Capitale : Bamako

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Point de ralliement des nomades et de leurs troupeaux durant la saison sèche. Carrefour entre le désert et le fleuve, passage obligé des caravanes du commerce transsaharien occidental, Tombouctou "la mystérieuse" est une cité de légende. Célèbre et célébré avec son centre religieux et universitaire comme la métropole médiévale de l’Islam.

Si tout le monde s’accorde sur l’origine berbère de la ville au XIIe siècle, en revanche trois hypothèses sont émises en ce qui concerne son nom :
- Dans son Tarikh es-soudan (vers 1630), Abderhaman Es Sâdi relate que les Touaregs confièrent, durant leurs transhumances, la garde d’un puits,Tin, à une vieille femme nommée Bouctou.
- La ville fut fondée par des Songhaï dans une cuvette entre les dunes,Tombouctou signifie cavité en langue Songhaï.
- Pour d’autres historiens, ce nom signifie petite dune, et la ville fut érigée au milieu de petites dunes de sable.
Tombouctou - Place du Marché
Début XXe siècle
Au XIVe siécle, Tombouctou apparait dans l’histoire avec l’âge d’or de l’Empire du Mali. Au retour de son pèlerinage à La Mecque (1325), le Mansa (souverain-Chef suprême)) Kankou Moussa y laisse Abou Issak dit Es Sahéli, un architecte et poète de Grenade (Andalousie), qu'il charge de bâtir une prestigieuse mosquée, Djinger-Ber.
Le renom de l’Empire et de son souverain est tel qu’à partir de ce moment le Mali et Tombouctou apparaisse sur les cartes arabes et européennes.
Les grands voyageurs et lettrés arabes passent à Tombouctou. Le Tangérois Ibn Battuta (1353), Léon l’Africain (de son vrai nom Hassan Ibn Mohammed El Wazzan Ez Zayatte) plus d’un siècle et demi après.
Centre du commerce Nord Sud, point de jonction entre les bateliers du Niger et les caravanniers la ville devient rapidement le plus grand marché de cette partie du monde.
Tombouctou - Université
Au XVe siècle, les étudiants mais aussi les maîtres en théologie affluent.
Vingt-cinq mille étudiants se répartissaient entre l'université et les cent quatre-vingts écoles coraniques ; provenant de tout le monde musulman, ils venaient parfaire leurs connaissances en théologie, en droit, en grammaire, mais aussi en matière de traditions, d'histoire et d'astrologie. Son aura est telle qu’aujourd’hui encore dans le monde arabe Tombouctou évoque une cité magique, magnifique et imaginaire.
Cette célébrité, la cité la doit aussi à des époques moins chastes de sa longue histoire, où entre deux reprises en main religieuses elle s’abandonne aux délices de la luxure.

Tombouctou, par tradition et par méfiance, ici est conservé le savoir et la connaissance, est une cité interdite aux infidèles (non-musulman). Dans l’imaginaire européen et sa soif d’exploration au XVIIe, pénétrer et décrire la cité mythique devient, comme la découverte des sources du Niger ou du Nil, une absolue nécessité. Le premier Européen a pénétré dans Tombouctou est un Britannique, le Major Laing en 1826. Il est tué sur le chemin du retour. Le premier à revenir vivant de la cité interdite est un Français, René Caillié en 1828 (voir rubrique explorateur). Les Anglais ne le lui pardonneront jamais !
Mais déjà Tombouctou, à sa grande déception, n’est plus que l’ombre d’elle-même.
Le sable a commencé son lent travail de sape.
Aujourd’hui, Tombouctou vit de sa légende. Si l’existence de ses habitants y est difficile et précaire, eux et leur cité offre cependant à celui qui prend le temps de s’y arrêter quelques jours une extraordinaire palette de sentiments, de visions réelles ou imaginaires, qui engendre un attachement que peu de villes peuvent se vanter d’occasionner.
Ibn Battuta
Histoire
Le Mali est un vaste pays marqué par une histoire riche et passionnante.
Ici sont nés les grands empires de l’ouest africain.
L’Empire du Ghana dès le Vie siècle règne sur une région qui s’étend du Sénégal à Tombouctou.(carte Empire du Ghana)
Après l’effondrement du Ghana sous la poussée des Almoravides venus du Maroc et portés par l’Islam et leur prosélytisme intransigeant, commence au IXe siècle une période de sujétion aux puissances berbères du Nord.
Il semble qu’à la même période, on assiste déjà à un recul des populations sédentaires vers le sud, devant l’action conjuguée de la poussée du désert et de plusieurs années de sécheresses.
L’Empire du Mali est fondé par Soundjata Keïta au début du XIIe, le commerce de l’or fait la renommée et la richesse de la région.
La puissance du Mali s’effrite peu à peu, à la fin du XIVe, sous l’effet des attaques des Mossi au sud et devant la soif de conquêtes des Touaregs au nord.(carte Empire du Mali)
La chute de la maison Mali, profite à ce qui va devenir le plus puissant empire de cette période au Soudan, l’Empire Songhaï (carte). Né sur les berges du fleuve Niger, le Songhaï va régner sur un territoire immense qui du Lac Tchad à l’océan Atlantique et des sables sahariens aux confins des forêts denses du Sud fait de lui le maître incontesté du commerce saharien. A la fin du XVIe, en 1591 à la bataille de Tondibi près de Gao, le Sultan du Maroc Moulay Ahmed met un terme à cette hégémonie. C’est la fin des grands empires soudanais.
Les conquérants marocains se fondent lentement dans la population, et s’émancipent peu à peu de la tutelle du Sultan. De multiples royaumes et chefferies plus ou moins vassalisées se partagent le territoire.
Au XVIIe, naissent les royaumes Bamanan (Bambara) du Kaarta et de Segou, créés par deux frères ils deviennent de puissants états guerriers et prennent l’ascendant sur le pays.(carte)

Au début du XIXe, le royaume Peul du Macina, fondé sur le nationalisme Peul et sur la foi islamique, entre en lutte avec le Bamanan de Ségou.
Son chef Sékou Ahmadou prend Djenné en 1819 après un siège de neuf mois. Il instaure une administration très puissante et des lois basées sur la morale islamique.
Les deux puissances sont conquises par un courant d’intègristes musulmans Toucouleurs mené par El Hadj Omar (1861).(carte)
Alors qu’elles tentent de reconquérir les pouvoirs perdus, une menace plus grave encore s’abat sur la région et le continent dans son ensemble, la colonisation.
Condition Féminine
© UN
Les troupes françaises luttent des années durant pour conquérir la région, les rébellions sont nombreuses, mais en 1898 la chose est entendue.
Le Mali comme les autres pays de la région, au gré du bon vouloir du colonisateur appartient au Haut-Sénégal-Niger puis devient successivement la Province de l’Ouest et le Soudan français.
Selon l’habitude en vigueur, les populations ne sont, bien entendu, jamais consultées. En revanche, elles sont mobilisées et participent activement et brillamment aux deux guerres mondiales.
En complète opposition avec les chefs traditionnels et en particuliers Touaregs la France découpe "son" Soudan, en pays dont les frontières n’ont le plus souvent d’existence que sous la plume d’un “pâle“ technocrate au mieux venu de Métropole au pire qui n’a jamais mis un pied en Afrique.
Tirailleurs avant le départ pour le front en 1914
En 1959, la Fédération du Mali qui regroupe aussi le Dahomey, la Haute-Volta et le Sénégal peut enfin, mais toujours sous le contrôle de Paris, former une assemblée constituante.
Le 20 juin 1960, c’est l’indépendance mais le choix de constituer une fédération avec le Sénégal, achoppe sur la rivalité qui oppose de fait les leaders de chaque pays, Modibo Keita et Léopold Sedar Senghor.
Le 22 septembre la République du Mali est proclamée.

Modibo Keita est chassé du pouvoir par un coup d’état militaire fomenté par Moussa Traoré en 1968.

A la fin des années 80, plusieurs années de sécheresse et un statut de minorité à raison de la patience du peuple touareg. Au Mali comme au Niger la rébellion qui s’ensuit est durement réprimée et des milliers de Touareg trouvent refuge en Algérie ou en Libye. Portée par les velléités d’indépendance mais rongée par les rivalités entre clans, la rébellion accepte des pourparlers qui se soldent par un statu quo.
Modibo Keita
1915-1977
Après 20 ans de régime militaire, la population aspire à plus de démocratie, En 1991, après plusieurs mois d’émeutes et de rébellion armée sous les ordres du commandant Amadou Toumani Touré, le régime de Traoré tombe le 26 mars.
Commence alors une période de transition vers la démocratie. Le Comité de Transition pour le Salut du Peuple dirigé par Amadou Toumani Touré organise les élections législatives qui se déroulent en mars1992.  En juin, un nouveau président est élu, Alpha Oumar Konaré.
Il sera réélu en 1997 après une élection marquée par le boycott de l’opposition.

En 2002, c’est le tombeur de Moussa Traoré, le général Amadou Toumani Touré, surnommé “le soldat de la démocratie“, candidat de l’opposition, mais n'appartenant à aucun parti, qui au second tour devient président de la République.
Moussa Traoré
1936 -
Alpha Oumar Konaré
1946
Amadou Toumami Touré
1948
Le Mali connaît de fortes diversités ainsi les régions nord arides couvrent 60% de la superficie du pays, mais ne comptent que 10% de sa population. Voie de communication essentielle le fleuve Niger joue ici le même rôle vital que le Nil pour l’Egypte ou le Soudan. Les grandes villes sont toutes bâties sur ses berges. De toutes les ethnies, qui le peuple et qui vivent en bonne intelligence, deux font cependant figure d’exception.
Les Touareg d’origine berbères évoqués plus haut et un petit peuple révélé au monde par les ethnologues (en particulier la mission Dakar-Djibouti 1931-1933 dirigée par Marcel Griaule, que son rapporteur Michel Leiris a relaté dans l'extraordinaire : L'Afrique Fantôme chez Gallimard) et depuis quelques dizaines d’années sous les feux du tourisme ethnique : les Dogons.
Réfugiés dans les falaises de Bandiagara au XVIe siécle, les Dogons ont évolué à l’écart des autres peuples et ont durant des centaines d’années conservés vivaces leurs traditions. Leurs croyances, leur cosmogonie, leur transmission orale de l’histoire en ont fait un sujet de choix pour les chercheurs. Aujourd’hui face aux bus qui déversent leurs touristes au pied de falaises , il ne doit pas tous les jours être facile d’être dogon.
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