Capitale : Alger

Monnaie : Dinar Algérien

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36.76° N - 03.05° E
Alger, 2,6 millions d’habitants, c’est la “ville” du Pays, la capitale dans tous les domaines. Elle est divisée en trois parties. La partie basse qui correspond à l’ancienne ville française, érigée suite à la démolition des quartiers traditionnels quand la France en fait son centre administratif.
La partie haute, la Casbah, vieux quartier, qui fit la renommée d’Alger la blanche, aujourd’hui un des plus insalubres quartiers d’Afrique du Nord. La casbah qui tient son nom d’un fort Turc du XVIe. La partie périphérique immense banlieue post-coloniale.
Construit dans la baie par les phéniciens en 800 av JC, le premier port se nomme Icosium. Après les guerres Puniques, en 143 av JC, Alger devient romaine. Rebaptisée par le chef berbère Bologhin Ibn Ziri, Al-Jazaa’ir en 950 elle devient une importante cité. Alger fut jusqu’au XVIIIe un important port corsaire qui tirait sa richesse de la course où de la protection des navires contre paiements.
Alger - gravure XVIe
Les premières traces de peuplement, probablement les ancêtres des Berbères, sont datées de 8000 av JC.
A partir de 800 av JC, commence l’influence Phénicienne, qui établi ses premières colonies sur le territoire de l’actuelle Tunisie.
Autour de 200 av JC, le Royaume de Numidie, allié de Rome, s’installe sur les ruines de la puissante Carthage.
En 106 av JC, Rome s’approprie le Royaume. La prospérité s’installe, la région fournit Rome en grains, vin, fruits et huile d’olive.
La chute de l’Empire Romain, au IVe siècle, précipite la Numidie dans la pauvreté.
Alger ...1880 !
Le port, il y a longtemps et aujourd'hui.
En 430, les Vandales envahissent l’Afrique du Nord, qui se retrouve morcelée en de multiple petits royaumes. Conquise par Justinien en 534, l’Algérie appartient à l’Empire Romain d’Orient jusqu’à l’arrivée des Arabes vers 670. C’est une femme, Kahina. qui mène la résistance berbère.
L’islamisation se poursuit est au VIIIe, la plupart des tribus berbères sont de confessions chiites.
L’histoire de l’ensemble de la région subit les mêmes influences, et comme au Maroc ou en Tunisie se succèdent les grandes périodes almoravides puis almohades.
En 1269, la chute des Almohades, fait de chaque cité, une entité indépendante. La compétition est rude entre les cités, beaucoup de port de la région tire leur prospérité de la piraterie maritime.
En 1492, la chute de Grenade (Espagne) voit le retour de nombreux maures qui s’installe à l’Ouest du pays.
1509, début de la colonisation espagnole des ports algériens. Tlemcen devient un état vassal de la couronne espagnole.
1519, appelé à la rescousse par les musulmans, les Ottomans entrent en Algérie. A cette époque, le mot romain “barbare“, qui désigne les peuples étrangers, devient le terme générique pour les peuples d’Afrique du Nord en se déformant en berbère.
Au XVIII, les nations occidentales veulent stopper les pirates barbaresques. 1815, première attaque américaine sur Alger, suivit en 1816 par une opération conjointe des forces anglaises et hollandaises.
En 1830, les Français occupent Alger, Oran et Annaba. L’Emir Abdelkader souléve l’arrière pays contre la France, qui doit reconnaître son autorité sur les territoires qu’il contrôle.
En 1834, les Français annexent l’Algérie et prennent le contrôle de tous les ports côtiers.A partir de 1836, commence réellement la colonisation du pays. En 1839, Abdelkader déclare le Jihad contre l’occupant français. Marquée par nombre de villages détruits et brûlés par les français pour cause de soutient aux forces rebelles, la rébellion dure 8 ans, jusqu’à l’arrestation de son chef en 1947. Il est déporté à Damas (Syrie) où il meurt en 1883. En 1848, proclamée territoire français, l’Algérie compte trois départements. Alger compte alors plus de 100 000 résidents européens, et partout des colons s’installent, bénéficiant de l'aval des autorités ils s'emparent des meilleures terres. l’Algérie devient le grenier de la métropole.
Emir Abdelkader
1807 - 1883
En 1870, une rébellion éclate en Kabylie, l’un de ses chefs est le fils d’Abdu I-Qadir. La répression est sanglante, les meilleures terres de la région sont confisquées puis données à des colons.
En 1879, le nord du pays est déclaré français, tous les Européens qui vivent sur son sol obtiennent le statut de citoyen, pour les Algériens ils doivent auparavant abjurer leur foi en l’islam. Simple sujet de la république, les musulmans sont interdits de réunion, ne doivent pas porter d’arme et ne peuvent se déplacer sur le territoire sans autorisation.
L’Algérie devient économiquement autonome en 1901. A partir de 1920, les Algériens, dont beaucoup se sont battus en France pendant la guerre, revendiquent le statut de citoyen.
En 1930, la population musulmane passe les 5 millions. A partir de 1942, Alger devient le siège du gouvernement de la France Libre De Gaulle.
1945, premier affrontement à Sétif dans le Constantinois entre les deux communautés, plusieurs milliers de musulmans et une centaine d’européens trouvent la mort.
Création d’une assemblée parlementaire algérienne en 1947, composée à égalité de musulmans et d’européens.
En 1954, au Caire, la création par des exilés algériens du Front de Libération Nationale (FLN) marque le début de la guerre d’indépendance.
En 1957, la bataille d’Alger voit la difficile victoire des parachutistes du général Massu dans une ville en état de siège.
Une guerre sanglante, où la torture, les déportations, les assassinats perpétrés par les deux camps, vont marqués à jamais les populations. En France, pays des droits de l’homme, les travailleurs maghrébins sont victimes de rafles, de sévices et même d’assassinats (17 octobre 1961) par les forces de l’ordre.
En 1961, devant l’indignation internationale et l’écho de plus en plus fort dans la population française, le gouvernement décide d’un référendum pour l’autodétermination. A Alger, les généraux Challe, Salan, Jouhaud et Zeller tentent un putsch pour prendre le pouvoir. La majorité de l’armée composée d’appelés ne les suit pas, ils échouent. En France comme en Algérie, les activistes de l’Organisation de l’Armée Secrète (OAS) et ses escadrons de la mort menacent la stabilité du pays.
Le 18 mars 1962, les accords d’Evian marque la fin de la sale guerre, après 8 ans de combats, 1 million de morts côté algérien et 100 000 côté français.
Le 8 avril 1962, par 91% les Algériens se prononcent pour l’indépendance. L’OAS continue seule son combat, le 20 avril son chef Raoul Salan est arrêté puis rapatrié en France.
Les paras français dans la Casbah
- Bataille d'Alger - 1957
Ahmed Ben Bella
Né en 1916
Houari Boumedienne
(1932 - 1978)
Départ des troupes françaises - 1962
Le 3 juillet, l’indépendance est proclamée. Pour les colons, les pieds-noirs, c’est le départ vers la Métropole, une terre que parfois ils ne connaissent pas et qui pour eux n’offre rien des douceurs qu’ils ont eu eux-mêmes tant de mal à partager avec le peuple algérien.
Le 3 août, le FLN et le GPRA (Gouvernement Provisoire République Algérienne) organisent les élections. Le 28 septembre Ahmed Ben Bella est élu Président de la jeune République. Le FLN parti unique tire sa légitimité de son combat nationaliste
En 1965, le ministre de la défense Houari Boumediene prend le pouvoir. Le nouveau président tient fermement tous les rouages de l’état et l’Assemblée Nationale perd de son pouvoir.
En 1976, l’Algérie devient un état socialiste, toujours sous le contrôle du FLN et de son Chef tout puissant. A la mort de celui-ci, son remplaçant Bendjedid Chadli hérite d’un pays sinistré économiquement où les privilèges et la corruption sont des monstres qui paralysent tout.
1980, le Printemps Kabyle voit le réveil identitaire de la Kabylie qui veut garder sa spécificité culturelle et lutter contre l’arabisation à outrance du pays.
En 1988, des manifestations contre la politique gouvernementale se soldent par près de 500 jeunes manifestants tués.
Indépendance
1989, la nouvelle constitution autorise la création de parti autre que le FLN.
1990 voit la victoire du Front Islamique du Salut (FIS) aux élections provinciales et municipales.
1992, après le premier tour des élections législatives, la victoire du FIS ne fait aucun doute. L’état d’urgence est institué, les militaires destituent Chadli, les élections sont annulées et Mohammed Boudiaf est élu président. Il est assassiné la même année.
Un groupe de 5 membres assurent une présidence collégiale. Les Islamistes du FIS entrent en guerre contre le gouvernement. La terreur règne, les assassinats se multiplient, le pays plonge dans une guerre civile d'une sanglante absurdité.
Lamine Zéroual est nommé Président par les militaires qui tiennent le pays en 1994.
En novembre 1996, des élections multipartites voient la victoire contestée du parti au pouvoir. Le 28 novembre, une nouvelle constitution interdit de vote les partis dont les fondements sont religieux ou régionalistes.
Les assassinats perpétrés par les Groupes Islamistes Armés (GIA) s'intensifient, marquant le retrait du soutient de la population qui ne voit plus en eux une alternative à l’oppression gouvernementale.
Début 1999, Zéroual en délicatesse avec les militaires quitte le pouvoir. Le 15 avril 1999 Abdelaziz Bouteflika est élu Président de la République.
Abdelaziz Bouteflika
né en 1937
Un referendum pour la "concorde civile" qui vise à instaurer le pardon et l’amnistie pour les islamistes non coupables de crime de sang voit la victoire du Oui avec 98,6% des suffrages exprimés.
Hélas, les exactions des terroristes, au même titre que celles des forces de l’ordre continuent à troubler le processus de réconciliation.
La terreur des assassinats se double d’un fort sentiment anti-gouvernemental, exacerbé par une situation économique déplorable, elle même laminée par la multiplication de catastrophes naturelles de grandes ampleurs. Les populations revendiquent des libertés que le pouvoir au main des militaires ne veut ni ne peut satisfaire. Le Peuple Algérien dans son ensemble veut des changements radicaux. Changements qui ne passeront sans doute que par une remise à plat des institutions, l’élimination des privilèges de la caste dirigeante et de la main mise de l’armée sur le pouvoir.
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