesso. Il lui fallait un soutien extérieur pour un certain nombre de raisons, l'Angola le lui a apporté. La paix est revenue, les conditions de développement reprennent. Cette ville de Brazza qui était devenue martyre commence à se relever et Denis Sassou-Nguesso s'est engagé à mettre en œuvre le processus de démocratisation dans un délai maximum de deux ans. "
(Extrait du Discours prononcé par Jacques Chirac, le 30 juin 1998, à Luanda, Angola)
Commence alors, un long processus de négociations de paix, dans lequel le Président du Gabon, Omar Bongo (un ami de la France et du pétrole), va jouer un rôle fondamental. Un processus qui permet d'initier un dialogue sans exclusive, entre tous les acteurs politiques et sociaux congolais et conduire à l'adoption d'un nouveau pacte républicain.
Après une période de transition d'environ trois années, au cours desquelles la reconstruction du pays va démarrer, les Congolais adoptent massivement le 20 janvier 2001 une nouvelle constitution.
Cette nouvelle loi fondamentale institue la restauration de l'Etat de droit et l'édification d'une nouvelle société démocratique.
L'an 2002 est pour les congolais l'année des élections. Ils élisent successivement, un nouveau président de la république, des députés, des responsables de collectivités locales et des sénateurs.
Bien entendu, les élections de mars 2002 voient la victoire de Denis Sassou Nguesso. Il remporte le scrutin dès le premier tour avec 89,74 % des suffrages exprimés.

Les partis d'oppositions restent circonspects. Globalement, ils constatent, impuissants, que le processus électoral tend à légitimer la dictature en place.

Et pour finir sur une note plus gaie : le Congo porteur de mythes et de rêves...
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