Capitale : Lusaka

Monnaie :
Zambia Kwacha

GMT + 2

Tel. 260

www.zm
15.41° S - 28.28° E
Lusaka est située dans le sud du pays, à 100 km de la frontière avec le Zimbabwe. Construite sur un plateau relativement fertile à 1280 m d’altitude, la ville bénéficie d’un climat relativement sain. Jusqu’en 1930, c’est un tranquille petit centre agricole.
Près des chutes Victoria sur le Zambèze, la ville de Livingstone accueille, dès 1800, une importante communauté européenne. En 1911, elle devient la capitale de la Rhodésie du Nord.
En 1935, les instances gouvernementales s’installent à Lusaka. Pour la nouvelle capitale commence alors un développement tranquille qui s’accentue à l’aube des années 60.
Lusaka, la zambienne capitale.
La ville attire alors une grande partie des classes moyennes du pays en même temps qu’elle devient un important centre de réunion de la diplomatie africaine. Une situation qui perdure en raison d’une relative stabilité politique, mais aussi parce que le pays a su éviter l’écueil de l’ethnicisation contrairement à tous ses voisins. Pourtant, La Zambie compte environ 35 groupes ethniques ou tribus différents, qui tous possèdent leur propre langue, l’anglais langue officielle est largement usité. Les groupes principaux sont les Bemba dans le nord et le centre, les Tonga au sud, les Nyanja dans l’est et les Lozi dans l’ouest. Environ les deux tiers de la population sont chrétiens même s’il s’agit d’un christianisme largement mâtiné de traditions et de croyances animistes.
Aujourd’hui, Lusaka compte près de 1,5 million d’habitants et concentre 12 % de la population, dans un paysage architectural typique des métropoles africaines mélange de quartiers d’affaires et de quasi-bidonvilles. Une population qui à l’image du peuple zambien cultive une qualité jamais prise en défaut, l’amabilité.
Hopital de Livingstone au début du XXe siècle
Histoire de la Zambie
Les outils vieux de 200 000 ans retrouvés près des Chutes Victoria, les ossements de celui que l’on nomme "The Broken Hill Man" qui aurait vécu non loin de la ville de Kabwe, il y a plus de 100 000 ans, semble indiquer que la Zambie est l'un des berceaux de l’humanité.
Chasseurs nomades, les Sans et les Khoi-Khoi (appeler abusivement Bushmen - habitant du Bush, la brousse - par les Européens) sont vraisemblablement les premiers peuples autochtones de Zambie.(voir Bushmen page Botswana-Gaborone)
Lorsque les premières vagues de migrations bantoues, venues du nord de l’Afrique, arrivent dans la région, les Bushmen se retirent dans les forêts. Etrangement, alors qu’il jouxte le Katanga (ex-Shaba en RDC) qui est l’un des lieux de formation du grand ensemble Bantou, le pays n’a profité des migrations bantoues qu’assez tardivement.
Lusaka, Dualité Urbaine
Au XIIe siècle, arrivent les Tongas depuis l'est du lac Tanganyika.
Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, les Lalas, Bisas et Bembas arrivent du grand empire Lunda au nord.
Au milieu du XVIIIe siècle, la plupart des grandes tribus, telles les Bembas, les Lundas et les Lozis ont des territoires bien définis.
C’est alors, qu’au XIXe, chassés ou abandonnant leur territoire au Sud lors des mfecanes (migrations nées de la création du peuple Zoulou et de l'arrivée des Boers), les Kololos et les Ngonis (ex-Ngounis) s’installent dans la région.

Dès la fin du XVIIe siècle, les premiers marchands étrangers investissent la région depuis les côtes du Mozambique pour y acheter du cuivre et de l’ivoire. Essentiellement, Portugais et Arabes ou Swahili, ils orientent rapidement leur commerce vers la traite des esclaves. Les Pomberos (métis portugais du Mozambique) alliés aux Arabes organisent la traite vers Zanzibar. Ils razzient hommes, femmes et enfants ou achètent à des chefs ou des souverains locaux les captifs faits durant les conflits avec les royaumes voisins. Heureusement, le pays est fortement enclavé et subit donc beaucoup moins que nombre de ses voisins, le malfaisant commerce.
Masque Tshokwé
Premier Britannique à avoir exploré le territoire de la Zambie en 1851, David Livingstone est le premier Européen à découvrir les chutes du Zambèze (1855) il les rebaptise “Victoria Falls“ en l’honneur de la souveraine du grand empire britannique. Livingstone meurt en 1873 près du lac Bangweulu. (Voir rubrique explorateur)
La fin du XIXe siècle voit l’arrivée des missionnaires, et des premiers colons, chasseurs, trafiquants ou chercheurs d’or (150 en 1900).
En 1890, sous l’impulsion de Cécil Rhodes (Voir rubrique explorateur), la "British South African Company" négocie avec le souverain des Lozis les droits d’exploitation agricole et minière du pays, en échange d’une promesse de protection de son peuple. Rhodes use de sa grande notoriété en Grande-Bretagne pour que le pays s’intéresse à la région, puis obtient par charte, le droit d’exploiter les richesses minières du territoire. Par la force et la manipulation, Rhodes exige des autres chefs africains la signature de traités accordant le contrôle de leurs territoires à la compagnie. La BSA Company impose ses conditions aux populations locales tant pour la distribution des terres que pour l’exploitation minière.
Chutes Victoria sur le Zambèze
Seul maître ou presque, Rhodes règne sur un gigantesque territoire qu’il baptise en toute modestie : Rhodésie en 1895. L’actuel Zimbabwe et la Zambie sont nommés respectivement Rhodésie du Sud et Rhodésie du Nord. Après son décès en 1902, la compagnie maintient son emprise sur la région avec ses milices privées.

Le gouvernement britannique par l’entremise du Colonial Office reprend le contrôle de l’administration du pays en 1924 et établit un protectorat.
Les britanniques mettent en place le système de l’"administration indirecte" (Indirect Rules) qui s’appuie sur les structures existantes pour exercer le pouvoir, et notamment sur les chefs autochtones.
La découverte d’énormes gisements de cuivre dans la région connue aujourd’hui sous le nom de Copperbelt (la ceinture de cuivre) contribue alors à une forte croissance économique. La ligne de chemin de fer, qui relie la colonie à l'Afrique du Sud, en 1910, et celle inaugurée en 1931 vers le port angolais de Lobito permettent les exportations.
En Europe, les besoins grandissants dans les domaines de l’industrie automobile et de l’armement, profitent au pays. Les mines de cuivre se développent considérablement, et les techniques d’extraction s’améliorent.
Policier de Lusaka en 1916
De plus en plus de travailleurs africains sont engagés pour y travailler, en même temps que la population blanche s’accroît. Hélas, l’argent du cuivre ne profite pas réellement à la Rhodésie du Nord. Seuls 20% des bénéfices sont effectivement reversés au pays. Les doutes qui affectent les populations colonisées après la seconde Guerre mondiale et la naissance d’une classe politique noire, exacerbent les tensions entre les communautés blanche et noire. A l’origine, des futurs partis politiques, des syndicats de travailleurs et de nombreuses associations se créent. Dans leurs revendications un leitmotiv : l’indépendance.
En 1953, la Grande-Bretagne créé la Fédération d’Afrique Centrale qui regroupe la Rhodésie du Nord (la Zambie actuelle), la Rhodésie du Sud (le Zimbabwe) et le Nyasaland (le Malawi). Rejetée par la majorité des populations autochtones des pays concernés, la Fédération, dominée par les Blancs et la Rhodésie du Sud, ne fait qu’accentuer les velléités d’indépendance.
Une des premières mines de Rhodésie
Des tensions intercommunautaires, notamment dans le Copperbelt, favorisent l’apparition de mouvements nationalistes. Le principal leader, Kenneth Kaunda, pourtant disciple de Gandhi déclare : “La révolte Mau-Mau kenyane fera figure de pique-nique à côté de ce qui se passera si le gouvernement fédéral continue à ignorer les droits des Africains en Rhodésie“.
Aux élections de janvier 1964, le parti de K. Kaunda, "The United National Independance Party" (UNIP), prend 55 des 85 sièges de l’Assemblée sur le thème : "un collège, un peuple, un pays" et Kenneth Kaunda devient le premier président de la Zambie. La voie lui est ouverte pour négocier l’indépendance et en assumer les responsabilités. Le processus de décolonisation va dès lors se révéler plutôt expéditif. La Fédération d’Afrique Centrale est dissoute le 6 juillet 1964 quand le Nyasaland accède à l’indépendance sous le nom de République du Malawi.
Le 24 octobre 1964, la Rhodésie du Nord accède à l’indépendance et devient la Zambie. Les Blancs de Rhodésie du Sud (Zimbabwe) déclarent unilatéralement leur indépendance en 1965.
La Constitution de la Première République adopte un système parlementaire pluraliste à l’anglaise, avec un président et un vice-président.
Kenneth Kaunda
1924 –
Mais ce système est inadapté, et le régime bascule vers une concentration des pouvoirs dans les mains de K. Kaunda. L’état d’urgence est proclamé, la Constitution amputée, l’indépendance du pouvoir judiciaire remise en cause, le Président nomme et révoque à discrétion. Pourtant, la politique officielle de correction des inégalités se veut humaniste. La situation financière, plutôt bonne à l’époque, permet de lancer de nombreux programmes dans les domaines de la santé et de l’éducation. Peu à peu, d’une économie libérale, on passe à un système où l’État opère des prises de contrôle stratégiques, avec notamment des nationalisations dans le domaine des mines en 1968.

A l’aube des indépendances, dans une Afrique en ébullition, la Zambie est sur la «ligne de front». Face aux régimes d'apartheid et militarisés, de Rhodésie, d’Afrique du Sud et de Namibie, elle occupe une position pour le moins inconfortable.
Terre de refuge pour les guérillas de Rhodésie du Sud, voire d'Angola et de Namibie, elle subit de la part des régimes de ses pays des expéditions de représailles. Alors que dans le même temps, elle accueille un nombre toujours croissant de réfugiés.
Au début des années 70, les cours du cuivre s’effondrent sur les marchés internationaux. Pays enclavé, la Zambie connaît de gros problèmes de transport, les débouchés ferroviaires mozambicain, angolais et sud-africain lui étant fermés pour cause de guerre civile ou par “embargo“ politique. Construit par la Chine, le chemin de fer Tazara, qui relie la Zambie à Dar es-Salaam (Tanzanie), n’est achevé qu'en 1975 et son fonctionnement laisse longtemps à désirer.
De plus, la Zambie a souvent fait les “mauvais choix“ dans son soutien aux mouvements de libération. La ZAPU et non la ZANU en Rhodésie du Sud (Zimbabwe), l'UNITA plutôt que le MPLA en Angola. Au bout du compte, les relations une fois les régimes en place sont plutôt tièdes.
En 1973, Kaunda met radicalement fin aux tensions dans le parti dominant, l’UNIP, et aux multiples confrontations avec les formations d’opposition en imposant le parti unique, seul gage pour lui de stabilité politique.
Frederick Chiluba
1943 –
Le régime se durcit et la situation économique se dégrade. Les cours du cuivre chutent et la production diminue. Le temps de “l'or rouge“ est passé.
Dans les années 1980, on assiste à la montée d’une coalition anti-Kaunda, qui rallie rapidement une majorité de la population. Criblé de dettes le pays doit se plier aux recommandations des fossoyeurs de la social économie. La libéralisation économique imposée par les organismes internationaux (FMI et Banque Mondiale) et, notamment, la fin des subventions sur la farine de maïs font monter la tension sociale et précipitent la chute d'un régime usé. Kaunda est contraint d’accepter le retour au pluralisme politique et l’organisation d’élections libres. La sanction ne se fait pas attendre et le syndicaliste Frederick Chiluba et son "Mouvement pour la démocratie multipartite" (MMD) remporte les élections présidentielles de 1991.
Dénonçant sans cesse les tares de l’ère Kaunda, Chiluba obtient les faveurs du peuple et défend des valeurs néo-libérales. Sa réélection en 1996 est toutefois contestée.
Après une décennie de pouvoir, on peut porter au crédit de Chiluba l’instauration plus ou moins réussie d’un régime démocratique en Zambie. Un bilan nuancé, si l’on considère la détérioration du climat politique, l’enlisement des réformes et les accros à la "bonne gouvernance". D’autant que le pays n’a toujours pas trouvé de réponse à la grande inconnue économique : l’“Après Cuivre“.
Levy Mwanawasa
1948 -
Après les fortes tensions politiques suscitées par la perspective annoncée d’un troisième mandat, Chiluba annonce son retrait officiel en avril 2001. Il appelle le peuple à voter pour Levy P. Mwanawasa, qui est élu en janvier 2002, au terme d’un scrutin contesté.
En Aout 2003, l’ancien Président Zambien est arrêté et accusé d’avoir détourné 30 millions de dollars des caisses publiques entre 1991 et 2001.
L’arrestation de Frederick Chiluba s’inscrit dans la politique de répression de la corruption du nouveau gouvernement. Une manière radicale pour Mwanawasa de se dédouaner de l’accusation d’être la marionnette de Chiluba.
Mais dans un pays où les médias non gouvernementaux sont muselés, il est toujours difficile de faire la part des choses...
Le Sida est ici comme dans l'ensemble de l'Afrique
sub-saharienne :
Le fléau numéro 1
Les Liens Utiles ou pas...

The Zambia (in English) - clic ! -

Afrik Portail - clic ! -

Africa On Web - clic ! -

Reporters sans Frontières - clic ! -

Le site de la French Ambassade - clic ! -

La Protection de sa faune sauvage et de ses parcs et réserves, a toujours été au coeur des préoccupations zambiennes.
Un ranger zambien montre un piège utilisé par les braconniers
République
de
Zambie