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La Namibie, "terre de personne" en Nama, tire son nom du désert de Namib "pays où il n'y a rien". Ce désert, qui sépare le bush de l'océan, est une des régions les plus arides de la planète.
(la baie étroite) et y fait ériger une croix de pierre, destinée à servir de balise pour les autres navigateurs.
Heureusement pour les peuples autochtones, les Namas et les Herreros, le désert du Namib fut jusqu'à la fin du XVIIIe siècle une formidable barrière naturelle contre la pénétration de l'homme blanc.
En 1883, le Chancelier allemand Bismarck sous l'influence des colons, dont ce cher Adolf, décide de faire de ce territoire un protectorat allemand. Continuellement en guerre les Nama et les Herrero, voient les allemands tenter de s'interposer et construire fort et fortins pour abriter leurs troupes coloniales. A cette époque le nom officiel du pays devient : le Sud-Ouest Africain.
La découverte de gisements de diamants est pour Lüderitz un formidable facteur de développement. Pour protéger son territoire et ses diamants, la colonie lève sa propre armée connu sous le nom de Schutztruppe. Cette sinistre unité qui compte plus de 3000 hommes va en 1904 écraser la révolte des Namas, alliés pour la circonstance à leurs ennemis de toujours les Herreros. Lüderitz est transformé en camp de prisonniers, certains témoins parlent de véritable camp de concentration. 75% des Herrero sont décimés, les autres sont déportés puis parqués dans un territoire appelé Homeland.
En 1914, pressée par la Grande Bretagne, l'Afrique du Sud envahit le pays qui devient un territoire administré sous mandat de la Société des Nations puis après la 2ème guerre mondiale sous mandat de l'ONU. Face aux exactions sud-africaines, les ressortisssants noirs se rebellent et l'ONU retire son mandat en 1966. Le pays passe sous la tutelle directe des Nations Unies. L’Afrique du Sud s’oppose à cette décision.
La SWAPO (South West African People Organisation) déclenche la guérilla, en 1967, contre la présence sud-africaine.
En 1968, l’ONU baptiste le pays : Namibia.
En 1971, La Cour Internationale de Justice reconnaît l’illégalité de la présence sud-africaine.Puis l'ONU reconnaît, en 1972, la SWAPO comme seul représentant du peuple namibien.
Les Premières élections selon le principe “un homme, une voix“ se tiennent en 1978.
L’apartheid est officiellement aboli, en 1979, avec le vote de la résolution 435 de l’ONU.
En 1985, un gouvernement intérimaire et une assemblée sont mis en place par l’Afrique du Sud qui refuse de se plier aux résolutions internationales.
Un long et difficile parcours qui se solde en 1989 par un accord cadre qui mène le pays à l’indépendance. La SWAPO gagne les premières élections ouvertes à tous les partis.
Le 21 mars 1990, Constitution et Indépendance sont proclamées. Sam Nujoma, dirigeant de la SWAPO est élu Président de la République, après 30 ans d'exil.
En 1994, l’enclave Sud-Africaine de Walvis Bay revient à la Namibie. Son port est le plus important du pays.
En 2004, Sam Nujoma passe la main. Elu en novembre 2004 et prenant ses fonctions en mars 2005, son successeur, Hifikepunye Pohamba appartient lui aussi à la SWAPO qui reste le parti ultra dominant avec 55 des 72 sièges au Parlement.
Dans son programme politique, Pohamba a promis de lutter contre la corruption, la criminalité, l'expansion du SIda et pour une redistribution des terres agricoles. Avec un taux de chômage proche de 35% et l’un des taux de VIH/Sida les plus importants au Monde avec plus de 22 % d’adultes atteints, il est vrai que des mesures s’imposent.
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(Lascaux - 17 000 ans av JC)