Didier DECOIN
Retour
Né le 13 mars 1945 à Boulogne-Billancourt. L'écriture et l'image jouent dans sa vie, des rôles complémentaires. Son père, Henri, était cinéaste. Chez lui, la bibliothèque se trouvait à hauteur d'enfant. A huit ans, il a déjà à son actif de lecteur "quelques séries noires, un ou deux bouquins érotiques et des trucs un peu sérieux. Je faisais mon marché sans aucun interdit ". Son premier souvenir remonte pourtant à un vrai album pour petits, Les aventures de Nounouche, une oursonne blanche représentante en chocolats ! Son passage " à la littérature adulte " s'opère grâce à la malice d'un libraire. Il cherche un roman de science-fiction, le libraire en question lui vend Le rivage des Syrtes de Julien Gracq. Il a treize ans, c'est l’éblouissement.
Après des études secondaires au collège Ste-Croix de Neuilly, il entre comme journaliste à France-Soir. Puis collabore au Figaro, aux Nouvelles Littéraires, à Europe I, et participe à la création de V.S.D. Passionné de navigation, il est actuellement chroniqueur à la revue Neptune Moteur.
Parallèlement au journalisme, entame une carrière de romancier. Il a vingt ans lorsqu'il publie son premier livre, Le Procès à l'amour. Celui-ci sera suivi d'une vingtaine de titres, dont John L'Enfer pour lequel, en 1977, il reçoit le prix Goncourt.
" L'Amérique et l'Angleterre demeurent les secondes patries littéraires de Didier Decoin, qui a inscrit ses plus belles fictions dans l'ombre tutélaire de Wilde, ou de John Fante. Ses balades yankees saluées avec John l'Enfer par un prix Goncourt et La promeneuse d'oiseaux, son vagabondage londonien, ont montré combien il inventait un monde onirique constellé d'utopies fondatrices. Le réel étant sec comme un rapport d'autopsie, Didier Decoin aime transgresser l'ordre préétabli de l'univers par l'intrusion de personnages excentriques et généreux. " ( Jean-Rémi Barland)
Il assure, à deux reprises, la présidence de la Société des Gens de Lettres de France et il est l'un des fondateurs de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédia).
Pour sauvegarder sa liberté d'écrivain, Didier Decoin se dote d'un second métier garant de son indépendance, celui de scénariste.
Au cinéma, il travaille pour des réalisateurs tels que Marcel Carné, Robert Enrico, Henri Verneuil, et Maroun Bagdadi avec qui il recevra, pour le film Hors-la-vie, le prix spécial du jury au festival de Cannes.
Mais c'est à la télévision que Didier Decoin consacre l'essentiel de ses activités. Auteur de très nombreux scripts originaux et d'adaptations, il dirige durant trois ans et demi le département fiction de France 2.

Il est l'actuel Secrétaire général de l'Académie Goncourt où il a été élu en 1995, au couvert de Jean Cayrol appelé à l'honorariat.
Bibliographie :

Romans
Le Procès à l'Amour (Seuil, 1966) (Bourse Del Duca)
La Mise au monde (Seuil, 1967)
Laurence (Seuil, 1969)
Elisabeth ou Dieu seul le sait (Seuil, 1970) (prix des Quatre Jurys)
Abraham de Brooklyn (Seuil, 1971) (prix des Libraires)
Ceux qui vont s'aimer (Seuil, 1973)
Un Policeman (Seuil, 1975)
John L'Enfer (Seuil, 1977) (Prix Goncourt)
La Dernière Nuit (Balland, 1978)
L'Enfant de la mer de Chine (Seuil, 1981 )
Les Trois vies de Babe Ozouf (Seuil, 1983)
Autopsie d'une étoile (Seuil, 1987)
Meurtre à l'anglaise (Mercure de France, 1988)
La Femme de chambre du Titanic (Seuil, 1991)
Docile (Seuil, 1994)
La Promeneuse d'Oiseaux (Seuil, 1996)
La Route de l'aéroport (Fayard, 1997)
Louise (Seuil, 1998)
Madame Seyerling (Seuil, 2002)
Avec Vue sur la Mer (Nil Editions, 2005)
Henri ou Henry, le roman de mon père (Stock, 2006)

Essais
Il fait Dieu (Julliard 1975, réédité Fayard 1997)
La Nuit de l'été (d'après le film de J.C. Brialy, Balland 1979)
La Bible racontée aux enfants (Calmann-Levy)
Il était une joie... Andersen (Ramsay, 1982)
Béatrice en enfer (Lieu Commun, 1984 )
L'Enfant de Nazareth (avec Marie-Hélène About, Nouvelle Cité, 1989)
Elisabeth Catez ou l'Obsession de Dieu (Balland, 1991)
La Hague (photographies de Natacha Hochman, Isoète, 1991)
Cherbourg (photographies de Natacha Hochman, Isoète, 1992)
Lewis et Alice (Laffont, 1992)
Presqu'île de lumière (photographies de Patrick Courault, Isoète, 1996)
Sentinelles de lumière (photographies de Jean-Marc Coudour, Desclée de Brouwer, 1997)
Jésus, le Dieu qui riait (Stock, 1999)
Filmographie :

Cinéma

Scénario et dialogues de :
La merveilleuse visite (réalisé par Marcel Carné)
La Bible (réal. Marcel Carné)
L'indic (réal. Serge Leroy. Avec Daniel Auteuil)
De guerre lasse (réal. Robert Enrico. Avec Nathalie Baye)
Un bon petit diable (réal. Jean-Claude Brialy. Avec Alice Sapritch)
I comme Icare (réal. Henry Verneuil. Avec Yves Montand)
L'homme voilé (réal. Maroun Bagdadi. Avec Michel Piccoli)
Hors la vie (réal. Maroun Bagdadi. Avec Hippolyte Girardot) (Prix spécial du jury au Festival de Cannes)
Jakob the liar (réal. Peter Kassovitz. Avec Robin Williams) (USA)


Télévision

Scénario, dialogues et réalisation de :
La dernière nuit (avec Annie Girardot)
L'amour s'invente (avec Thérèse Liotard)
La Bible racontée aux enfants (film d'animation)

Scénario et dialogues de :
La nuit de l'été (unitaire)
Cinq-Mars (unitaire)
Un château au soleil (série)
De miel et d'encens (unitaire)
Soldat Richter (unitaire)
Les aventuriers de la baie d'Hudson (série)
La ville dont le prince est un enfant (unitaire)
Venise est une femme (unitaire)
Le Comte de Monte-Christo (série) (Sept d'Or 1999 du meilleur scénariste)
Balzac (mini-série)
Les misérables (série)
Napoléon (série)