David LIVINGSTONE
Né en 1813, l'Écossais David Livingstone entre à l'âge de 10 ans dans une manufacture de coton. Avide de s'instruire, il veut être missionnaire, mais estime qu'il faut d'abord pouvoir soigner les hommes. Boursier, il fait des études de médecine et de théologie à Glasgow.

Son but, explorer un continent inconnu, instruire les tribus qui l'habitent et leur apporter un peu de civilisation. Il entre, en 1838, à la Société missionnaire de Londres, qui après un séjour au Cap l'envoie, en 1840, au Bechuanaland (aujourd'hui Botswana).
Livingstone - séance de lecture
Dés sa première grande exploration il promet à ses porteurs de les ramener à leur point de départ, dès le but atteint. Il tient parole, fait rarisime pour un blanc, et s’attire ainsi un immense respect. Adopté par les populations, il se déplace bientôt en toute sécurité dans des régions qu'aucun blanc n'a traversé jusque-là. Ce missionnaire-médecin se double, à partir de 1849, d'un grand voyageur, qui explore l'Afrique australe et centrale; cette année-là, il traverse le désert du Kalahari et atteint le lac Ngami, traversée qu'il effectuera à nouveau en 1850, en 1851 et en 1853. Se déplaçant le plus souvent monté sur un boeuf, il découvre le Zambèze, le Congo, l'Angola. Partout, il accomplit sa mission humanitaire, tout en explorant les pays et en rédigeant des rapports pour la Société de Géographie de Londres.
Il suit le cours du Zambèze, découvre la grande cataracte, que les natives appellent Mosi-O-Tunya "la fumée du tonnerre", qu’il baptise : Victoria Falls en l’honneur de sa souveraine. Des chutes qui sont aujourd’hui encore considérées comme l’une des grandes merveilles de la nature.
Les grandes expéditions de Livingstone
Curieuse combinaison de missionnaire, docteur, explorateur, scientifique et d’activiste anti-esclavagiste, peu d’européens ont contribué autant que Livingstone à améliorer la connaissance de l’Afrique.
Il passe 30 ans en Afrique qu’il sillonne du Congo à l’Océan Indien. S’il n’a pas découvert les sources du Nil, un de ces objectifs, il a du moins par ses explorations et ses observations permit d’éliminer des hypothèses et des possibilités orientant ainsi les recherches des autres.
Plus encore que son admirable travail géographique, il faut souligner l’immense compréhension qu’il avait des africains avec qui il établit des relations basés sur la confiance, qui ne seront jamais trahis. Il apprend et parle plusieurs langues et dialectes, ce qui facilite évidemment la compréhension, et lui vaut l’animosité de nombreux colons qui répugnent à traiter d’égal à égal avec des sauvages…
En 1843, dans un campement de la Mabotsa Valley, un lion l’attaque, il tire, le tue. Hélas, le fauve a eu le temps d’estropier son bras gauche définitivement.
En 1865, il perd porteurs, médicaments et animaux de bât, mais parvient une fois de plus à s’en sortir.

Tolérant et bienveillant, Livingstone s'est toujours efforcé d'entretenir de bons rapports avec les indigènes, dont il était aimé, et de convaincre leurs chefs de la nocivité de la traite.
Il s'efforce, d'autre part, de soulever l'opinion publique anglaise contre ces pratiques, notamment lors de son séjour en Grande-Bretagne en 1856, multipliant les conférences et les publications (dont la plus connue est sa Relation de l'exploration du Zambèze et de ses affluents). Dans un village sur la Lualaba river il est témoin des atrocités commises par les trafiquants d’esclaves à l’encontre de la population. Son rapport reçoit l’appui de la population britannique qui, furieuse, exige du gouvernement qu’il oblige le Sultan de Zanzibar à cesser la Traite.
En 1871, l'Angleterre s'inquiète du silence de Livingstone depuis 3 ANS
Le 10 novembre 1871, le journaliste Henry Morton Stanley, envoyé par le New York Herald Tribune, le retrouve après 10 mois de recherche. La scène immortalisée par le dialogue : "Dr Livingstone, I presume ?" se déroule sur les bords du lac Tanganyika, dans le village de Ujiji. Livingstone est très malade, Stanley le soigne, le ravitaille mais rentre seul en Angleterre.
"Dr Livingstone, I presume ?"
Livingstone repart vers le bassin du Lualaba. Malade et affaibli par la dysenterie, ses deux amis africains, Chuma et Susi, le trouvent mort d’épuisement dans son campement de Chitambo le matin du 30 avril 1872. Ils découvrent son corps agenouillé, comme s’il priait. Affectivement atteint par cette mort, ils décident de rapatrier le cadavre et ses notes jusqu’à Zanzibar, un périple de 11 mois et de près de 1600 Km. Conformément à ses souhaits, ils enterrent son cœur et ses viscères en terre africaine, son corps lui sera rapatrié en Angleterre. Considéré comme un bienfaiteur de l'humanité, il repose dans l’Abbaye de Westminster.
Statue de Livingstone Victoria Falls
Un film d'Otto Brower et Henry King, en 1939, retrace l'épopée de Livingstone et Stanley.

Avec, c'est écrit sur la jaquette : de Grands Acteurs.
Spencer Tracy interprète le rôle de Stanley, Cedric Hardwicke celui de Livingstone.