Capitale : Kampala

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Construite sur un ensemble d’une dizaine de collines, située pratiquement sur l’équateur (30 km) et sur les rives du Lac Victoria, Kampala bénéficie d’un climat relativement agréable, tempéré par son altitude moyenne, 1200 m, comme celle du pays, et la présence de l’immense lac. Deuxième par sa taille (après le Lac Supérieur en Amérique du Nord), le Victoria est une immense mer intérieure.
En 1881, Mutesa 1er, Kabaka (roi) du Buganda, fait édifier un palais sur une des collines, Kasubi. Un édifice qui deux ans plus tard sera transformé en tombeau officiel des souverains Gandais. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO on peut toujours l’admirer aujourd’hui.
Dans plusieurs des langues bantoues, le préfixe : Bu signifie pays. Le Buganda c’est le pays des Gandas.
Kampala, le palais-cimetière royal de Kabusi
En 1890, un fort est construit sur ordre du capitaine Frederick Lugard. Il doit abriter les locaux et les entrepôts de la Imperial British East Africa Company dont il est l’administrateur.
Pour garder un œil sur les Britanniques, le monarque du Buganda installe le centre administratif de son royaume sur les collines de Rubaga et Mengo en 1891.
Autour de ces édifices, une agglomération se développe. Son nom, Kampala tient son origine de "Kasozi Kempala" qui en langue Kiganda signifie : colline des antilopes.

Dès 1901, relié par une ligne de chemin de fer à Mombasa (Kenya) sur la côte orientale de l’Afrique, Kampala possède un terminal portuaire, Port Bell, qui assure les liaisons avec les ports kenyans et tanzaniens du lac Victoria. Kampala prospère lentement. Elle obtient le statut de municipalité en 1950, puis celui de ville en 1960, avant de devenir la capitale du pays en lieu et place d’Entebbe en 1962.
Kampala, arrivée d'une colonne de porteur
Fin du XIXe siècle
Kampala subit de graves dommages en particulier durant la période qui couvre la fin de règne du despote Idi Amin Dada (1979) et la guerre civile qui en résulte. Depuis 1986, et la victoire de Museveni, Kampala s’est fortement développée dans un contexte politique relativement stable et une croissance économique difficile, mais soutenue par les instances financières internationales.

Kampala, l’incontournable capitale de la république de l'Ouganda, est également la capitale du royaume du Buganda. Depuis la “restauration“ du royaume en 1993 (voir Histoire de l’Ouganda), elle est la seule ville en Ouganda à disposer du statut privilégié de municipalité urbaine. Le Kampala City Council est responsable de la gestion urbaine et règne sur le district de Kampala. Celui-ci possède une organisation singulière puisqu'il est composé de 5 divisions, subdivisées en communes qui sont autant de quartiers administratifs. Le pouvoir du Kabaka bugandais, a priori limité à une action culturelle et traditionnelle, se traduit dans les faits par une participation active que l’on peut qualifier d’Etat dans l’Etat.
Kampala aujourd'hui
Histoire de l’Ouganda (Uganda)

L’histoire ancienne du pays et de même celle de l’ensemble de la région est très mal connue et repose en partie sur les hypothèses des chercheurs. La découverte de nombreux vestiges remontant au premier Millénaire semble indiquer qu’une civilisation dite “Azanienne“, dont la puissance repose sur le travail du fer et le commerce (traces de routes anciennes reliant le lac Nyasa à la région de Nairobi) a fédéré, un temps, les nombreux royaumes.
Les populations se divisent en deux groupes distincts, au sud des agriculteurs probablement d’origine Bantou et au nord des pasteurs, d’origine nilotique et peut-être de la Corne de l’Afrique. Ces derniers, les Bahimas ( Lwo, Masaï, etc…) constituent un semblant de caste aristocratique et appellent les agriculteurs, les Wagnyka (mot à l’origine de Tanganyika).
Jinja, les sources du Nil, au fond le Lac Victoria
Le XV siècle voit naître le royaume de Bunyoro qui conquiert une grande partie du territoire de l’Ouganda central jusqu'à l’Ituri en actuelle RDC.
A la fin du XVIIe, des querelles intestines précipitent la chute du Bunyoro. Le gouverneur de la province du Buganda, proclame l’indépendance de son territoire. Le Buganda devient un royaume avec à sa tête le Kabaka (roi), une puissante armée placée directement sous ses ordres et un conseil, le lukiko, où siège des dignitaires. Un exemple que suivent les petits royaumes du Toro et de l’Ankole.
(voir la carte des royaumes au XIXe)
Le Buganda établit de bonnes relations avec les premiers européens des explorateurs (Speke et Grant en1862, Stanley en 1875 - voir rubrique explorateurs) suivis dès 1877 par des missionnaires protestants anglais et catholiques français en 1878.
Très vite, la région devient l’enjeu d’une véritable lutte entre catholiques et protestants qui s’arrachent littéralement les convertis...
Beauté des grands parcs, magnifiques mais toujours désertés par les visiteurs.
En 1889, un traité d’amitié est signé entre le kabaka Mwanga et l’Allemagne représentée par le docteur Carl Peters. En Europe, les Britanniques négocient la possession du territoire avec les Allemands, ils troquent l’île d’Heligoland contre le droit de coloniser la rive occidentale du lac Victoria en 1890.
La même année, Frederick Lugard, à la tête d’un détachement militaire arrive au Buganda et installe la Imperial British East Africa Company qui gère le commerce de la région. Lugard (qui deviendra de 1912 à 1919, gouverneur du Nigeria) aide activement les protestants qui prennent l’ascendant sur les catholiques.
En 1894, le Buganda passe sous mandat britannique. Il est associé au Kenya dans “The East African Protectorate“. Favorablement impressionnés par l’administration bugandaise, les Britanniques appliquent au protectorat par l’“Uganda Agreement“ les lois de l’administration indirecte (indirect rules), qui conserve à l’administration locale quelques droits, responsabilités et prérogatives. De plus, le Buganda bénéficie d’importants avantages en matière de commerce et il est le premier à orienter son agriculture vers des cultures d’exportations.
Des colons et leurs porteurs partent pour une tournée d'inspection - Début XXe
De 1900 à 1902, le protectorat s’étend aux royaumes du Toro et de l’Ankole et plus tard au Bunyoro. La manière plus brutale, l’indirect rules appliqué à un degré moindre et l’absence d’avantages commerciaux instaurent de fait une inégalité qui exacerbe les tensions entre les populations des territoires du Nord nilotique, et du Sud bantou. Cependant dans tous les royaumes, les souverains restent en place.
En 1901, la ligne de chemin de fer de Mombasa, sur la côte kenyane, atteint Kisumu sur les rives du Victoria, de là marchandises et passagers prennent le bateau pour Kampala. La ligne sera ensuite prolongée vers Jinja (sources du Nil) puis Kampala. Malgré tout, les difficultés de transports et de communications protègent le pays d’une intense colonisation. Si les Européens sont peu nombreux, en revanche les Indiens s’y installent en nombre et tiennent rapidement les rênes du commerce. Le coton, puis dans les années 20, le sucre et le café font la richesse de la colonie. Contrairement aux autres colonies, ils sont produits, le plus souvent, dans de petites exploitations appartenant à des africains.
En 1902, la province orientale est définitivement rattachée au Kenya, pour des raisons administratives, en fait pour garder l’intégralité de la ligne de chemin de fer sous le contrôle de Nairobi.
Explorateur ou grand chasseur blanc ?
Ouganda – Terre Promise – Eretz Ouganda
En 1903, en Grande-Bretagne, Joseph Chamberlain propose aux Juifs le plateau d'Uasin-Gishu en Ouganda (en dehors de l'Ouganda actuel) pour créer un État. Théodore Herzl, le premier théoricien du sionisme, accepte l'idée comme mesure d'urgence. Il saisit le VIe congrès sioniste de Bâle : 298 délégués votent (contre 178) pour l'envoi d'une commission d'enquête, les russes quittent la salle.
En 1905, après le décès de Herzl, le VIIe congrès sioniste refuse la proposition de Chamberlain. Chaïm Weizmann (1874-1952, chimiste qui isola l'acétone et qui rendra des services pour l'armement anglais) crée le Fonds national juif pour acheter des terres en Palestine.
Cet épisode anecdotique, c’est vrai, n’est pourtant que le premier d’une histoire peu commune entre deux nations qu’a priori rien ne devrait rapprocher.

En ce début de XXe siècle, l’Ouganda reste pour les occidentaux un immense territoire vierge avec une faune sauvage abondante qui fait le délice des grands chasseurs blancs. Winston Churchill le nomme “la perle de l’Afrique“ et Ernest Hemingway y séjourne à plusieurs reprises et bien que victime de deux crashes d’avion il écrira sur le pays des pages magnifiques.
L’entre-deux guerre est marqué par une forte réduction des prérogatives des souverains locaux, ce qui n’est pas sans déclencher des rancoeurs et les premières velléités d’indépendance.
Arrestation d'un sorcier, l'animisme est combattu au début du XXe siècle
Après la Deuxième Guerre mondiale, comme partout ailleurs, les aspirations à l’indépendance se font plus pressantes.
Le premier membre africain admis au “legislative council for the protectorate“ crée en 1921, n’y entre qu’en 1945. Il faut attendre le milieu des années 50 pour qu’un nombre de sièges représentatifs (ou presque !) soient attribués à des africains.
En 1953, Mutesa II, le roi du Buganda, est déporté pour non-coopération avec les Britanniques. Il est autorisé à revenir en 1955.
Les rivalités savamment entretenues par les colonisateurs et les pseudo-scientifiques tenants d’une anthropologie raciale entre les différentes populations n’ont fait qu’accentuer la fracture entre le Nord et le Sud. D’autant que les Gandas (Bugandais) tendent à se réfugier dans leurs particularismes.
En 1961, trois partis politiques dominent la scène ougandaise :
Le Uganda People's Congress (UPC), dont les membres ne sont pas des Gandas
Le Democratic party, constitué par des catholiques romans Gandas
Le Kabaka Yekka (Le Roi seulement) party, uniquement composé de Gandas partisans du retour à la royauté.
Sir Edward Fredrick Walugembe Mutesa II
(1924 - 1969)
Les Britanniques mettent au point une constitution totalement irréaliste où dans un régime parlementaire sont maintenus les privilèges des royaumes et qui fait du roi (kabaka) du Buganda le président de la République d'Ouganda.
Le 9 octobre 1962, l’Ouganda est indépendant. Avec un roi Mutesa II, désigné président de la république et comme Premier ministre : le vainqueur des élections, et leader de l'Uganda People's Congress, Milton Obote.
Très vite, Obote, un Langi très hostile aux Bagandas, entre en conflit avec le kabaka. Obote fait voter, en 1966, une nouvelle constitution qui supprime les privilèges des Gandas. Ces derniers menacent de prendre les armes et de faire sécession. Appuyé par l’armée et son chef le général Idi Amin Dada (un Soudanais musulman du West Nile), Obote s’empare de Mutesa II et lui impose l’exil. Cette action décapite littéralement le mouvement ganda.
Le 25 janvier 1971, alors qu’Obote est à l’étranger, Idi Amin Dada prend le pouvoir avec ses troupes d’origines soudanaises. Un coup d’Etat surprise et meurtrier dont les premières victimes sont les soldats Langis et Ancholis. La Grande-Bretagne, les Etats-Unis et Israël reconnaissent immédiatement le nouveau régime. En 1972, en même temps qu’il rompt ses relations avec Israël (en fait pour s’affranchir d’une énorme dette envers ses conseillers israéliens) Amin Dada chasse les Indo-Pakistanais (plus de 80 000) et bien entendu, les juifs, et fait régner la terreur dans le Sud.
Milton Obote
(1924 - )
L'économie ougandaise sombre dans le chaos. Amin Dada, mis au ban par les occidentaux se tourne vers les pays arabes, puis s’acoquine avec la Libye terroriste (à l’époque) de Kadhafi et soutient la cause palestienne.
En 1976, il accueille un avion d’Air France détourné sur Entebbe (l’aéroport de Kampala) par des Palestiniens et des membres de la RAF (Rote Armee Fraktion). Les commandos du Sayeret Matkal israélien lui infligent un véritable camouflet. Ils attaquent, neutralisent les terroristes et sauvent les otages (3 victimes dont le commandant de l’opération) lors du célèbre “Raid sur Entebbe“.

Le dictateur se présente avec une étiquette ubuesque : “Son Excellence le conquérant de l’empire britannique, El Hadj, maréchal Docteur Idi Amin Dada, président à vie de la République d’Ouganda, commandant en chef des forces armées ougandaises, président du conseil de la police et des prisons“. Il se réclame de Hitler puis se proclame roi d’Ecosse et des Ecossais. God save Scotland ! Plus grave, l’homme sombre dans une véritable folie sanguinaire.

Pour le peuple ougandais, l’ère Dada, c’est l’heure des pleurs. Un sanglant épisode qui fait plus de 300 000 victimes.
Idi Amin Dada
(1920 - 2003)
En octobre 1978, Amin Dada envoie ses troupes envahir la Tanzanie qui soutient l’opposition. La réaction ne se fait pas attendre les forces tanzaniennes pénétrent en territoire ougandais, avec l’aide des populations du sud et des mouvements d’opposition leur avance est foudroyante. Elles arrivent à Kampala, pour Idi Amin Dada c’est la fin. Il s’enfuit et meurt en 2003 en Arabie Saoudite. Les Tanzaniens soutiennent le retour de Milton Obote au pouvoir en 1979. Cette deuxième présidence est une véritable catastrophe. Obsédé par un profond désir de vengeance Obote déclenche un véritable génocide en Buganda, qui fait plus de 100 000 victimes. Des mouvements clandestins de résistances naissent un peu partout dans le pays. C’est la guerre civile.
En 1985, l’armée nationale, passée aux mains des Acholis, met un terme au mandat d’Obote en prenant le pouvoir. Yoweri Museveni, un Nkore, fédère les différents mouvements sous la bannière de la National Resistance Army.
En janvier 1986, Museveni entre dans Kampala.
Le nouveau président s'attelle à une lourde tâche, reconstruire le pays. La société ougandaise exsangue et minée par la criminalité, la contrebande et le marché noir, en même temps que se propage le sida. Heureusement, Museveni a aux yeux de la communauté internationale la stature d’un sage et d’un grand chef d’Etat. La stabilité politique et la bonne opinion qu'ont du pays les organismes financiers internationaux sont de sérieux atouts. Après 10 ans de sacrifice, le pays retrouve une fragile, mais certaine sérénité économique.
Yoweri Museveni
(1944 - )
L'Ouganda est une République unitaire, mais ne constitue en aucun cas une nation. En 1993, le gouvernement central est contraint de reconnaître le royaume du Buganda (30 % de la population et 20 % du territoire ougandais), d'y autoriser le rétablissement de la royauté et le couronnement du kabaka (roi) Ronald Mwenda Mutebi II. Théoriquement cette restauration monarchique n'a que des implications culturelles. Dans les faits, il n'en est rien. Le Buganda dispose désormais d'une administration et d’un groupe parlementaire Ganda au Parlement national. Les autres royaumes du pays obtiennent les uns après les autres les mêmes prérogatives.
Museveni plusieurs fois réélu lance, en 1996, en opposition avec les préceptes du FMI et de la Banque Mondiale, un vaste programme de scolarisation avec l'appui des organisations internationales. Ces mêmes organisations s'inquiètent cependant des entraves mises au fonctionnement du multipartisme, qui en Ouganda est toléré dans la mesure où les partis politiques autorisés ne s’expriment pas...
Kabaka Ronald Mwenda Mutebi II
(1955 - )
Enfant-Soldat de la Lord’s Resistance Army
En 1997, l’Ouganda s’implique dans la guerre au Congo et contribue à la chute de Mobutu.
Mais la sagesse du Président à ses limites et il tente de justifier le maintient de ses troupes en territoire congolais, par une appartenance commune à l’ancien royaume du Bunyoro. Alors qu’il s’agit plus vraisemblablement de profiter des richesses de la région (profits dont les généraux ougandais sont friands) en même temps que de s’opposer à une éventuelle annexion de ces mêmes territoires par ses anciens alliés durant la guerre civile, les Rwandais.

Toujours en activité, dans le nord du pays, depuis la guerre civile la Lord’s Resistance Army (LRA) tristement célèbre pour ses rapts d’enfants et son extrême violence, paralyse toujours le développement de cette région. En 2003, un réchauffement des relations avec le gouvernement de Khartoum et la signature d’un accord de coopération militaire permet aux forces ougandaises des incursions en territoire soudanais pour détruire les bases de la LRA.

En décembre 2005, la Cour Internationale de Justice (CIJ) basée à La Haye (Pays-Bas) condamne l’Ouganda pour “meurtres, tortures et traitements cruels des civils“ et pour “intervention miltaire illégale“ en République Démocratique du Congo à la fin des années 1990. Plusieurs milliards de dollars de réparation sont réclamés par la RD Congo. Mais le montant n’est pas encore fixé par la CIJ. Une cour qui par ailleurs ne possède aucun instrument coercitif pour faire appliquer ses décisions.

Le 25 février 2006, après avoir fait abroger l’article de la constitution qui limite à deux le nombre de mandat, Yoweri Museveni remporte avec 59,2% les premières élections multipartites organisées dans le pays depuis 25 ans. L’opposition crie à la fraude. Mais après 20 ans de pouvoir Museveni semble vissé à son fauteuil.

En mai 2006, Joseph Kony, le leader de la LRA annonce son intention de déposer les armes. Le Président Museveni se dit prêt à négocier. Mais la Cour Pénale Internationale refuse tout arrangement avec ce sanguinaire personnage et son mouvement qui en 20 ans ont fait entre 25 et 30 000 victimes. Pour la CPI, Joseph Kony et ses quatre « lieutenants », Vincent Otti, Okot Odhiambo, Dominic Ongwen et Raska Lukwiya sont et restent inculpés de crimes contre l’humanité et de guerre commis en Ouganda depuis le 1er juillet 2002.

Par le passé, aucune négociation avec la LRA n’a jamais abouti.

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