Capitale : Banjul

Monnaie : Dalasi

GMT

Tel. 220

www.gm
13.45° N - 16.57° E
Construit sur la presqu’île de Banjul, acquise par traité au chef du Kombo par le capitaine Alexander Grant, Bathurst est un fort édifié pour protéger le commerce anglais avant de devenir une ville. Relativement récente puisque fondée en 1816 Bathurst, qui deviendra Banjul en 1973, ancre donc son histoire dans celle de la colonisation de la région. Son nom d’origine est celui d’un secrétaire du British Colonial Office, Henry Bathurst. En 1818, année de la mise en place du premier gouvernement civil, la ville abrite une population civile de 700 personnes. En 1994 la ville comptent plus de 240 000 habitants.
Eglise de Bathurst - années 30
Située sur l’embouchure du fleuve Gambie, qui donne son nom au pays, Banjul est la seule grande ville de La Gambie et son unique port commercial. L’ensemble du trafic maritime commercial transite par ce port et c’est également ici qu’arrivent certains des ferries qui depuis Dakar desservent une grande partie de la région sud du Sénégal, la fantastique et merveilleuse Casamance.

Quand on regarde une carte géographique, on comprend mieux l‘expression locale qui dit : “La Gambie est un poisson pris dans la gueule du crocodile sénégalais “. Une expression riche de sens comme souvent dans la culture africaine…
Banjul - aujourd'hui, enfin...hier !
Histoire de La Gambie
Les rives du fleuve Gambie ont connu des peuplements très anciens. On a trouvé près de Banjul, des outils datant du néolithique et des cercles de pierres mégalithiques de l'âge du fer.
Hanno, le grand voyageur carthaginois, relate une visite de la région du fleuve Gambie dans son récit de voyage en Afrique occidentale, en 470 avant JC.
Entre les Ve et VIIIe siècles, les Sérahulis (Soninkés) s’installent en Sénégambie. Leurs descendants y vivent encore aujourd’hui.
L'empire du Ghana qui pousse jusqu’ici ses conquêtes méridionales apporte avec lui l’Islam. (
carte Empire du Ghana)
Le Fort Bullen
Au XIIIe, le territoire est peuplé principalement de Wolofs sur la rive nord et de Jolas (Diola, Mandingue) sur la rive sud du fleuve. Bientôt rejoint par les premiers groupements peuls, toujours en quête de nouveaux pâturages pour leurs troupeaux. Les nombreux petits royaumes ou chefferies que comptent le pays sont tous vassaux et payent un tribut à l'empire du Mali. Un empire qui s’étend de la côte atlantique jusqu’à l’actuel Niger (carte Empire du Mali).

Les Portugais arrivent en 1455 et établissent des comptoirs le long du fleuve. Le commerce commence avec l’or et l’ivoire, les Portugais introduisent les cultures de l’arachide, du coton, et de fruits en provenance du Brésil. Le nombre de colons restent modestes et se fond dans la population. Très vite, les Portugais s’intéressent à un produit hautement plus rentable : l’homme. La traite commence dès 1510, au moment où arrivent les autres nations européennes. Portugais, Britanniques, Hollandais, Allemands, Danois et Français explorent et exploitent le cours du fleuve et tentent de contrôler le trafic d’esclaves dans la région.
L'Ancien Marché aux Esclaves - Banjul
La lutte entre puissances colonialistes se termine en faveur des Anglais qui, en 1661, chassent les Allemands Baltes de leur fort sur l'Île James pour ensuite consolider leur position en construisant les forts de Barra et de Bathurst à l'embouchure du fleuve Gambie.
Les XVIIIème et XIXème siècles, sont marqués par les conflits qui opposent les Marabouts islamiques et les Soninkés animistes. Les Anglais, qui entretiennent des échanges commerciaux depuis 1587, offrent leur “protection“ aux chefs autochtones et par traités deviennent peu à peu les maîtres de la vallée de la Gambie.


Le 21 juin 1795, le jeune médecin Ecossais Mungo Park (Voir explorateurs) arrive à l’embouchure puis remonte le fleuve Gambie sur 200 miles jusqu'à Pisania, un petit comptoir anglais. Il s’y acclimate quelques temps avant de partir pour sa première exploration à la recherche de la source du fleuve Niger. Un obélisque à un quart de mile à l’est du village de Karantaba Tenda marque encore le lieu du départ de l’expédition. Demandez un guide au village, c’est plus sûr !
Le Fleuve Gambie - Le Bac de Fatoto
En 1807, après deux siècles d’intense activité, le commerce d'esclaves est aboli en Angleterre. Le fort Bullen (photo) bâti sur l'île St Andrews (acquise en 1651 et rebaptisé l’Île James) devient le centre de contrôle et de lutte contre les trafics illicites d'esclaves. Bien que l’île soit largement rognée par l’érosion, les ruines du fort sont toujours visibles.
Dans la course effrénée à la colonisation, les Anglais s’opposent au Général Galliéni qui, au nom de la France, veut réunir la vallée de la Gambie et la colonie française du Sénégal. Un pays que l’enclave britannique coupe pratiquement en deux.
Les Anglais refusent tout compromis, la frontière est définitivement fixée en 1889.
En 1894, La Gambie devient officiellement un protectorat britannique.
Les Anglais appliquent en Gambie le régime de l'administration indirecte (Indirect Rules), qui maintient le pouvoir des chefs locaux traditionnels.
Ils encouragent le développement de la culture des arachides.
Après la 1er WW, les premiers cadres autochtones sont formés aux fonctions administratives.
Dawda Kaibara Jawara
(1924 - )
1950, création des partis politiques
1960, première élection à l'échelle nationale.

L'indépendance est proclamée en 1965. Sir Dawda Kaibara Jawara est 1er Ministre.

Cinq ans plus tard en 1970, La Gambie devient une république à l'issue d'un référendum populaire. Jawara est élu président. Il le demeure jusqu’en Juillet 1994 en s'appuyant sur le Parti progressiste du peuple (People's Progressive Party, PPP).

En 1981, une tentative de coup d'état, et les émeutes qui suivent à Banjul provoquent plus de 500 morts. Le puissant voisin sénégalais intervient militairement.
Alhaji Yahia Jammeh
(1965 - )
La question de l'union n'a jamais cessé d'être posée par le gouvernement sénégalais.
Un premier projet de fusion au début des années 60 avorte avant l’indépendance.
En 1967, un traité d'association inaugure une étroite coopération (défense, police, télécommunications et transports).
Le 17 décembre 1981, les deux pays créent la Confédération de Sénégambie. Dissoute le 30 septembre 1989, elle est remplacée le 9 janvier 1991 par un nouveau traité de coopération.
Aucun des grands projets communs de barrages (Balinghor sur la Gambie, Kékréti au Sénégal) élaborés par l'Organisation de mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG) n'a été réalisé. En 1990 a été mis en œuvre le Program for Sustained Development (PSD) afin de redresser la balance des paiements et de réduire l'endettement extérieur (53,5 % du PNB en 1993).

Mais le 23 juillet 1994, un coup d'État militaire porte au pouvoir le lieutenant Alhaji Yahia Jammeh. La destitution brutale du Président Jawara isole politiquement le pays et les aides internationales sont suspendues.
Répondant à la pression internationale, Le colonel Jammeh et le nouveau régime propose une nouvelle constitution. Le 8 août 1996, elle est approuvée par 70 % des électeurs.
Le 26 septembre 1996 : Yahia Jammeh remporte l'élection présidentielle avec 56 % des voix contre 36 % à son adversaire Ousainou Darbo. Bémol, cette élection, dont plusieurs figures de l'opposition sont exclues, est entachée de fraudes massives.
En janvier 1997 : Les élections législatives donnent une large majorité à l'Alliance patriotique pour la Réorientation et la Construction (APRC) de Yahia Jammeh, l'opposition ne remportant que dix sièges.
Cette stabilisation de la situation politique facilite un relatif redressement économique, favorisé notamment par une reprise de l'activité touristique. Cependant, la situation demeure difficile la plupart des programmes internationaux de coopération restant suspendus depuis le coup d'État de 1994.

Réelu en 2001, Jammeh reste cependant un dictateur en puissance, son régime n’offrant aucune garantie de probité, ni réelle démocratie, ni liberté de la presse.
La dépêche qui tue :

DAKAR, 2 février (XINHUA) -- Les autorités gambiennes ont décidé d'interdire les tournois de football en zone rurale durant la saison des pluies (de juin à octobre), la saison agricole en Gambie, pour que les paysans s'occupent des terres, selon une information reçue à Dakar.

Le président gambien Yahia Jammeh a menacé de jeter en prison les jeunes qui oseraient jouer au football ou organiser des tournois en zone rurale durant la saison des pluies. Il a ordonné aux chefs de villages et de districts de s'assurer que les jeunes renoncent au football et retournent à la terre pendant la saison agricole.

Selon le président Jammeh, on perd un temps précieux en participant aux "Nawettans", un tournoi de football populaire organisé pendant la saison des pluies à travers le tout le pays. " Le temps gaspillé à organiser des matchs de football peut plutôt être consacré aux champs", a-t-il indiqué. Fin
Avant une éventuelle bulle présidentielle, le skate board local fait la joie des enfants de Banjul.
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En attendant un lever de soleil pour le pays.
On peut se consoler avec les magnifiques couchers sur le fleuve.
République
de
La Gambie