Capitale : Yamoussoukro

Monnaie : Franc CFA

GMT / Tel. 225 / www : .ci

05.31° N - 04.03° W
Selon la légende Abdijan doit son nom à des colons français qui explorant le site demandèrent à un vieil homme quel était le nom de cet endroit, l'homme répondit : "T'chan m'bi djan", je reviens de couper des feuilles dans la forêt. Les oreilles occidentales entendirent : Abidjan. Petit comptoir, la ville devient en 1934 le chef lieu de la colonie, avant d'être la capitale du pays en 1958 après Grand Bassam, Bingerville et avant Yamoussokro en 1983. Composée de dix communes, la ville compte deux quartiers portuaires, Port-Bouët le plus ancien et Treichville.

Pays des 200 ethnies, dont les 3 principales sont les Baoulés dans les forêts du Sud, les Malinkés et les Sénoufos au Nord. Animistes et Chrétiens (20%) les populations du Nord sont très islamisées.

Abidjan - 1925
Reine défunte
Au début du XIVe siècle, le pays compte au Nord et au Nord-Est de nombreux centres commerciaux en relation avec les grands royaumes Sahéliens. Les premiers arrivants européens sont les Portugais en 1470. Ils installent peu de comptoirs, l'essentiel des échanges se faisant au large à bord des vaisseaux. Mais aujourd'hui encore de nombreux lieux portent des noms à consonance portugaise. Les premiers explorateurs notent déjà d'importants déplacements de populations, qui se poursuivront jusqu'au XVIIIe. En 1710, les Mandés - Dioulas, musulmans, édifient un immense état à Kong dans le Nord qui ne dura que le temps de son créateur Sékou Ouattara, comme beaucoup de royaumes, son économie florissante était connecté au commerce transsaharien et fournissait de l'or, du Sel et de la cola.
Aérien 1985
Au XVIIe, les Hollandais et les Anglais chassent les Portugais et installent des comptoirs pour le commerce côtier. Epices, or, ivoire,étoffes de coton et bien entendu les esclaves. Hésitant à s'aventurer à l'intérieur du pays, les Européens achètent les hommes aux tribus cotiêres. A la fin du siècle, les tribus Akans du Ghana fuyant la traite émigrent en Côte d'Ivoire, les derniers Akans arrivés furent les Baoulés qui marquérent de leurs empreintes l'Histoire du Pays. Au XVIIIe, le pays rayonne par sa puissance commerciale et culturelle, en effet les conquérants Mandingues ont su conservé la richesse culturelle des populations soumises. La France prend peu à peu le contrôle du pays et en 1842-43 fonde des comptoirset des forts pour leurs protections à Assinie et Grand Bassam, . Le négociant Arthur Verdier introduit le Caféier en 1870.
Samoury Touré et ses femmes en exil
Parallèlement, à partir de 1830 des conquérants consistuent de nouvelles entités politiques. Le plus célébre, le Malinké Samory Touré. Chassé par les français du Haut-Niger en 1892, il se replie sur la Côte d'Ivoire et soumet les Sénoufos puis les Lobis constituant ainsi un nouvel et puissant empire. Inquiets, les Français envoie une colonnne militaire pour soumettre l'impétrant. Elle est massacrée à Séguela. Le 10 mars 1893, la Côte d'Ivoire devient par décret une colonie française. Les populations s'y opposent farouchement. La répression française est brutale, les régions sont conquises une à une. Pour soumettre Samory Touré, les Français font appel aux Britanniques, vaincu Touré est déporté au Gabon où il meurt en 1900. Tous les chefs rebelles subissent le même sort, mort ou déportation. En 1908, le gouverneur français Angoulvant élabore un plan de "pacification". Active jusqu'en 1915 la résistance populaire devient peu à peu passive. Refus de payer l'impôt, sabotage des cultures obligatoires, fuite de villages entiers vers l'extérieur de la colonie.
En 1905, le pays est rattaché à L'AOF (Afrique Occidentale Française) . Avec l'impôt et le travail forcé, les infrastructures routières et ferroviaires se développent rapidement et permettent un acheminenement performant des produits agricoles vers le port d'Abidjan qui sera terminé en 1952. Originalité du pays les grandes exploitations gérées dès 1920 par des planteurs africains qui cultivent, le café, le cacao et les produits de cueillette (huile de palme, cola, bois et caoutchouc). Dès 1945, marqués par le durcissement des prérogatives coloniales durant les deux guerres mondiales, les nationalismes se réveillent. Pour la première fois cette année là, les Ivoiriens participent aux élections françaises. Le Baoulé Félix Houphouët-Boigny, président du SAA ( Syndicat Agricole Africain) est élu à l'Assemblée Nationale où il siège au côté de Léopold Sédar Senghor futur président sénégalais. Le SAA fusionne avec les groupes d'études communistes pour former le PDCI ( Parti Démocratique de Côte d'Ivoire ) section ivoirienne du RDA ( Rassemblement Démocratique Africain ). De 1946 à 1950, le RDA, allié des communistes qui refusent la colonisation, doit faire face à la répression de l'Administration Coloniale. En 1952, le code du travail reconnait aux travailleurs africains les mêmes droits qu'aux travailleurs français, congés payés, allocations familiales et 40 heures hebdomadaires. F. H-B devient ministre du gouvernement français de 1956 à 1959 et Président du Conseil de l'AOF en 1957. La constitution de 1958 fait de l'Union Française une communauté française et de la Côte d'Ivoire un territoire autonome. L'Indépendance est acquise le 7 août 1960 et F. H-B devient le premier président de la République de Côte d'Ivoire.
Après 33 ans de pouvoir avec le PDCI, Félix Houphouët-Boigny meurt en 1993.
Félix Houphouët-Boigny
(1905 - 1993)
Laurent Gbagbo

Elu en 1995, l’ancien Président de l’Assemblée Nationale Ivoirienne, Henri Konan Bédié met en place le concept d’Ivoirité, à savoir : n’est ivoirien que celui dont les 4 grands parents sont ivoiriens. Une arme politique pour lutter contre son principal rival Alassane Ouattara, un ex-premier ministre de F H-B, soi-disant d’origine burkinabé. Un concept qui va s’avérer redoutable pour l’avenir du pays, beaucoup de gens du nord ayant des origines étrangères.

Bédié est renversé le 24 décembre 1999 par un coup d’Etat mené par le général Robert Guéï, ex-chef des FANCI (Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire) limogé en 1995 par le même Bédié.

En oct. 2000, les élections voient la victoire de Laurent Gbagbo du Front Populaire Ivoirien, une victoire que seul le peuple ivoirien parviendra à légitimer face à un Guéï qui ne veut pas reconnaître sa défaite.
né en 1945
Alassane Ouattara
né en 1942
Abidjan, un des marchés

Hélas, le malaise persiste, l’antagonisme Nord Sud et l’opposition emmenée par Alassane Ouattara se trouve conforté par un renforcement de l’utilisation du concept d’Ivoirité, vécu par la population comme une forme inadmissible de ségrégation. L’existence même de l’idée d’une nation ivoirienne est menacée.

Le 19 septembre 2002, un coup d’Etat échoue. La rébellion éclate au nord mené par le parti des Forces Nouvelles. Leurs forces armées occupent bientôt 60% du territoire. C’est la guerre civile. La France et l’OUA tentent de calmer le jeu puis devant l’escalade s’interposent entre les belligérants. Une situation mal vécue par les ivoiriens, même s’il s’agit avant tout de protéger des vies humaines. Les tentatives d’accord échouent les unes après les autres. La violence augmente, d’autant que des milices s’imposent sur le terrain plus ou moins couvertes par les différents protagonistes.

Devant la pression internationale, la situation tend à s’arranger, et la qualification de l’équipe nationale pour la World Cup 2006, avec une équipe représentative de l’ensemble de la population pourrait à terme avoir son importance dans le lent processus de réconciliation nationale.
Les Éléphants, Champion du Monde et une Côte d’Ivoire enfin réunifiée c’est ce que l’on peut souhaiter de mieux.
La sagesse proverbiale des Ivoiriens devrait à terme permettre de résoudre cet épineux problème où encore une fois pour la course au pouvoir de quelques-uns, c’est le peuple tout entier qui subit la violence des évènements.

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