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Heinrich BARTH
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Né le 16 février 1821 à Hambourg, mort à Berlin le 25 novembre 1865.
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1839-1844 Etudie : l’histoire, la philologie, la géographie, la littérature germanique, l’Archéologie et la Littérature romaine à Berlin.
1844 Doctorat : Les relations commerciales de Corinthe dans l’Antiquité.
1845-47 Voyage en Méditerranée et Afrique, du Maroc en Egypte.
1849-55 Rejoint puis assume le commandement de l’expédition britannique de Richardson : de Tripoli à Tombouctou via Agadez, Kano, Kanem et Sokoto puist retour.
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Barth - Agadez, le 12 octobre 1850
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1857 Publie ses 5 volumes de „Travels and Discoveries in North and Central Africa in the Years 1849-1855“ en allemand et en anglais. 1860-64 Devient l’autorité suprême en matière d’études africaines en Europe. 1863 Professeur à l’Université de Berlin.
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La Grande Expédition (1849-1855)
Barth rejoint au Lac Tchad, l’expédition britannique de Richardson qui rallie Tripoli à Tombouctou. Menant à la fois une action d’exploration et d’étude, l’expédition établi le contact avec les touaregs puis avec l’Empire du Bornou, au Nord-Cameroun, stoppe dans les villes étapes de la route des esclaves sahariens.
Premier européen a pénétré dans le Massif de l’Aïr, Barth perd un à un ses compagnons, lui-même sera longtemps considéré comme disparu.
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Barth - Kano
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Il parcours 20000Km durant les cinq ans de son périple qui le mène jusqu’à Tombouctou.
Sa relation, des différents peuples, institutions et traditions rencontrés, reste une inestimable source de documentation pour l’étude de l’histoire de cette partie du continent africain. Cet ouvrage de 3500 pages, constitue sans aucun doute la plus grande étude de l’Afrique du XIXe siècle.
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Heinrich Barth et les Africains
A l’heure où les européens se soucient de découvrir les sources du Nil où de prouver l’existence des grands lacs de la Rift Valley, Barth lui s’intéresse principalement à la vie et aux moeurs des populations. Précurseur de l’anthropologie moderne et de l’étude de l’écologie rapporté aux populations, il n’oublie cependant pas la géographie générale et avec lui de nombreuses zones encore blanches sur les cartes d’Afrique sont documentées, en particulier le Niger, le Tchad, le Nigeria et le Nord Cameroun.
Contrairement à beaucoup d’autres explorateurs, il accepte la différence, les autres cultures. Non sans critiques cependant, observateur attentif, il exprime son horreur de la cruauté infligée à l’homme par l’homme. Il voit avec scepticisme l’influence des européens s’étendre en Afrique et rêve même d’une armée panafricaine capable de bouter le pouvoir colonial hors continent.
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Abega, interprète de Barth.
Devenu celui de M. Mattei, il est ici photographié au Niger en 1883.
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Homme d’une grande culture il relate, décrit avec précision ce qu’il voit, vit et se forge de solides amitiés africaines. Aidé par de nombreux lettrés locaux il mène à bien un énorme travail de généalogie des populations et des dynasties en même temps qu’un catalogue des richesses archéologiques des contrées traversées. Ainsi, il est le premier à faire le lien entre les peintures rupestres rencontrées dans le Sahara et une évolution radicale du climat de la région au cours des derniers millénaires.
Du point de vue historique il est le premier à faire référence à l’Histoire africaine comme une composante essentielle de l’histoire de l’humanité.
Il parle plusieurs langues et dialectes locaux.Ses études de linguistiques et des écrits arabes ou son attention pertinente porté à la tradition orale de la transmission de l’histoire africaine révolutionnent la connaissance que l’on avait jusque là du "Dark Continent". Avec Barth, l’Afrique naturelle et sauvage, devient un continent d’hommes et de cultures.
Hélas la colonisation est lancée.
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