Capitale : Addis-Abeba

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Addis-Abeba, la "nouvelle fleur" en amharique, est une ville récente, à peine plus de 100 ans.
En 1886, l’impératrice Taitu l’épouse de l’empereur Ménélik II, déplace sa cour sur le plateau de Finfine (ancien nom d’Addis-Abeba). Elle préfère le climat plus clément du plateau avec ses sources d’eau thermale de Filwoha au blizzard des hautes collines d’Entoto au centre du Choa (la province entourant Addis), où de 1881 à 1891 Ménélik II a établi son campement.
Ménélik II ne s’y installe qu’en 1892. Il fait construire son palais, le Gebi, sur l’une des plus hautes collines de la ville.
Addis-Abeba - la Gare
Addis-Abeba en 1935
Comme de coutume en Ethiopie, la cour, les nobles, les chefs de clan, leurs guerriers, les représentants des différentes régions et ethnies de l’empire se regroupent à la périphérie du palais pour jouer de leur influence.
Après la victoire des troupes éthiopiennes à la bataille d’Adoua en 1896 sur les envahisseurs Italiens, le prestige de Ménélik II s’accroît à travers toute l’Europe. Les missions diplomatiques et commerciales se multiplient. Lorsque les étrangers arrivent à Addis-Abeba, ils sont reçus par un citoyen suisse, le Zurichois Alfred Hilg, fidèle conseiller puis ministre des Affaires étrangères de Ménélik II. Hilg contribue au développement de la capitale et au rayonnement du pays à l’étranger.

Terminée en 1917, la construction de la voie ferrée qui relie Addis à Djibouti (ex-territoire français des Afar et des Issa, indépendante depuis 1977), ancre définitivement la capitale au centre du Choa, du pays et du monde moderne.
En 1963, les chefs d’Etat africains se réunissent à Addis-Abeba pour la première assemblée de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) sous l’égide de l’empereur Hailé Sélassié Ier. Ils établissent le siège de l’organisation dans la capitale éthiopienne.

Carrefour de toutes les grandes routes nationales, passage incontournable pour les voyageurs en provenance de l’étranger (seule ville éthiopienne dotée d’un aéroport international), Addis ne livre ses secrets, ses beautés, qu’a ceux de ses visiteurs qui prennent le temps de la découverte.
Addis-Abeba
Histoire de l'Ethiopie ou Abyssinie
Bien que la découverte de Toumaï, au Tchad, situe plus à l’Ouest les preuves les plus anciennes (6 à 7 millions d’années) de la présence de notre ancêtre commun sur la terre africaine, la région du Rift éthiopien reste comme l’une des zones les plus déterminantes en matière d’études paléoanthropologiques.
Dans la vallée de l'Omo dans les couches sédimentaires de la grande fosse de l'Est africain, des centaines de fossiles d'hominidés remontant à 2,5 millions d'années ont été mis au jour. Dans la dépression de l'Afar, des découvertes semblables sont faites, dont la célèbre Lucy (3,5 millions d’années). Découvert en 1963, le vaste gisement paléolithique de Melka Kontouré (50 km environ au sud d'Addis-Abeba) permet de mettre au jour plus de 70 niveaux archéologiques.
Paysage du Semien
L’Ethiopie est le berceau de l'une des plus anciennes civilisations connues.Pays de Kouch, l'Éthiopie ("pays des hommes aux visages brûlés" en grec), traduction du sémitique Habesha (qui a donné Abyssinie),
résume à elle seule l'Afrique noire, connue des pharaons et mentionnée dans l'Ancien Testament. Pour les Égyptiens, l'Éthiopie était le pays de Punt.
Les premiers habitants sont des Kouchites apparentés aux populations nubiennes. Au premier millénaire av. J.C., des populations sémitiques venues d'Arabie du Sud, se joignent aux populations autochtones.

Le royaume d'Axoum aurait été créé au début du premier millénaire av. J.C. par la dynastie des Salomonides. Son premier roi fut Ménélik, fils de la reine de Saba (Arabie du Sud), et du roi Salomon (roi des Hébreux).
C'est lui qui introduit des pratiques empruntées à la religion juive qui perdurent encore de nos jours avec les falashas, juifs éthiopiens (voir bas de page).
Au IIIe siècle av. J.C. l'écriture méroïtique apparaît. Elle est alphabétique à la différence de l'écriture hiéroglyphique qui, elle, est syllabique. La culture éthiopienne est la seule culture écrite africaine au sud du Sahara. Depuis 5 000 ans, l'histoire des dirigeants éthiopiens est consignée dans les archives du pays, et bien que celle-ci ne soit pas corroborée par d'autres écrits, la Bible mentionne des épisodes de l'histoire éthiopienne datant de 1000 avant J.-C.
Le christianisme est introduit sous le règne du roi Ezana (320-342 ap. J.C.) qui est converti au christianisme par un laïc Syrien, Frumence, envoyé du patriarche copte d'Alexandrie. Une grande partie de la population à sa suite adhère au monothéisme.
Le royaume d’Aksoum a une vie économique intense, il contrôle toutes les pistes qui mènent à la mer Rouge: ivoire, or et esclaves s'échangent contre armes, métaux et coton.
Au VIIe siècle, les armées musulmanes parties en guerre sainte (la Jihad) de La Mecque en 632 pénètrent dans la corne de l'Afrique. Le royaume chrétien d'Axoum se retrouve coupé des grandes routes commerciales. Isolé durant de longs siècles, il résiste à l'expansionnisme de l'islam.
Caractères Méroïtiques
© Cecile Delcourt 2001
Le royaume est assailli de toutes parts. Des tribus païennes contraignent les empereurs éthiopiens à abandonner leurs villes et, provisoirement, à devenir nomades. Les musulmans envahissent l'est du pays au XIIe et au XIVe siècle. En 1137, une dynastie agouée, originaire des hauts plateaux du centre, les Zagoués prend le pouvoir et s’installe à Roha (actuelle Lalibela) où ils édifient de magnifiques églises monolithes.
Ils sont chassés à leur tour par Yekouno Amlak en 1270, qui rétablit les Salomonides dans leurs prérogatives. Si la majeure partie du pays se range sous leur bannière, la bande côtière et le Sud-Est reste sous domination musulmane.
Yekouno Amlak s’installe dans le Choa à Tegoulet, et mène des guerres à la fois contre les populations islamisées et contre les païens du Nord-Ouest qui refusent la christianisation.
Sous le règne de Zara Yacoub, l’administration de l’Eglise éthiopienne est réformée, les doctrines religieuses codifiées. A cette époque est mis en place, le système politique qui fait du régime une monarchie absolue avec un roi se proclame lui-même Négus, Empereur.
Ruines de Gondar
Au XVIe siècle, le royaume passe sous la domination des troupes de l'imam Ahmad Gran. Le Négus demande l'aide des Portugais. Ensemble ils font échec à l'avancée de l'islam (bataille d'Ouaïna Daga, 1543). Les Jésuites comme les Portugais sont juste tolérès dans le royaume qui se méfie des visées prosélytes ou coloniales des Occidentaux
C’est à un jésuite espagnol, le Père Paez que l’on doit, au XVIIe, la découverte des sources du Nil Bleu qui rejoint le Nil Blanc au Soudan à Khartoum. En voyage dans la zone du lac Tana, il remarque qu’un fleuve le “Petit Abbai“ s’y jette à l’Ouest pour en ressortir aussitôt au Sud sous le nom de “Grand Abbai“, c’est le Nil Bleu. Une observation confirmée bien des années plus tard par l’Ecossais James Bruce (1730-1794) qui parcourt l’Abyssinie de 1768 à 1773.

En 1632, la conversion au catholicisme du roi Sousneyos provoque des révoltes qui l'amène à abdiquer au profit de son fils, Fasilidas. Celui-ci interdit le catholicisme, expulse les jésuites et installe la capitale à Gondar.
Les musulmans,en particulier les Gallas, originaires de l'actuelle Somalie, multiplient leurs incursions dans l'Empire éthiopien. Les Négus perdent progressivement leur pouvoir au profit des grands féodaux, notamment les chefs (les ras) du Tigré, du Choa et de l'Amhara. C'est la «période des princes».
Chutes du Nil Bleu
En 1855, l'arrivée au pouvoir du Ras Kassa, qui se sacre lui-même empereur sous le nom de Théodoros II met un terme à cette période. Il soumet les chefs de province et demande aux Britanniques de l'aider à moderniser le pays. Pour contrer leurs multiples ingérences dans les affaires politiques et religieuses, Théodoros rompt avec la Grande-Bretagne. La réaction de l’Empire britannique est immédiate, ses troupes écrasent l'armée éthiopienne, Théodoros assiégé dans sa forteresse se suicide.
Le chef du Tigré accède à l'Empire sous le nom de Johannès IV en 1872.
Avec la mise en service du canal de Suez en 1869, les puissances européennes se disputent le contrôle de la région. L’Ethiopie déploie des trésors de diplomatie pour préserver son indépendance, jouant alternativement l’un ou l’autre avec les Français, les Britanniques ou les Italiens. De même son statut d’état chrétien lors de la conférence de Berlin en 1884/85 lui donne l’appui du Kaiser et de la Russie et l’exclu de fait du partage inique qui frappe tous les pays africains (hors Liberia).
En 1887, le ras Alula, lieutenant de Johannès IV, défait les Italiens à Dogali, en Érythrée.
Prompt à défendre son territoire et son statut de pays non musulman, le négus se voit attaqué par le calife Abdallah al-Taaisha successeur du Mahdi qui au nom de l'Islam contrôle le Soudan. Johannès IV est tué en 1889 en combattant les troupes du Calife.
Ménélik II, ras du Choa, succède à Johannès IV et poursuit sa politique d'expansion territoriale tout en négociant avec les Italiens. Il signe, en mai 1889, le traité d'Uccialli, qui accorde l'Érythrée à l'Italie. Jouant sur une ambiguïté du texte, les Italiens pensent pouvoir étendre leur protectorat sur l'ensemble de l’Éthiopie. Dénonçant la manoeuvre, Ménélik humilient les troupes italiennes lors de la bataille d’Adoua en 1896. Cette victoire a un retentissement international, l’Ethiopie accède du jour au lendemain au statut de puissance régionale. Courtisé par tous les pays occidentaux.

Après l'abdication de Ménélik II, Lidj Iyassou, son petit-neveu, monte sur le trône sous la tutelle de son père, Mikhaël. Lié aux Turcs et aux Allemands, il est déchu en 1916. Le pouvoir passe au ras Tafari, fils du ras Makonnen, gouverneur du Harar qui devient, le 2 août 1930, Négus Nagast («roi des rois»), sous le nom de Hailé Sélassié Ier.
Le 3 octobre 1935, les troupes de l’Italie fasciste de Mussolini, envahissent l'Éthiopie à partir de leurs bases coloniales de l'Érythrée et de la Somalie. Après la chute d'Addis-Abeba en mai 1936, l'Éthiopie devient possession italienne et le roi d'Italie, Victor-Emmanuel III, s'en proclame empereur. (carte Ethiopie en 1936)
Ménélik II
L'agression provoque de vives controverses en Europe, mais l'appel lancé de Genève par Hailé Sélassié avant son exil à Londres n'est pas suivi de résultats concrets, pas plus que les sanctions que la Société des Nations entend infliger à l'Italie. Le monde vit dans la crainte des puissances de l’Axe, la deuxième guerre mondiale commence en Espagne et en Ethiopie.
Des mouvements de résistance tiennent en échec l'armée d'occupation, qui se lance dans une répression féroce.
Durant la WWII, les troupes britanniques basées au Kenya et au Soudan étrillent les forces italiennes et libèrent le pays. Hailé Sélassié retrouve son empire, le 5 mai 1941. En 48, la Grande Bretagne cède l'Ogaden somalienne à l'Ethiopie.
Suite Royale lors d'un déplacement du Négus Ménélik II
L'Érythrée, depuis longtemps italienne, devient un état fédéré en 1952, avant d’être purement annexée en 1962. L’autorité éthiopienne dans la nouvelle province est à ce point mal vécu que l’annexion déclenche une guerre civile de trente ans (voir Erythrée-Massawa).
En 1955, Hailé Sélassié octroie une nouvelle Constitution visant à accorder une plus grande liberté à la Chambre des députés. L'Éthiopie acquiert une véritable audience internationale, et le siège de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) est installé à Addis-Abeba en 1963.
L'empereur est considéré à l’origine comme un héros national, mais l'enrichissement abusif de l'Église et d'une petite élite, alors que des millions de paysans sans terre meurent de faim, finit par retourner l'opinion contre lui. En février 1974, étudiants, ouvriers, paysans et forces armées se soulèvent. Le 12 septembre, Hailé Sélassié est déposé par le DERG (Conseil militaire administratif provisoire). S'ouvre alors une période d'agitation sociale et politique.

Le lieutenant-colonel Hailé Mariam Mengistu devient, en 1977, président du Conseil des ministres et du Conseil militaire, et inaugure une période de purges et de terreur.
Hailé Sélassié 1er
1892 - 1975
Le nouveau régime, d’obédience marxiste-léniniste, lance la réforme agraire, création de fermes d'État, alphabétisation des masses. Des rébellions armées éclatent dans l'Ogaden, l'Érythrée et le Tigré ainsi qu’une guerre contre la Somalie pro-américaine. La grande sécheresse des années 1984-1985 provoque la mort de centaines de milliers de paysans et le déplacement forcé de nombreuses populations des terres stériles du Nord vers le sud du pays. Soutenu par l'URSS et les troupes cubaines, le colonel Mengistu transforme l'Éthiopie en République démocratique et populaire (1987), mais le «négus rouge», battu en 1988 en Erythrée, ne peut survivre à l'effondrement de l'Union soviétique. En mai 1991, les guérilleros du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE) entrent dans Addis-Abeba. Mengistu s'exile au Zimbabwe.
Une coalition rebelle conduite par le Tigréen Mélès Zénawi prend le pouvoir. Le pays est en ruine, six millions de personnes meurent de faim.
Une «Conférence nationale», représentant les principales forces du pays et les différents peuples, reçoit la mission de préparer la transition démocratique et la libéralisation de l'économie. Confrontée au réveil des nationalités, elle reconnaît l'indépendance de l'Érythrée, le 3 mai 1993, ce qui prive l'Éthiopie de sa façade maritime.
Hailé Mengistu
1940 -
Ratifiée en 1994, la nouvelle Constitution donne aux neuf régions d'Éthiopie le droit à l'autodétermination et à la sécession. En 1995, les premières élections parlementaires du pays plébiscitent le FDRPE à 98% mais les principaux partis d'opposition boycottent les urnes.
Mélès Zénawi devient Premier ministre et s'entoure de ministres en majorité tigréens, le développement du secteur privé et l'amélioration de la sécurité alimentaire constituent les deux priorités de son gouvernement.
Les relations avec l'Érythrée se détériorent jusqu'à l'éclatement d'un conflit armé en juin 1998, qui aboutit à la fermeture des frontières. Deux ans plus tard, l'Éthiopie défait les forces érythréennes et un accord de paix est signé entre les deux pays.

Endetté par la guerre, le pays obtient du FMI une aide à la reconstruction.

En octobre 2001, Girma Wolde-Giorgis, d'origine Oromo, est élu président de la république. Cette fonction est purement honorifique et la réalité du pouvoir exécutif reste l'apanage du Premier ministre Mélès Zénawi.
Guerrier Karo - Vallée de l'Omo
© Remi Benali (voir liens utiles)
En 2005, le résultat des élections provoque la colère de l’opposition qui s’estime flouée. Les violentes manifestations se soldent par la mort d’au moins 33 personnes à Addis-Abeba et l’arrestation de près de 2000 opposants.
Les Falashas
Minorité religieuse persécutée par le pouvoir pendant des siècles, les Falashas sont des juifs éthiopiens qui vivaient dans la province de Gondar. Selon la tradition falasha, leur ascendance proviendrait de la tribu de Dan qui se serait dispersée aussi bien au Yémen qu'en Arabie septentrionale. Leur nom vient d'un terme guèze signifiant «exilés» ou «étrangers». Il désigne une partie de l'ethnie agouée, qui vivait sur le haut plateau abyssin avant l'arrivée des fondateurs du royaume d'Aksoum. Les anciens Agoués étaient animistes, et une partie d'entre eux adopta le judaïsme, sans doute aux environs de l'ère chrétienne.
Vers 320, quand l'Église d'Éthiopie devint Église d'État, les Agoués juifs se séparèrent des Agoués chrétiens et créèrent leur propre royaume. L'État falasha resta indépendant jusqu'en 1616, date à laquelle il fut intégré à l'Empire abyssin.
Ce fut le dernier État juif de l'histoire avant la création d'Israël en 1948. Privés de leurs terres, victimes de l'antisémitisme, ils devinrent la communauté la plus misérable d'Éthiopie. De 500 000 au XVIe siècle leur nombre passera à 70 000 vers 1860 et à moins de 30 000 au milieu du XXe siècle. La communauté émigra massivement en Israël en 1984-1985.
Les Falasha Mura sont près de 20.000 en Ethiopie à attendre depuis des années, dans des camps de transit, l'autorisation de s'envoler pour Israël. Il s'agit de juifs noirs éthiopiens, dont les ancêtres se convertirent au christianisme. Nombre de Falasha Mura tentèrent se se joindre aux autres Falasha lors de leur départ vers Israël en 1991. Mais, en raison de doutes sur leur judaïté et de craintes de voir se multiplier des immigrants purement économiques, après avoir transporté 4.000 Falasha Mura en Israël en 1998, les autorités examinent maintenant les demandes cas par cas : environ 250 Falasha Mura par mois partent pour Israël.
Le 19 février 2003, le gouvernement israélien avait décidé que les demandes des Falasha Mura devaient être traitées sans attendre, rappelle la Jewish Telegraphic Agency (1er juillet 2003). Ceux qui pourraient prouver une ascendance maternelle juive seraient immédiatement autorisés à venir en Israël. Le 30 juin 2003, 390 Falasha Mura ont déposé plainte devant la Cour suprême israélienne en accusant le gouvernement de ne pas faire suivre d'effets ses résolutions.
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