Capitale : Mogadiscio

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Mogadiscio, Mogadixo, Maqaldisho, Muqdisho, Mogadishou.
Durant la période pharaonique, puis à l'époque grecque et romaine, le littoral de la mer Rouge et le nord de la côte orientale de l'Afrique (la Somalie actuelle) sont intégrés dans des circuits commerciaux aboutissant en Méditerranée. Des documents écrits attestent l'existence de liens commerciaux entre l'Afrique et l'Asie déjà au Ier siècle ap J-C.
À partir des IXe et Xe siècles, sous l'impulsion de commerçants arabo-musulmans, des villes-comptoirs se sont développées sur la côte orientale pour s'épanouir aux XIIe et XIIIe siècles, depuis Mogadiscio (Muqdisho en Somali) jusqu'à Kilwa.
Les mentions écrites les plus anciennes concernant l’existence de Mogadiscio remontent au XIIIe siècle, à l’époque de la construction de la mosquée Fakhr al-Dîn, en 1269.
Au XIVe siècle, la ville est célèbre pour la qualité de ses cotonnades, comme en témoigne le savant voyageur Arabe Ibn Battuta, qui dans un récit de voyage, vante Mogadiscio pour sa grandeur, sa prospérité et la beauté de ses étoffes rouge et or.
Mogadiscio en 1945
Au XIVe siècle, la ville est célèbre pour la qualité de ses cotonnades, comme en témoigne le savant voyageur Ibn Battuta, qui dans un récit de voyage, vante Mogadiscio pour sa grandeur, sa prospérité et la beauté de ses étoffes rouge et or.
Au XVe, un navigateur chinois décrit Mogadiscio et ses hautes maisons de pierres de quatre à cinq étages, suffisamment rares à l’époque pour être mentionnées. A cette époque, les échanges commerciaux atteignent leur intensité maximale, c’est "l'âge d'or" de la civilisation swahili. Africains musulmans urbanisés, les Swahilis assimilent de nombreux traits culturels asiatiques dans leurs propres traditions. De ce mélange de traditions indienne, arabe et africaine naît un patrimoine culturel, architectural composite et cosmopolite sans équivalent.
Mogadiscio, vue aérienne 1981
Le commerce de l'or, de l'ivoire, mais aussi des esclaves fait la richesse des royaumes et des sultanats de la région. Essentiellement arbitré par des marchands arabes, il intéresse aussi les rois africains, les Indiens et les Chinois. Les deux grands ports, Mogadiscio, que Vasco de Gama atteint en mars 1498, et Kilwa sont dominés par les Arabes et l'Islam.
La présence puis la domination portugaise sur la région n’entraînent que peu de bouleversement. Après les bombardements, massacres et mises à sac, les Portugais construisent quelques solides forts sur les côtes pour garantir leur suprématie maritime et protéger leur commerce avec l'Afrique et au-delà vers les Indes.
Au XVIIIe, la dynastie des Omani originaire du Golfe Persique contrôle la côte. Les déprédations portugaises et les querelles entre gouverneurs arabes font le lit des nouveaux colons. Avec l’ouverture du canal de Suez, en 1869, Britanniques, Français et Italiens précipitent la chute de la Maison Portugal.
Mogadiscio, la grande Mosquée
Les Italiens s’installent sur la côte orientale et à Mogadiscio
La ville italo-mauresque, édifiée par les colonisateurs autour du port, reprend dans sa trame en damier la grande mosquée et le palais du dernier sultan de Zanzibar.
En 1938, suite à la guerre d'Éthiopie, Mogadiscio abrite 50 000 habitants, dont 40 % d'Italiens. Avant le coup d'État de 1969, elle compte 100 000 habitants. A la périphérie des usines transforment les produits des plantations du Benaadir (la région de Mogadiscio) et sur le front de mer des quartiers de villas et d'hôtels, financés par la diaspora.
En 1988, c’est l’embrasement, les combats interclaniques dégénèrent en véritable guerre civile.
Après les échecs de l’Opération “Restore Hope“ et des différentes interventions de l’ONU, UNSOM I et II, les instances internationales et la plupart des ONG urgentistes quittent Mogadiscio en 1995.
Mogadiscio, décrépitude du front de mer
Elles laissent une ville dévastée qui abrite près d’un million d’habitants pour la plupart des ruraux chassés de leur terre d’origine par les sécheresses, les famines, la guerre avec l’Ethiopie (1977) et les combats menés par des chefs de guerre plus ou moins assimilés aux clans traditionnels. En 1996, la bataille de Mogadiscio qui oppose les partisans de Aïdid aux autres War-Lords n’épargne ni les civils ni la ville. Pourtant au coeur de la violence, la vieille cité n’a jamais rompu avec sa tradition commerciale. Aujourd'hui, le pouvoir des chefs de guerre s’affaiblit sensiblement au profit des clans traditionnels et des entrepreneurs, appuyés par la diaspora et les ONG, musulmanes en particulier.A Mogadiscio le port dans la ville est fermé depuis octobre 1995, mais des alternatives existent, notamment la plage aménagée de El Mahaan. Mogadiscio reste donc le port le plus important. La Somalie en guerre a trouvé en Dubaï son principal marché d'approvisionnement. Le petit Emirat contrairement aux autres marchés accepte de s’affranchir de l’absence de structures bancaires, ferme les yeux sur les paiements en liquide et sa proximité permet en outre que de simples boutres assurent l’essentiel du transfert. Les marchandises déchargées sont consommées sur place (la capitale a plus d'un million d'habitants, près de 3 fois celle du Puntland et presque celle du Somaliland), ou dans les régions densément peuplées du sud de la Somalie ou encore vers les pays limitrophes, Ethiopie et Kenya, et parfois bien au-delà. "L'absence totale de contrôle sur la nature des importations et la grande disponibilité en capitaux commerciaux fait que Mogadiscio fonctionne facilement dans l'économie internationale. La guerre est un fantastique moyen de dérégulation, en phase ainsi avec la globalisation libérale."
Mogadiscio
© Michel Renaudeau
Histoire de la Somalie
L’histoire connue de la Somalie commence avec l’Antiquité.
Les Égyptiens appellent la région : Pays de Punt, ils s’y approvisionnent en encens et en myrrhe (comme les Rois Mages !).
Au premier millénaire, l’essentiel de la population est représenté par les Somalis et diverses populations couchitiques (de langues chamito-sémitiques) comme les Omoros. Ces derniers entament une migration qui les mène dans l’Ogaden (Ethiopie).
Entre le VIIe et le Xe siècle, les Arabes et les Perses établissent des comptoirs commerciaux le long du golfe d'Aden puis en suivant la côte progressivement vers le sud jusqu’au Mozambique. Dès le VIIe siècle, les Somalis se convertissent à l'islam sunnite sous l'influence de minorités Arabes et Iraniennes soufis installées dans les ports.
Distribution de Lait
Rapidement, les Somalis se répandent à l’est de l’Éthiopie dans l’Ogaden et au nord du Kenya actuel. Ils établissent des routes commerciales qui allaient rester en place pendant des siècles. Les populations du sud développent une économie agricole. Les clans du nord, pasteurs nomades constamment en quête d’eau et de pâturages, fondent plusieurs villes commerçantes, dont les ports de Berbera et de Zeila, qui contrôlent le passage entre la Mer Rouge et l’Océan Indien.
Dans le sud, c’est les Swahilis qui régentent le commerce et développent les villes. À l'origine, la «côte swahilie» s'étend du sud de la Somalie au Mozambique en incluant l'archipel des Comores.
Les Swahilis ou «gens du Sahel» (signifiant «le rivage», en arabe) sont des commerçants métissés d'Africains, d'Arabes et d'Indiens établis dans les comptoirs côtiers et sur les routes menant à la région des Grands Lacs. Le brassage de populations nées du commerce avec le golfe Arabo-Persique et l'Inde a donné naissance à cette civilisation originale fondée essentiellement sur le commerce et sur l’existence de nombreuses cités marchandes comme Mogadiscio, Mombasa, Zanzibar, Kilwa et Sofala.
Le golfe d’Aden est une véritable Méditerranée d'Orient, où les Vénitiens entretiennent des contacts privilégiés, que convoite le Portugal de Vasco de Gama.
Après le passage du Cap de Bonne-Espérance le 22 novembre 1497, Vasco de Gama, en route pour les Indes, atteint en mars1498 les côtes décrites par Pêro da Covilhã (venu par voie terrestre). Il faut attendre la deuxième expédition de Gama en 1502, durant laquelle il soumet par la terreur un à un les royaumes de la zone, pour voir les Portugais s’installer durablement dans la région.

Si la côte reste plus ou moins sous contrôle conjoint Arabe et Somali, l’intérieur du pays est sous la coupe des Négus (Empereur) et des Ras (Princes, Chefs de tribu ou de guerre) éthiopiens qui razzient les populations musulmanes.
La première tentative d’unification politique commence en1500. Ahmed el Ghazi, dit "le Gaucher", sultan de Harrar, réorganise le pays et interdit de payer tout tribut au négus d'Abyssinie. Pour soumettre ce qu’il considère comme une rébellion, le Négus s’allie pour la circonstance aux Portugais qui en1506 bombardent les villes de Zeilah, Brava et Mogadiscio, Ahmed Gurey est tué.

Les deux siècles qui suivent sont marqués par une relative stabilité, sur la côte le commerce va bon train aux mains des Arabes, des Swahilis et dans une moindre mesure des Portugais. Dans les terres en revanche, les peuples pour la plupart nomades sont constamment à la recherche de nouveaux pâturages. Afars, Issas, Somalis, Omoros, Abyssins et les autres s’affrontent dans les luttes incessantes qui ont fait leur réputation de redoutables guerriers.
Les Somalis n'ont plus, depuis le XVIIe siècle, d'entité politique commune. Ce sont les lignages, regroupés en six clans-familles, qui régissent des territoires aux limites changeant au gré des alliances et des affrontements.
Les explorations menées par les Européens commencèrent au XIXe siècle. Les puissances coloniales dopées par l’ouverture du canal de Suez investissent la région. Il faut protéger la route des Indes et l’accès aux colonies d’Afrique orientale. En 1884, les Anglais établissent un protectorat au nord du pays. Les Italiens contrôlent le sud à partir de 1889.

Face aux raids éthiopiens et aux expéditions coloniales, à la tête de milliers de «derviches», Sayyed Mohammed Abdallah Hassan, le “Mad Mullah“des Britanniques (le Mollah Fou, qui n’était ni mollah, ni dément) tente une nouvelle fois d’unir le pays sous une seule autorité. Il proclame la Djihad contre tous les étrangers installés sur le territoire des Somalis. Il résiste jusqu'en 1921, traqué par les Italiens et par les Britanniques qui utilisent pour la première fois leur aviation militaire. Sa défaite n’est rendue possible que par l’aide de Somalis, adversaires de son clan et de sa confrérie. A la fin du conflit, les Occidentaux se partagent le pays. Le Nord devient le British Somaliland, le Sud la Somalia Italiana et l'Ouest revint au Kenya, à l'Éthiopie et à la France avec la Côte française des Somalis (Djibouti).
Le “Mad Mullah“
env. 1870 - 1920
Les Somalis refusent de se soumettre aux nouveaux maîtres du pays, les colonisateurs encouragèrent les rivalités entre clans en favorisant certaines tribus. La Somalie ressent encore les effets de cette politique.
Si les Britanniques permettent aux Somalis du nord de conserver leurs traditions, les Italiens forcent les populations du sud à adopter la langue, les coutumes et les lois italiennes.
En 1935, l’Italie mussolinienne envahit l’Ethiopie et réunit, l’Érythrée, la Somalie italienne et l’Éthiopie au sein de l’Afrique Orientale Italienne.
Durant la Seconde guerre mondiale, l'Italie envahit la Somalie britannique en 1940.
La riposte ne se fait pas attendre, dès 1941, les troupes britanniques partent du Kenya et du Soudan écrasent les Italiens et occupent l’ensemble de la corne de l’Afrique.
A la fin de la guerre, en 1948, la région de l'Ogaden, dans la partie centrale et occidentale du pays, est cédée à l'Ethiopie par les Britanniques. En 1950, la Somalie italienne devient un territoire contrôlé par les Nations Unies, mais administré par les Italiens.
Le 1er juillet 1960, les territoires britanniques et italiens sont unifiés pour former un pays indépendant : la Somalie dont les citoyens sont les Somaliens.
Pour les Somalis du Kenya, d'Éthiopie et de Djibouti, la pilule est amère, l’agitation est partout sévèrement réprimée. Des familles sont séparées, et les routes traditionnellement empruntées par les nomades et leurs troupeaux sont hermétiquement fermées aux frontières, coupant l’accès à des points d’eau et à des pâturages essentiels dans le cycle de transhumance.
En 1969, le gouvernement démocratique de Muhammed Ibrahim Egal est renversé par un coup militaire dirigé par le général Mohammed Siyad Barré qui tente de juguler le pouvoir des clans. Il remplace, dans les communications écrites, l’arabe par du somali écrit en alphabet latin. Après quelques modestes réformes sociales, le régime bascule dans la corruption et la répression brutale, alors que les rivalités de clans s’accentuent.
En 1974, Barré signe un traité d’amitié avec l’URSS, le pays adopte une ligne politique et économique pseudo-marxiste. Les Soviétiques installent des bases en Somalie en particulier une grande base maritime à Berbera.
Miliciens Somalis
© Knut Mueller
En 1977, la Somalie attaque l’Éthiopie, elle aussi marxiste et aidée par les Soviétiques, pour reconquérir l’Ogaden. Le conflit se termine tragiquement : non seulement, l’armée somalienne est écrasée lorsque les troupes soviétiques et cubaines se joignent aux Éthiopiens, mais un million de personnes sont plongées dans la misère la plus totale. Les soviétiques sont expulsés, les américains les remplacent.
En 1988, l’insatisfaction et la colère à l’égard du gouvernement du général Barre entraînent la formation de mouvements d’opposition et plongent le pays dans la guerre civile. Le pouvoir tombe entre les mains de chefs de guerre qui contrôlent diverses parties du territoire. Des millions de personnes se retrouvent sans abri.
En 1991, Barré s’enfuit de Mogadiscio caché dans un char d’assaut. Le pays en proie à une guerre sans fin subit depuis des années des famines à répétition. L’aide alimentaire internationale est constamment détournée par les chefs de guerre qui financent ainsi le coût de leurs milices privées.
Camp de réfugiés Somalis
Une réconciliation entre les clans du nord-ouest, principalement issu de l'ethnie Issaq, mène à la constitution d’un nouveau Somaliland le 18 mai 1991. Muhammed Ibrahim Egal, ancien premier ministre de la Somalie, en devient le président en 1993.
Leurs homologues du nord-est somalien, essentiellement de l'ethnie Darod, font de même en 1998, renommant leur région autonome le Puntland. Ni le Somaliland, ni le Puntland n'ont obtenu de reconnaissance internationale officielle.

Dans le sud, une coalition de chefs de guerre accepte en 1992 que les Nations unies viennent en aide aux populations déplacées et signe en 1993 un accord de paix. L’échec des différentes opérations internationales est retentissant. Militaires ou humanitaires, chacune se heurte à l’absolue dictature instaurée par les milices et les chefs de guerre.
Convaincue de son impuissance, l’ONU comme la plupart des ONG évacue le pays en 1995. Les dernières partent en 1998.
Depuis des pourparlers de paix sont sans cesse mis en chantier sans aboutir jamais. Commerce et trafic en tout genre ont permis à des fortunes de se créer. Complicité ou protection, la collusion avec les chefs de guerre est évidente, mais paradoxalement, cela pourrait être un paramètre décisif pour un arrêt des combats.

En attendant, des milliers de somalis vivent et meurent dans la plus sordide des misères.
Mogadiscio, Mur Symbole

En 2004, un nouveau protagoniste s’immisce dans les combats. L’Alliance des Tribunaux Islamistes entend débarrasser le pays de ces seigneurs de guerre qui mènent le pays à sa perte.

Le 10 octobre 2004, Abdullah Yusuf Ahmed est désigné Président de la Somalie.

En février 2006, création de l’ARPCT (Alliance pour le Restauration de la Paix et Contre le Terrorisme). Un parti qui regroupe en fait les Chefs de Guerre de Mogadiscio. La Maison-Blanche reconnaît officiellement, le 17 mai 2006, que les Etats-Unis soutiennent, dans le cadre de son combat contre le terrorisme international, ce qu’elle appelle des « partenaires » locaux pour empêcher qu’Al-Qaïda n’établisse une « tête de pont » en Somalie. En revanche, Washington ne fait aucun commentaire concernant les accusations de soutien envers certains seigneurs de guerre.

Après des mois de combat, en juin 2006, la situation évolue quelques peu à Mogadiscio avec la défaite des seigneurs de guerre de l’ARPCT.

Le chef de l’Alliance des Tribunaux Islamiques qui contrôle à présent la ville,Sheik Sharif Sheik Ahmed déclare dans un communiqué : « Nous ne sommes contre quiconque et nous négocierons avec le reste du monde d’une manière qui prenne en compte en premier l’intérêt de notre pays et de notre peuple. C’est une nouvelle ère qui commence pour Mogadiscio, sans les chefs de guerre ».

Le Pouvoir Traditionnel en Somalie
La Somalie est une république démocratique, sans gouvernement central. Le pays est divisé en différentes zones contrôlées par des seigneurs de la guerre qui au gré de leurs intérêts s’allient ou se combattent.
Pourtant, les structures politiques traditionnelles fondées sur l'appartenance aux clans perdurent et tiennent une place importante.

Dans le Nord, la coutume attribue le pouvoir à un shir, sorte de conseil nommé par divers clans. Il n'y a pas de hiérarchie au sein du shir mais un chef (le sultan) est souvent élu. Les décisions sont prises à l'unanimité. Le shir peut déclarer la guerre ou la paix et prendre des mesures au nom de tous les participants.
© Sebastiao Salgado
Les alliances n'étant ni définitives ni stables, un shir ne peut être considéré comme une autorité permanente. Des partis politiques tels que le Congrès de la Somalie unie (CSU) sont des exemples de shir modifiés. Les conflits interclaniques sont souvent arbitrés au moyen du dialogue ou de la guerre par un comité non officiel désigné par le shir.

Dans les clans du Sud, les chefs sont en principe les vieux sages des villages. Cela donne un semblant de fixité aux corps dirigeants, mais la vie politique est loin d'être institutionnalisée. Les changements au sein des organisations locales traditionnelles révèlent les tensions entre l'autorité régionale (particulièrement si elle est dominée par un autre clan) et le gouvernement national, quand il existe...
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Hommage au travail de Dan Eldon, un jeune reporter photographe de 22 ans décédé en Somalie en 1993. Cliquez sur la photo découvrir ses photographies.
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